Le pire avec la guerre perdue de l'axe US/Israël au Yémen n'est pas la trêve que cet axe n'a d'autre choix que de s'y soumettre. Le pire est que désormais Ansarallah est la force étatique en quoi les Yéménite font confiance. A quoi rime ceci exactement? Si la guerre prend fin en ce printemps 2022, soit huit ans après son début, Ansarallah en sort ultra renforcée, et érigée au rang d'une puissance balistique à la pointe des meilleures technologie de combat. C'est une puissance dont l'autorité et la force laisseront des maques indélébiles sur le camp d'en face.
Mais seront-elles en sécurité? Avant la guerre les frontières sud du pays étaient en sûreté et c'était Riyad qui faisait la pluie et le beau temps à Sanaa. A présent quelques 600 kms de frontières communes sont sous contrôle d'Ansarallah et le coût de faire revenir la paix sur cette grande surface serait énorme. Et puis the last but not the least : que faire avec un Ansarallah géo politisé qui donne des combinaisons suivantes : Ansarallah-Mer Rouge, Ansarallah-Bab el Mandeb, Ansarallah-marché du pétrole ....C'est cela qui fait dire à l'un des cadres du mouvement ce dimanche ceci : "Sans Ansarallah rien ne se fera plus au Yémen".
Un membre du bureau politique yéménite d'Ansarallah déclare : « La seule façon de libérer tout le territoire yéménite est que la nation yéménite soutienne Ansarallah.
« Ceux qui ont collaboré avec la coalition arabe auraient dû accepter des demandes sincères au lieu de signer un accord préétabli honteux à Riyad », a indiqué Mohammed al-Bakhiti, sur Twitter. Le membre du bureau politique d'Ansarallah du Yémen ajoute : « Nous avons invité à plusieurs reprises des groupes politiques, qui ont préféré rejoindre la coalition d'agresseurs, à admettre la tenue des pourparlers yéménites-yéménites dans un pays neutre. Sur cette base, nous avons suggéré le pays d’Oman. Si le Conseil présidentiel supervisé par les États-Unis à Riyad n'ose pas aller à Aden, alors comment veut-il mettre les pieds à Sanaa ? »
« Ansarullah s'était, dit al-Bakhiti, attendu à ce que les groupes, dont les dirigeants ont été contraints de signer un projet d'accord à Riyad, publient des communiqués de condamnation et demandent à Riyad de demander à leurs dirigeants de quitter l'Arabie saoudite, mais cela ne s'est pas produit. » Le président démissionnaire du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, a récemment annoncé la délégation de ses pouvoirs à un nouveau conseil présidentiel.
Bien que les États-Unis prétendent avoir soutenu la coalition saoudienne dans la guerre yéménite ainsi que l’ex-président en fuite du Yémen, leur soutien n’a quand même pas été gratuit. L’Arabie saoudite a remboursé au Pentagone une partie de l'implication des États-Unis dans la guerre. Certes, une autre somme de 17 millions de dollars reste impayée plus de trois ans après que les États-Unis ont cessé de fournir un soutien aérien au conflit.
Le royaume saoudien a soldé la dette pour les coûts des heures de vol en janvier 2021 avec un paiement de 6,3 millions de dollars au commandement central américain, le lieutenant-général de l'armée Andrew Poppas, directeur de l'état-major interarmées, a déclaré le président du comité des forces armées du Sénat, le sénateur Jack Reed en un rapport de novembre. Une fois les coûts des heures de vol réglés, l'Arabie saoudite devait encore rembourser 23 millions de dollars pour le carburant au nom de la coalition. Il a réduit ce solde à 17,2 millions de dollars en juillet 2021, mais le Pentagone a déclaré en novembre qu'il n'avait rien reçu depuis l'été.
