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Caucase: la guerre anti OTAN aura lieu?

Manoeuvre de l'armée de terre iranienne, début septembre/Archive

Sur fond de ce que certaines sources qualifient de nouvelle tentative de "révolution colorée" en Iran, tentative marqué par de nuits de troubles éclatés dans certaines villes iraniennes autour d'une supposée bavure policière, la chef du Congrès US a quitté il y a 24 heure l’Arménie de Pachiniyan, laissant derrière elle un parlement arménien quasi prêt à se retirer du Traité de sécurité collective et s'arracher un peu à l'ukrainienne des bras russes pour tomber dans les bras empoisonné des Etats Unis.

Vidéo: drone otanien soumis à la forte suppression de l'armée iranienne 

L'affaire n'en est qu'à ses débuts mais certains commentateurs pensent déjà que l"axe US/OTAN est là en train de réagir à l(alliance militaire plus que choc Russie/Iran qui s'est traduite depuis trois semaines par l'apparition des drones iraniens à Kharkov, Nikopol ou Kherson et le repli avoué des unités de guerre otaniennes ainsi que l'a signalé The Washington Post de lundi. Depuis 15 jours déjà le querelle de clocher du sorosien Pachiniyan avec l'Athlantiste Aliyev a donné lieu à l'arrivé en masse des cargaisons d'armes israélo turques en Azerbaïdjan, ce duo inséparable qui ont tout fait cette dernière décennie en Syrie pour briser la Résistance  mais qui se trouve désormais et paradoxalement encerclé par la Résistance. 1er affrontement OTAN-Israël-US/Iran vient-il d'avoir lieu? Dans la nuit de lundi à mardi 20 septembre la Turquie du Sultan a envoyé deux drones à l'adresse du ciel iranien, lesquels drones visiblement de type Bayraktar se sont littéralement mis à plat par les unités de guerre éléctronique de l'armée de terre iranienne.

Avia pro source militaire russe qui rapporte cete information confirme une double capture de drones otaniens, ce qui est un trop gros "moins" dès l'entrée d'un conflit qui vise à priver l’Iran de sa prolongation eurasiatique, à placer la province Syunik sous la férule de L’OTAN à créer un pont takfiriste entre Idlib et le Caucase, bref à faire au lieu d'une, plusieurs "émirat de Shaam' en Asie centrale pour le grand bonheur de l'Iran, de la Russie et de la Chine! 

Le lien entre les groupes du Caucase du Nord et les terroristes de Daech et des Takfiristes est depuis longtemps au centre de l'attention de nombreux experts et analystes de la région. Lorsque Daech a dévoilé son plan visant à fonder son soi-disant califat, il a nommé, sur sa prétendue carte, les régions de la Fédération de Russie, y compris le Caucase du Nord comme « l'Émirat du Caucase ». Celle-ci est une vaste région située entre la mer Caspienne et la mer Noire, qui comprend les Républiques du Daghestan, de Tchétchénie et d'Ingouchie, de Kabardino-Balkaria, de Karachay-Cherkessia, d'Ossétie du Nord et des parties de Stavropol dans la Fédération de Russie.

En plus des régions du Caucase du Nord, Daech voulait également s’emparer des régions musulmanes du Caucase du Sud qui se situe au nord de la République d'Azerbaïdjan. Depuis l'effondrement de l'Union soviétique, les régions du Caucase du Nord et du Sud ont été l'une des cibles principales des groupes wahhabites et salafistes, à savoir le régime d'al-Saoud en Arabie saoudite, al-Qaïda en Irak, et Daech en Syrie. Le projet wahhabite, dont les théoriciens tentent de mettre en œuvre dans le Caucase, est d'une grande importance pour eux, puisque le Caucase du Nord fait partie de la composition bureaucratique de la Fédération de Russie, qui est pris d’un point de vue géopolitique comme le principal concurrent des États-Unis et des pays sous l’égide de l'OTAN. 

Une autre raison pour laquelle la région du Caucase du Sud est importante pour les Occidentaux et leurs partenaires régionaux est sa proximité avec les frontières de l'Iran. Bien que cette région soit séparée depuis plus de deux cents ans de l'Iran, le Caucase fait toujours partie de la sphère civilisationnelle de l'Iran et reste l'un des foyers importants et stratégiques, étant à même de jouer un rôle primordial dans la promotion d pouvoir de la République islamique d’Iran (RII).

En Irak et en Syrie le projet de Daech a échoué face à la Résistance autant le rediriger vers le Caucase et mettre sous pression Iran/Russie. Aussi les terroristes tentent de se déplacer à travers les lignes de transit qui ont été établies il y a des années pour les échanges commerciaux régionaux, et ce, pour prendre pour cible la Russie et faire pression sur Iran, en provoquant des problèmes de sécurité dans le Caucase et dans la région. Mais il ne s'agit pas seulement de viser séparement l'Iran ou la Russie mais aussi les deux via le Corridor Nord-Sud. 

Le couloir ou la route de transit Nord-Sud qui relie la Russie et les pays du Caucase et d'Asie centrale via l'Iran aux eaux libres du sud et aux pays limitrophes de l'océan Indien est l'une des routes de transit les plus importantes de l'hémisphère est. L’Iran dispose d’une position géopolitique favorable dans cette région lui donnant une importance stratégique dans la région. L’Iran peut en profiter pour renforcer sa puissance, augmenter ses richesses et promouvoir sa sécurité et sa capacité diplomatique. De même, d’autres pays qui se trouvent le long de cette route de transit peuvent utiliser la position privilégiée de cette route en leur faveur afin d’évoluer leur puissance militaire, politique et économique.  

Sur le plan géostratégique, l'établissement de ce passage développera la communication des trois grands pays du Pacte de Shanghai, dont la Russie, l'Iran et l'Inde, et résoudra le problème des pays d'Asie centrale membres de ce pacte, qui n'ont pas accès à la mer. Les bases de la croissance des échanges commerciaux et économiques seront encore renforcées. A un moment où la Russie est confrontée à des défis  en mer Noire et en mer Méditerranée lié à la guerre en Ukraine, et que ses navires peuvent être arraisonnés par les pays occidentaux, cette route lui permettra de se connecter avec les pays attenants de l'océan Indien et les pays d'Asie de l'Est.

Au demeurant, des pays comme l'Inde et certains pays arabes qui ont eu des progrès remarquables dans le domaine économique et qu’ils ont besoin des marchés d'Asie centrale, la Russie et le Caucase, ont également besoin de ce passage pour envoyer leurs marchandises vers les pays susmentionnés. De plus, cette route importante et stratégique est utilisée pour transporter du pétrole, du carburant, et des produits pétrochimiques, ce qui augmente l'importance stratégique de cette route, et c'est ce qui est vital pour les exportations énergétiques de la Russie à l'heure actuelle.

mais il n'y a pas que du commerce ou de l'énergie. Du point de vue militaire et de défense, cette route importante baliserait le terrain à l’établissement d’une sorte de sécurité collective tandis que politiquement parlant, elle renforcera la solidarité politique entre les pays qui utiliseront cette route de transit, en raison de leurs échanges et du développement de leurs relations économiques. En plus d'augmenter les revenus économiques directs, cette voie de transit aidera à renforcer la sécurité, le potentiel défensif et l'importance politique, quoique cela implique une plus grande coordination avec des pays comme l'Inde et d'autres pays de l'océan Indien. Alors une "syrisation" du Caucase pour mettre en miette le corridor Nord- Sud? l'axe US/OTAN y travaille mais l'axe Iran-Russie aussi et dans le sens inverse. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV