Poutine a-t-il frappé là où ça fait fatalement mal aux Sionistes ? Depuis quelques heures la presse anglo-saxonne continue à colporter la nouvelle d’un attentat à la bombe visant le limousine du président russe alors que ce dernier s’apprêtait, accompagné de son cortège, à quitter Moscou pour participer au sommet de l’OSC à Samarkand en Ouzbékistan où la vedette est sans nul doute volé par l’Iranien Raïssi, non pas seulement parce qu’il y officialise l’adhésion iranienne à l’organisation mais encore pour cause d’une troisième rencontre avec son homologue russe en moins d’un an, deuxième en moins de deux mois, rencontre en quoi des stratèges militaires du camp d’en face voient plutôt la prolongation d’un très dangereux partenariat qui a donné lieu au début septembre à l’arrivée des premiers drones de combats iraniens sur le front de Kharkov et Kherson.
La nouvelle du supposé attentat ciblant Poutine n’a été confirmée d’aucune source officielle bien qu’elle est publiée depuis quelques heures, ce qui pourrait laisser entendre qu’il s’agirait non pas d’un « acte avéré » mais d’un vœu pieux et depuis longtemps recherché mais sans cesse déçu et qui atteint là son apogée, signe que le camp US/Israël/OTAN arrive à une stade critique de sa guerre en Ukraine.
Y est-il arrive ? Pas en apparence. Bien au contraire, les Sionistes américains et otaniens auraient remporté « haut la main » une victoire « franche » à Kharkov dans l’est de l’Ukraine quitte à prendre en main « l’initiale stratégique » comme le prédisait la semaine dernière Mike Milley, chef d’état-major US, initiative qui sur fond de la reconquête, dixit le Sioniste Zelensky, de quelques 6 000 km2 de la province orientale ukrainienne, aurait littéralement déplacé le front de combat anti Russie, de l’intérieur de l’Ukraine à Belgorod, soit en plein territoire russe.
Iranian attack UAV Shahed-136, eliminated by the #UAarmy near Kupiansk, Kharkiv region.
— Defense of Ukraine (@DefenceU) September 13, 2022
🇷🇺 and 🇮🇷: A perfect union of two despots.
📷 @kms_d4k pic.twitter.com/M7sQ9PX1hJ
Alors pourquoi avoir tenté ou simuler d’avoir tenté de se débarrasser physiquement de Poutine, de l’éliminer de la scène politico-militaire, alors même que la roue commencerait à tourner en faveur de l’axe US/OTAN et qu’après des mois de revers successifs les « premières victoires se pointent à l’horizon et qu’à ce rythme de retrait qui est celui de l’armée russe et que l’OTAN décrit comme une méga « débandade de blindés et de chars et de soldats », les Atlantistes ne devraient pas avoir trop de mal à mettre bientôt la main sur la Crimée ?
Et si cette « succès historique » de Kharkov si largement médiatisé n’était qu’un paravent derrière quoi les Sionistes au pouvoir en Europe, aux Etats Unis tentaient désespérément de cacher un changement de donne géostratégique, un scénario inattendu dont les ressorts leur échappent entièrement ? Après tout le président tchétchène Kadyrov à qui l’armée russe doit la spectaculaire prise il y a quelques mois de Marioupol, de ses redoutables labos souterraines pourrait n’avoir pas totalement tort quand, tout en promettant une surprise, il a conseillé cette nuit aux « commentateurs excités » du camp d’en face d’être plus prudents, et de ne pas prendre le taureau par ses cornes:
Vidéo: Les forces tchétchènes en partance pour l'est de l'Ukraine/Twitter
A lire: Missiles tactiques : Aïn al-Asad frappée simultanément qu'al Omar ....
Avouons que dans ce discours s’il y a un mot qui frappe c’est bien le mot « subtile » dans la mesure où depuis le 24 février l’armée russe a habitué ami et ennemi à des démonstrations de force plutôt « rugueuse ». Quelle est la nature de cette « surprise stratégique » qui devrait advenir au terme d’un « changement tactique subtile » comme l’indique Khadyrov ? La réponse, l’observateur risque d’avoir à la chercher en Syrie semble être syrienne : dans la nuit de 14 à 15 septembre, alors même que le président Zelensky s’affichait à Izyum à Kharkov, de très fortes explosions ont secoué par la huitième fois depuis 20 jours la base de contrebande de pétrole syrien qu’occupent les Etats Unis à al-Omar dans le nord de la province pétrolifère de Deir ez Zor.
Vidéo: le Shahed-129 chasse une colonne de blindés otaniens/Avia
SouthFront écrit :
« D’importants incendies ont suivi les explosions qui ont frappé la base américaine, située dans le champ pétrolifère d'al-Omar à Deir ez-Zor. L’opération qui pourrait comme à l’accoutumée avoir impliqué des missiles ou des roquettes des alliés pro Iran de l’armée syrienne a précédé de quelques heures une autre cascade d’explosion à Conoco, station de gaz qu’occupent les Américains toujours à Deir ez-Zor et d’où partent depuis des années et à rythme parfaitement régulier des cargaisons de pétrole volé vers le nord de l’Irak. Or si ce genre de frappes se veut depuis l’attaque israélienne du 31 août contre l’aéroport d’Alep comme une riposte à la campagne de guerre dans la guerre sioniste, c’est loin d’être le cas cette fois-ci. Il semblerait qu’en plus d’être de nature préventive, cette frappe, la Résistance l’a lancée contre une campagne de redéploiement « asymétrique » US en Syrie orientale »
A quoi rime cette violente sortie anti US ?
En effet les Américains tenteraient de faire un remake du front de combat ukrainien sur la rive est de l’Euphrate avec des cargaisons entières de HIMARS, de MLRS, voire de Patriot qu’ils implantent depuis plusieurs semaines à al-Omar, à Conoco à al-Tanf … dans l’espoir sans doute de pouvoir inverser le rapport des forces. En l’absence d’une US Air Force littéralement rayée de l’équation sous l’effet des missiles et des drones de la Résistance, et ce, même à al-Tanf où vivote encore une zone de déconfliction US/Russie, les Yankees s’efforcent de s’offrir une puissance de feu asymétrique comme ils l’ont fait en Ukraine avec plus ou moins de succès face à une armée russe régulière ultra blindée mais lente et lourde.
Est-ce d’une telle inversion de tendance que relève l’actualité guerrière à Kharkov ? ou en d’autres termes, cette « subtilité tactique » à quoi renvoie Kadyrov n’est-ce pas un changement de décor que souhaite imposer l’armée russe pour que sa mue asymétrique s’accomplisse et qu’elle puisse passer de l’ère blindée à l’ère des drones ? C’est d’autant plus probable que des sources russes confirment l’arrivée des premiers Blackwater dans la province, et l’extension du conflit à la mer Noire.
Vidéo: en haut, la chasse aux chars par les drones/ en bas le drone Yassir en mission à Kharkov/Avia
Qu’est ce qui pourrait alors empêcher que l’armée russe fasse usage massive des « Shahed 136 » ou « Yassir » ce drone VTOL qui n’a besoin ni de lanceur ni de terrain d’atterrissage et qui est à la fois opérable en mer et au sol ? Avec une endurance de 20 heures et ses caméras électroptique et un rayon de liaison de 100 km et une portée de 200 km c’est excellent pour les forces spéciales qui entendent repousser les assauts amphibie. Yassir ou ScanEagle iranien on en d’ailleurs vu des images cette semaine à Kharkov quand il accompagnait des « Shahed 129 » dans leur chasse aux blindés otaniens.
Avia.pro écrit : *
Selon les informations fournies, les troupes ukrainiennes ont profité de l'heure sombre de la journée et, à l'aide de cinq bateaux, ont fait un débarquement sur le Kinburn Spit. 'immédiatement après le débarquement, des tirs d'artillerie ont été ouverts sur l'armée ukrainienne identifiées et localisés par des drones Yassir. Cette tentative indique que l’armée ukrainienne n'abandonne pas son objectif de prendre le contrôle de la région de Kherson, et ce, après celui de Kharkov, ce qui exige un modus operandi différent … » ...impliquant des armes de la guérilla.
Bref à Kharkov c’est la Russie qui ferait de la Résistance asymétrique contre une armée otanienne régulière et le succès est garantie rien qu’à entendre l’aveu du site Military.com sur la contre-performance des UAV américain :
« Les informations limitées que le Pentagone a fournies sur le drone du Pentagone livré depuis l’usine à l’Ukraine, Phoenix Ghost suggèrent qu'il s'agit d'une munition vagabonde conçue pour une seule attaque. Souvent lancées par des soldats très proches des lignes de front, les munitions vagabondes sont conçues pour des vols relativement courts qui finissent par s'écraser sur leur cible. Le Phoenix Ghost a des optiques et des capteurs mais est "conçu pour des opérations tactiques". En d'autres termes, en grande partie et mais pas exclusivement pour attaquer des cibles." En septembre, le Pentagone a envoyé quelque 700 drones Phoenix Ghost en Ukraine. Cependant, malgré les centaines de drones utilisés en Ukraine et l'observation attentive des champs de bataille dans le monde, il y a eu peu d'aperçus du drone en action contre les forces russes…".
Curieusement c’est un aveu qui ressemble fort à ceux qu’on entend de la bouche des officiers du Pentagone en « mission » en Syrie. Et il paraît que l'infox sur l'assassinant de Poutine y renvoie. Contre l'OTAN la Russie a rallié la Résistance.
