À la suite de leurs vains efforts pour paralyser la Russie, en plus d'imposer de vastes sanctions contre Moscou, Washington n'a pas eu d'autre choix que de recourir à des stratégies d'ordre ethnique et religieuse afin de contrer la Russie dans la région du Caucase. Ainsi les USA s'efforcent de créer un chaos en plaçant cette région sous l’emprise de la pensée sioniste et Wahhabite.
Le récent voyage de Nancy Pelosi en Arménie s'inscrit en droite ligne de la réalisation de ce nouveau scénario de l'Amérique en déstabilisant la région et en y augmentant la présence américaine. A peine 24 heures après sa présence en Arménie, Erevan a accusé l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) de manquer à ses obligations et a menacé de s’en retirer.
Le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, Armen Grigoryan, a accusé les pays membres de l'OTSC de ne pas remplir leurs obligations et a déclaré que l'Arménie était prête à s’en retirer. Le retrait de l'Arménie de l'OTSC a été officiellement annoncé dans le contexte d'une visite en Arménie de représentants américains qui ont promis de fournir à Erevan toutes sortes d'assistance - de plusieurs manières, y compris militaires.
« Erevan espérait que l'Organisation du Traité de sécurité collective en fournissant une assistance militaro-politique à l'Arménie essaierait de protéger la souveraineté de ce pays et faire retirer des forces azerbaïdjanaises du territoire arminien, mais cet espoir s'est complètement effondré», a déclaré Grigoryan soulignant que l'OTSC devrait se méfier du retrait de l'Arménie de l'organisation.
Nancy Pelosi, qui est arrivée en Arménie, a à son tour promis à Erevan un soutien total, cependant, selon la Russie, de telles actions sont provocatrices de la part d'Erevan. À l'heure actuelle, on sait que l'idée du retrait d’Erevan de l'OTSC est activement promue en Arménie, cependant, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan n'a encore fait aucune déclaration officielle à ce sujet, ce qui, cependant, dépendra probablement du développent de la situation.
La région du Caucase, qui du point de vue géostratégique et géoéconomique revêt une importance particulière a attiré notamment après 1991 l'attention de l'Occident, en particulier les États-Unis. Afin d'accroître leur influence directe sur la région du Caucase, les Américains ont exclu les Européens et mis à l'écart les politiques de sécurité européennes dans le cadre de Minsk 1 et 2.
Parmi les objectifs à long terme que les Américains recherchent dans la région du Caucase figurent l'accès aux ressources pétrolières et gazières et la mise en œuvre de leur nouvelle stratégie d'extraction et d'exportation, l'accès aux marchés régionaux et freiner l'influence de Téhéran et de Moscou.
Mais les Américains utilisent différentes méthodes pour atteindre les objectifs mentionnés, parmi lesquels des mesures telles que déstabiliser la région, éliminer les concurrents, créer un nouvel équilibre dans la région en renforçant leurs propres alliés et en introduisant des acteurs transrégionaux comme représentants des États-Unis comme en témoigne la proximité sans précédente des relations entre la République d'Azerbaïdjan et le régime sioniste au cours de la dernière décennie.
Concernant la politique de l'Azerbaïdjan face à l'approche des Américains, Bakou a montré qu'il avait donné son feu vert pour se rapprocher le plus possible de l'Occident. En examinant le bilan politique de l'Azerbaïdjan, on peut voir que Bakou a essayé d'abaisser le niveau de sa coopération militaro-sécuritaire avec les pays de la région, et en revanche, d’élargir sa coopération avec les institutions militaires et politiques (OTAN) et économiques de l'Occident.
La politique des autorités de la République d'Azerbaïdjan est basée sur le fait que la sécurité du pays ne peut être réalisée que si cette dernière est liée à la sécurité de l'Europe et de l'Occident.
La présence simultanée du régime sioniste et du réseau wahhabite au Karabakh est en fait conforme à la politique américaine de réduction de l'influence de Téhéran et de Moscou dans la région du Caucase, contre laquelle le président iranien a dernièrement mis en garde les pays participants notamment la Russie lors du sommet de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) tenue à Samarkand.
Vidéo: une démonstration de force des drones kamikazes iraniens lors d’un exercice militaire organisé par les forces armées du pays
Le président iranien a averti les acteurs de l'Asie centrale de tirer les leçons des expériences la présence occidentale dans des pays comme l'Afghanistan et la Syrie et d'éviter de les répéter, signe d’un avertissement aux Américains contre leur stratégie destructrice.
Le président Raïssi a également indiqué que la poursuite des politiques de l'OTAN sous quelque forme que ce soit serait une menace pour différentes régions soulignant la volonté ferme de l’Iran pour assurer ses intérêts nationaux et sa sécurité ainsi que celle de la région.
Compte tenu de la nouvelle politique destructrice américaine dans la région du Caucase, si la Russie veut rendre les Américains moins efficaces dans la guerre en Ukraine, elle devrait accroître sa coopération sécuritaire avec Téhéran dans le Caucase et la Syrie.