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Première bataille DCA otanienne/drone iranien en Ukraine: le gagnant?

Shahed-136 (Droite) Geran (Gauche) Vidéo : Le drone Shahed à l'oeuvre

Y a-t-il un quelconque lien entre une batterie de S-300 arménienne dont les images font depuis 24 heures le tour des médias atlantistes la mettant en scène alors qu’elle est supposément ciblée avec succès par un drone israélien de type « Harpy » bien qu’à aucun moment, on n’en voit l’explosion d’une part et ces autres clichés que diffusent ces mêmes médias de l’épave d’un UAV iranien de type « Shahed-136 » qui aurait été, dixit le message télégramme du ministère ukrainien de la défense, abattu par la vaillante DCA ukrainienne non loin de Kupiansk dans la région de Kharkov, théâtre « d’un effondrement-éclair des lignes de défense de l’armée russe » qui « se serait retirée de 6 000 km² de terre occupée en à peine 7 jours » ? Évidemment qu’il y en a et il n’y en a pas un seul lien mais plusieurs.

Il y a d’abord cette image de la toute-puissance Russie que les stratèges sionistes de Washington, totalement dans l’impasse face à cette méga carte gazière russe qui leur ratatinent des rangs, cherche à irréversiblement écorner, non pas seulement via cette contre-offensive bidon dans l’est ukrainien qui surfe sur un tournant « asymétrique » de la stratégie de combat de l’armée russe, mais encore par l’entremise de l’Atlantiste Aliyev qui, bien oublieux du royal passage au savon qu’il a reçu en 2020, quand Moscou a mis un terme en quelques heures à son aventurisme anti-Arménie et ce, en s’emparant carrément du Haut Karabakh, a repris du service et fait le feu depuis 24 heures sur le territoire arménien, histoire de détourner l’attention de Moscou de sa vraie guerre.

Vidéo: le Harop israélien ayant supposément détruit un S-300 arménien, 13 septembre. (Via Avia.pr)

Qu’Aliev se calme pour ce round d’hostilité téléguidées bien rapidement ou qu’il finisse comme en 2020 par avoir besoin d’un traitement de choc signé Poutine ou Iran, cela revient au même un « Harop israélien » frappant un S-300 de l’armée arménienne, cela vise à suggérer la défaillance de la DCA continentale russe et partant à préparer le monde au passage d’un conflit US-OTAN/Russie masqué, à un conflit bien ouvert.

Mais pourquoi l’Israélien Harop plutôt que le Turc Bayraktar qui en 2020 avait volé la vedette au terme d’une mise en scène hollywoodien qui a duré 44 jours ?

C’est que la guerre en Ukraine que les sionistes préparent depuis 2016 contre la Russie en tirant leçon de la cuisante défaite de leur avatar daechiste en Syrie face à la Résistance tout en piratant autant que faire se peut l’arsenal russe à Hmeimim, à Tartous à l’aide de leur damnée déconfliction avec la Russie, commence à prendre une fâcheuse tournure anti-sioniste depuis que la Russie, parfaitement décomplexée, s’est laissée convaincre que pour contrer les Starlink de SpaceX, elle n’a pas besoin de se servir des ICBM « Avangard » mais de petits satellites capables d’essaimer comme ceux que fabrique l’Iran et que le Soyuz 2.1b a mis en orbite et qu’une batterie de DCA soviétique plantée en profondeur dans le camp d’ennemi ne vaut pas qu’on risque ses Su-25, 24, 35… car le futé « Shahed-129 » ou ses paires S-191, S-136 le feraient infiniment mieux avec moins de risque, plus de précision et moins de frais dépensé…

C’est cette tournure ultra stratégique propre entre autres à faire de l’armée russe, une Armée asymétrique à part entier comme l’est l’armée de la Résistance qui terrifie, choque, effraie les sionistes, qu’ils soient en Israël, aux États-Unis ou en Europe et qui les poussent à faire le « coup de Harop » en pleine bataille de Kharkov et de le faire parallèlement à ce qu’ils prétendent être « la bataille perdue » d’un Shahed-136 iranien face à la DCA otanienne en Ukraine.

Car que veut dire très exactement ce tweet foncièrement anti-drone iranien d’un ministère ukrainien de la Défense qui méprisait il y a peu « Iron Dome » pour « n’être qu’une passoire propre à chasser des « roquettes de garage » palestiniens, ministère qui change soudain ce 13 septembre de version et annonce vouloir se procurer « Iron beam », (DCA à laser anti drone made in Israël, NDLR) sinon que « Harop » est supérieur à « Shahed-136 » et qu’une fois introduit en Ukraine, les UAV israéliens ne laisseront aucune chance aux UAV iraniens et que par conséquence la Russie n’est pas à aller se connecter à la Résistance?

Mais il y a plus : car cette grossière façon de présenter les choses cache une crainte encore bien plus profonde, celle de voir le « courant » passer entre « l’arsenal régulier de la Russie » d’une part et « l’arsenal asymétrique de la Résistance » de l’autre de façon à ce que les « incompatibilités » soient dissipées et qu’il y ait un « réseautage », une « hybridation », une « synergie » à même de vaincre « l’arsenal d’en face ».

On se rappelle fort bien en effet comment The Washington Post de 25 août évoquait noir sur blanc « de supposées bauges » dans les drones iraniens que la Russie venait de se faire livrer et qui auraient déçu les Russes puis de la tempête de commentaires que cette vraie-fausse révélation avait provoquée comme si les commandants russes étaient nés de la dernière pluie ou qu’ils n’avaient pas assez de temps de scruter en dix ans de combat commune en Syrie l’action des UAV iraniens! N’est-ce pas un colossal démenti à l’adresse de cette mauvaise volonté de nuire à l’axe Russie-Résistance que ce morceau de « stabilisateur vertical » de « l’extrémité de l’une des ailes delta de Shahed-136 » dont la photo envahit depuis 24 heures la toile et qui prouve que la « synergie Russie-Résistance » a réussi ?

The Drive qui commente événement en a presque la sueur froide :

«  …Dans l’ensemble, les difficultés rencontrées par les avions russes dans la suppression/destruction des défenses aériennes ennemies (SEAD/DEAD) ont été un facteur clé de la guerre aérienne, et la disponibilité de drones suicides à longue portée pourrait aider à résoudre. Pour cette mission, un chercheur de radar passif permettrait des attaques autonomes, du genre lancé par le drone Shahed-136. Mais même sans chercheur passif, des drones comme ceux-ci pourraient être utiles pour simplement écraser la défense aérienne statique hostile et d'autres cibles, y compris celles liées à l'infrastructure, s'ils sont lancés en nombre requis. Bien que de petite taille et lents, ces drones ont une portée remarquable et pourraient atteindre des cibles à des centaines de kilomètres.

Vidéo : chars otaniens pourchassés par drones jusqu'à ce qu'ils soient chassés. (Via Avia.pro)

Et d’ajouter : « En tant que tels, des drones armés comme le Shahed-136 fourniraient également à la Russie un moyen alternatif de mener des frappes contre des cibles de plus grande valeur situées plus profondément en Ukraine. Ce type de raids est quelque chose que l'Ukraine a apparemment mené avec beaucoup d'efficacité, bien que sous le voile du secret, contre des cibles en Russie et en Crimée occupée en utilisant ses propres drones suicides à longue portée. »

Et de conclure : « En fin de compte, l'apparition de ces drones d'attaque iraniens aux mains des Russes est significative et pourrait avoir plusieurs répercussions majeures. Il fournit à la Russie un moyen d'attaquer une série de cibles ukrainiennes, y compris en masse, sur de longues distances, et potentiellement même de lancer des frappes de « vengeance » constantes sur des zones situées à une distance mesurable des lignes de front, comme Kiev. » 

Vidéo: le drone Yassir (ScanEagle iranien) en mission de reconnaissance en Ukraine (Via Twitter)

Autant de bienfaits listés de Shahed-136 et publiés par The Drive n’est-ce que de désavouer le ministère ukrainien de la Défense et de ce qu’il a avancé » sur le compte du drone iranien ?

En effet les sources bien informées ne parlent pas de l’abattage du drone à sens unique par une quelconque DCA mais de sa mission réussite à détruire cette même batterie de DCA pour que les unités d’artilleries russes puissent agir plus efficacement. À Donetsk, le cocktail « drones-artilleries » a laissé des images inouïes des dizaines de chars déchiquetés et calcinés.

Vidéo: l'opération drone-artillerie à Donetsk, cimetière laissée dans le camp otanien (Via Twitter)

Mais ce n’est qu’un début comme le reconnaît la publication américaine car au train où vont les événements, les « essaims de drones » russes ne tarderont pas à faire leur apparition sur le champ de bataille et là, les spécialistes US en conviennent, ce sera une autre paire de manche et des falsifications, genre celles que fait la propagande de guerre ukrano-sioniste ne pourrait rien. The Drive écrit :

« Après des années à nier plus ou moins une menace à croissance rapide et particulièrement problématique, la bataille de Mossoul il y a six ans a vu des drones artisanaux chargés d'explosifs attaquer constamment les forces alliées. Cela a forcé le Pentagone à accepter à contrecœur cette nouvelle arme de guerre «démocratisée» pour laquelle il avait peu de moyens de défense - des drones armés petits et faciles à utiliser - comme une menace majeure. Depuis lors, l'armée américaine n'a cessé d'essayer de rattraper ce qui est une gamme de capacités en évolution rapide qui causent maintenant des ravages sur les champs de bataille et au- delà.

Et de poursuivre : « Une vidéo inquiétante publiée par le commandant du Centre national d'entraînement de l'armée américaine résume ce à quoi nos troupes vont être confrontées à l'avenir. La vidéo dégage définitivement une ambiance de science-fiction avec le barrage de drones fait partie d'une attaque simulée par le 11e régiment de cavalerie blindée (ACR) contre des éléments de la 1re division blindée dans le désert de Mojave en Californie… et qui perd ? Le 11e régiment blindé.. !»

Et encore ce n’était qu’un essaim factice car les vrais, opérant à base IA ne sont pas américains.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV