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5 frappe anti US en 10 jours, 2ème contre al-Tanf en 4 jours et Iran et Russie bombardent l'US Army....

Le ciblage par le drone Karrar MiG-29 iranien d'une zone cible lors d'une opération hybride, Grand Prophète 7. (Capture d'écran)

En Syrie, de quoi a peur le plus en ce moment Israël ? Vu le tout dernier raid qu’il a lancé le 14 août contre Damas et Tartous où ses missiles air-sol « Ice breaker » qu’il se targue d’avoir rendu furtifs et donc sans effet radar ont réussi à tuer trois officiers de la DCA syrien à bord de leur batterie de Pantsir-S, tout en provoquant un incendie à 3 km du port et de la base navale russe, sa crainte ne devrait pas être liée à cette bulle de défense aérienne que la Syrie a renforcée tout au long de 2021 et 2022 à l’effet de la rendre imperméable aux missiles de croisière de type Delilah et que le « Ice breaker » dépasse. De même, en l’état, cette DCA syrienne fait infiniment mieux que le Dôme de fer, le Patriot voire le THAAD réunis avec des taux d’interception allant jusqu’à plus de 90 pc. Pas non plus trop inquiétante pour Israël la perspective de cette « accalmie » qui se pointe côté Syrie/Turquie dans le Nord syrien et dont le mécanisme aurait été déclenché fin juillet à Téhéran où le sommet Raïssi-Poutine-Erdogan s’était, disent les sources bien informées, transformé en un procès du bellicisme « otanocentrique » du Sultan, procès qu’a illustré pour le reste cet avertissements trop direct du leadership iranien comme quoi toute offensive turque contre Tell Rafaat et Manbij se retournerait contre la Turquie.

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S’il est vrai qu’une haute délégation politique dans les rangs de laquelle figurent les nationalistes, dans le temps les plus Assadophobes de Turquie, est attendue cette semaine à Damas et que les médias n’écartent même pas un tête-à-tête Assad/Erdogan en marge du sommet de l’OSC en Ouzbékistan, les Sionistes eux, peuvent avoir l’esprit tranquille et  se rassurer de la pérennité du trio US/Israël/Turquie en Syrie dans la mesure où Ankara a choisi d’annoncer justement, simultanément aux rumeurs d’une reprise avec Damas, la normalisation totale de ses liens avec Tel-Aviv,  ce qui inclut évidemment le maintien à un niveau encore plus avancée qu’auparavant, des efforts terroristes que son armée et son MIT fournissent de concert avec Israël dans le sens d’un affaiblissement de l’Etat syrien. Signe des temps, le président turc, largement critiqué à sa base pour ses dix ans d’aventurisme dévastateur en Syrie, vient tout juste rappelé ce mardi matin à qui a voulu bien l’entendre que « son pays ne pouvait se passer ni de l’Irak ni du Yémen encore même de la Syrie » car « tout ce qui s’y produirait, nuit au plus haut point à la sécurité turque ».

Alors si ce n’est pas la Turquie, c’est qui, qui fait craindre le plus l’entité sioniste ? Aussi paradoxale que cela puisse paraître la réponse est « l’Amérique » : le mardi 22 août, la base US à Al Tanf, qui est le quartier général le plus important US/Israël en territoire syrien occupés et d’où est piloté non seulement le trafic de terroristes vers Homs, l’Irak ou encore l’Ukraine mais encore le flux de donnés sur les sites sensibles syriens à Israël de  façon à permettre à l’armée de l’air israélienne de bien calibrer ses frappes anti syrienne, de faire ramener systématiquement la Défense adverse à la case départ, a été prise pour cible d’un deuxième raid au drones depuis 15 août, soit la cinquième attaque d’affilée que la Résistance a lancé en moins de dix jours contre les troupes US! La question qui se pose dès lors à tout Sioniste qui sait qu’al-Tanf abrite au moins 500 GI’s et officiers de renseignement américains au service de l’Armée de l’air israélien, officiers qui secondés par Français et Britanniques, scrutent 24 heures sur 24 et en coordination avec les bases de l’US Air Force dans le nord de la Jordanie le ciel de la Syrie est la suivante :

Vidéo: la base US au Koweït frappée, le 19 août (Twitter)

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Avec cette terrifiante cadence de frappe que la Résistance veut désormais quasi journalière, l’Amérique tiendra t-elle le coup ou va-t-elle finir par craquer et prendre ses cliques et ses claques et faire rudement profil bas tout comme en Irak voisin où plus personne ne voit de trace des GI’s et où la Résistance en est dorénavant à frapper à coup de ses drones non plus Ain al-Asad ou Harir à Erbil mais bien « Ali Abou Salem », au Koweït, base US située à une distance de 600 km des frontières irakiennes avec 3500 soldats ? Après tout, cette présence militaire américaine rendue possible depuis 2016 à la faveur du projet israélien dit Daech et qui ne vise qu’à couper la prolongation géographique entre l’Iran et l’Irak d’une part la Syrie, le Liban et la Méditerranée de l’autre n’est plus trop justifié dans la mesure où cette Méditerranée que la guerre contre la Syrie cherchait en bloquer l(accès à la Résistance en en est au point de devenir un champ de bataille entre celle-ci et Israël, bataille qui à en juger les discours de plus en plus incendiaires de Nasrallah pourrait même toucher le bassin nord méditerranéen.

A quoi bon alors d’exposer le contingent US à une campagne d’attaque drono-balistique qui monte crescendo parallèlement à cette situation surchauffé autour de Karish ? Et si ce n’était que cela ! Car simultanément à cette campagne d’harcèlement anti-US que signe en Syrie orientale la Résistance et ce, dans l’objectif de faire comprendre au Pentagone que la Syrie n’est plus un ventre mou et que n’importe que frappe sioniste fera couler le sang yankee, message que commence à comprendre le Pentagone lui, qui a ordonné à ses effectifs d’évacuer leurs dortoirs à al Omar, à Connico et aller occuper de force les maisons des villageois à Deir ez-Zor,  rien que pour éviter que les essaims de drones Mohajer-6 ou de Shahed-191 ne les surprennent pas en pleine nuit, Israël fait face à un rapprochement Russie-Résistance qui gagne en ampleur à mesure que la guerre ukrainienne se prolonge et qui risque de faire craquer plus rapidement l’Amérique.

Vidéo: le drone Karrar

Aussi et selon des sources fiables, les deux dernières attaques menées contre le méga complexe d’al-Tanf que les Américains protègent par un bouclier humain composé de 10. 000 réfugiés auraient impliqué des drones iraniens dotés d'un système de reconnaissance / frappe fonctionnant conjointement avec des avions pilotés russes. On sait que la capacité d'interagir avec des aéronefs pilotés implique des opérations conjointes de reconnaissance/d'attaque où un drone débusque et frappe des cibles terrestres et navales découvertes agissant comme un véhicule opérationnel doté d'une puissance de frappe.

Et pendant ce temps, ce sont les avions pilotés qui remplissent principalement les fonctions de véhicules d'attaque pour frapper des cibles reconnues par des drones. Y prend part évidemment des drones de reconnaisse pour des opérations ISR. Il s’agit d’opération hybride drone- avion déjà menées dans le cadre des manœuvres militaires en Iran et ce, à l’aide entre autres du superbe drone Karrar (d’envergure 3.1 m, de plafond de vol 35 000 pieds, de vitesse 700 km/h, d’endurance de 1.5 h et capable de transporter 500 livres de charge, NDLR) et des Su-24 F-4 MiG-29 iraniens et qui, reproduites au Levant, viennent de créer ce qui ressemble à un front aérien Russie/Résistance face aux Yankee. Mis à part l’impact que cette évolution pourrait avoir sur la guerre en Ukraine où un millier de drones iraniens devront bientôt intégrer les combats, c’est une très mauvaise nouvelle pour un Israël qui, fier de son entente aérienne avec Poutine, n’aurait jamais cru avoir à se soucier un jour pour sa « base-arrière » si confortable, si indispensable à Homs que protégeait jusqu’ici une zone de déconfliction de 55 km désormais inexistante protégeait, une zone déjà frappée le 25 juillet et le 2 août par les Russes

Vidéo: l'opération hybride drone-avion piloté iranien, Grand prophète 17/twitter

La question qui se pose est donc la suivante : que pourrait bien faire l’entité pour empêcher la détérioration de la situation ou autrement dit une « irakisation » de la Syrie avec en filigrane, une US Army édentée et déplumée? Et bien ce qu’il sait le mieux faire depuis sa création : du terrorisme.

Ce mardi matin à l’aube, un haut officier du CGRI, le général Abolfazl Alijani, a été tué en martyr à Alep, un assassinat où plus d’un expert verrait un lien avec l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie dans la banlieue de Moscou il y a deux jours à la fille du stratège et idéologue pro Poutine/pro Résistance russe, Douguine. L’objectif ? Décapiter à la fois en Syrie et en Russie cette dynamique d’hybridation de stratégies, d’effort et de capacités militaires irano-russe qui a tout pour littéralement changer le jeu à l’échelle international. Aux dernières nouvelles, un avion militaire iranien vient d’atterrir à Damas en provenance de Moscou et on parie que sa mission relève d’une riposte.

Reste à savoir si oui ou non le parrain américain tiendra longtemps le coup.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV