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Axios: Rien ne va depuis que sont tombés les sanctions

Exercice militaire Vostok-2022 ©Reuters

Les plus grands adversaires des États-Unis – la Chine, la Russie et l'Iran – s'associent de plus en plus de manière à saper les objectifs américains, rapporte le site web américain Axios.

Les forces russes et chinoises ont commencé le jeudi 1er septembre des exercices militaires majeurs dans l'Extrême-Orient russe. On dit que la Russie aurait reçu un premier lot de drones de l'Iran à déployer sur le champ de bataille en Ukraine.

Ce ne sont que les derniers exemples des principaux ennemis géopolitiques des États-Unis qui trouvent une cause commune.

Se référant aux relations avec des pays comme l'Iran et la Russie, un diplomate chinois a déclaré à Axios qu'il était « naturel » que les pays confrontés à des sanctions et à la pression des États-Unis se rapprochent.

Les relations entre ces trois pays sont définies par des intérêts spécifiques et le désir mutuel de défier Washington.

« La décision de Moscou de poursuivre les jeux de guerre Vostok avec la Chine cette semaine est destinée à signaler que la Russie peut toujours "jouer sur plusieurs échiquiers" même avec un si grand nombre de ses forces actuellement en Ukraine », a déclaré Alexander Gabuev, un expert en relations sino-russes au Carnegie Endowment.

En savoir plus : Pourquoi l'axe sino-russe soutient si profondément l'Iran ?

« La Chine envoie un signal indiquant que malgré la guerre et la pression occidentale sur la Chine, la composante militaire des relations sino-russes se renforce », a-t-il expliqué.

C'est également vrai en termes d'échanges commerciaux entre les pays, qui ont augmenté en valeur d'environ 30 % cette année, ce qui a contribué à atténuer le coup des sanctions occidentales.

Selon Axios, ces sanctions rendront la Russie encore plus dépendante de la Chine en tant que client pour son énergie et en tant que source de biens, en particulier de produits de haute technologie.

« Une grande partie de ce commerce contourne le dollar américain », a noté Gabuev.

Pourtant, Moscou est une source précieuse de pétrole, de gaz et de technologies d'armement à prix réduit pour Pékin, et Washington en est irrité.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a prétendu le mercredi 31 août qu'une première cargaison de drones iraniens avait été « récemment introduite dans le combat » en Ukraine.

L'Iran et la Russie auraient également collaboré pour contourner les sanctions occidentales, un partenariat qui pourrait saper les efforts américains à la fois pour affaiblir la capacité du Kremlin à financer la guerre en Ukraine et pour convaincre l'Iran de renoncer à ses exigences concernant l'accord nucléaire de 2015.

« Alors que la Russie et l'Iran avaient coopéré dans divers domaines dans le passé, ils étaient également en désaccord », a dit un responsable occidental. Et d’ajouter : « Désormais, la relation "prend un caractère plus stratégique" parce que la Russie a plus que jamais besoin de l'Iran. »

En savoir plus : Russie/Iran se lient d'une alliance stratégique

L'augmentation des achats de pétrole iranien par la Chine, quant à elle, contribue à maintenir l'économie iranienne et à réduire la pression américaine sur Téhéran.

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Les deux pays ont annoncé en janvier qu'ils entamaient la phase de mise en œuvre d'un accord de coopération économique et sécuritaire de 25 ans.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV