Y a-t-il un quelconque rapport entre la base aérienne russe de Belbek en Crimée qui depuis jeudi 18 août subit une grossière simulacre d’attaques aux essaims de drones prêt-à-porter signé US/OTAN, attaques que les sources spécialisées s’efforcent d’assimiler aux coups historiques d’Ansarallah et ce sans grand succès puisque royalement repoussé par le duo S-400 Pantsir S que toute une campagne aérienne israélienne a tenté en Syrie de faire descendre d’une part et la base illégale que les Yankee ont dressé depuis 2016 à al-Omar en Syrie orientale et qu’ils protègent depuis non pas par une DCA digne de ce nom puisque Patriot, Avenger, C-RAM y ont déjà laissé des plumes mais aussi paradoxalement que cela puisse appairer par un bouclier humain dit FDS ?
It looks like a very nervous evening in Sevastopol. pic.twitter.com/I4BiyzHeXl
— Carl Bildt (@carlbildt) August 20, 2022
Ce rapprochement, au premier regard incongru pourrait ne pas l’être forcément si on se rappelle que tout tourne aussi bien en Crimée qu’à Deir ez-Zor autour d’une seule et unique chose, la velléité « pétrogazovore » d’une Amérique qui en déclenchant à une intervalle de dix ans la guerre en Syrie puis en Ukraine n’aurait jamais cru avoir un jour à quémander de l’or noir avec tout ce qu’elle avait vendu pendant une décennie au monde en termes de ses capacités de géant « schistofère » : En effet en Crimée où frappent depuis 3 jours les drones en vente libre sur Alibaba, que The National interest a le culot de décrire « comme étant des missiles de croisière lents ( !!) » disponibles « à 5000 briques dans n’importe quelle officine », histoire d’amortir le choc que risque de produire l’apparition un de ces quatre des essaims de drones iraniens sur le champ de bataille, l’enjeu pour les Yankee consiste moins à provoquer des explosions en cascade à Belbek ou au siège de la marine russe ou encore à la base aérienne voisine de Saki qui vient de perdre le 9 août quelques 10 Su-34 et 25 en un seul coup, qu’à perturber le flux de l’énergie russe dans la mesure où la péninsule de 2 millions d’habitants est une porte d’accès aux richesses offshore en mer Noire et que ces richesses qui compte 17 gisements de gaz, deux de pétrole et quatre de condensat de gaz, c’est le Gazprom de Poutine qui les exploite depuis le rattachement de 2014.
Soyons clairs les stratèges du Pentagone obsédés par le vécu yéménite signent la Résistance dans l’espoir de pouvoir infliger à Gazprom ce qu’Ansarallah yéménite a fait subir au Saoudien Aramco. Car au train où vont les événements où la Russie a déjà fait payer son gaz à l’Europe en rouble et où le camp otanien s’écrase à une vitesse grande V sous le poids de la crise de l’énergie et où même le pro-Sioniste allemand Sholz commence à se faire taper dessus par son entourage à l’effet de relancer le Nord Stream 2 rien ne peut désarmer Poutine qu’une campagne d’usure dont la géniale idée appartient à Ansarallah. Ce pari fort hasardeux est-ce promis au succès ?
Another night of intense anti aircraft fire in Sevastopol. pic.twitter.com/gbKJwTrP7B
— Oliver Alexander (@OAlexanderDK) August 20, 2022
Rien n’est moins sûr au regard de la performance dont fait preuve en Crimée la DCA russe contre quoi les Otaniens se cognent la tête depuis trois quatre jour sans que cette dernière ne cède d’une pouce. Citant le gouverneur de Sébastopol, Avia.pro, site proche de la Défense russe écrit :
Vidéo: l'interception parfaite de la DCA russe de supposés drones US à Sébastapol, 21 août/Twitter
« Ce soir, les systèmes de défense aérienne ont repoussé un raid de véhicules aériens sans pilote sur Sébastopol. Le nombre exact de cibles abattues par les systèmes de défense aérienne russes n'est pas précisé, cependant, sur des séquences vidéo publiées par des habitants de Sébastopol et d'autres régions de Crimée, on peut voir la destruction réussie de plusieurs objets à la fois. Dans les séquences vidéo présentées publiées par les résidents locaux, vous pouvez voir comment un drone est frappé avec succès dans la région de Sébastopol. Ce dernier a apparemment été détruit par un missile guidé anti-aérien, comme en témoigne un fort éclair dans le ciel, tandis que, selon le gouverneur de Sébastopol, Mikhail Razvozhaev, les systèmes de défense aérienne russes ont réussi à supprimer les objets qui constituaient une menace. »
Le S-400/Pantsir-S de l’armée russe a-t-il réussi là où Patriot/C-RAM américain a échoué en Irak quand des triplets de drones irakiens s’abattaient à Erbil, à al-Anbar sur les bases militaires US ? Les images d’interception, impressionnantes ne font pas doute sauf que des drones prêts à porter que les Otaniens tentent là d’essaimer sans y parvenir ne serait que pour chercher à saturer les radars russes ne valent pas autant et que l’armée de Poutine aura tort de puiser dans son arsenal de missiles intercepteur pour écarter des « UAV de garage ».
Que faire ? Se retourner vers où l’Amérique, si désireuses de priver la Russie du pétrogaz offshore criméen est en train de détourner impunément le pétrole et le gaz d’autrui et de le faire de surcroît sous le nez et la barde des Russes et cela, au détriment des alliances que Moscou s’est tissé pendant des années au Moyen-Orient et qui ne demande que pour être renforcé un coup assassin anti-US. Ce samedi SANA a publié des images terrifiantes du détournement du pétrole syrien par l’US Army qui en a même accéléré la cadence.
L’agence syrienne écrit :
«Les États-Unis ont fait sortir de Syrie 89 pétroliers transportant du pétrole volé dans les champs pétrolifères de la région de Djézireh, au nord-est de la Syrie. Le 9 août, le ministère syrien du Pétrole a annoncé dans un rapport sur la quantité de pétrole produite dans ce pays que les forces américaines, en collusion avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), volaient quotidiennement 66 000 barils de pétrole depuis les champs pétrolifères occupés à l'est et les transféraient vers leurs bases en Irak. Et comme si cela ne suffisait pas, on apprend à partir des sources locales à Deir ez-Zor que des soldats terroristes américains avec l’aide des éléments kurdes se sont mis à occuper les maisons appartenant aux habitants du district de Dhiban, lequel district se trouve à proximité du champ pétrolifère d'al-Omar, le plus grand champ pétrolifère de Syrie. Les Américains occupent cinq maisons dans le quartier d'al-Latawa, suscitant la protestation et la colère des nomades arabes de la région et de celles à l'est et à l'ouest de Deir ez-Zor. L'un des cheikhs de la tribu Al-Akeidat, Thamer al-Hafel, a souligné à cet égard : « En tant que nomades arabes, nous n'acceptons pas le déploiement des militaires américains sur notre terre et nous exigeons l'expulsion de tous les éléments étrangers de la Syrie, ceux-là mêmes qui nous privent de nos ressources agricoles et pétrolières. »
Quelle leçon les Russes devraient-ils tirer de cette évolution majeure pour mieux contrer l’axe US/OTAN en Crimée ?
C’est claire comme eau de la roche : entre 15 et 21 août, et en réponse à la mort de trois soldats syriens lors du raid anti-Tartous du 14 août d’Israël, quatre frappes aux drones et aux missiles de la Résistance ont pris pour cibles al-Tanf , al-Omar et Shaddadeh, soit des bases illégales US en Syrie, frappe qui à la différence des coups anti-US de 2021 ont été menées sans préavis d’évacuation à l’adresse des troupes US, ce qui explique cette incursion panique américaine au cœur des villages syriens puis l’occupation des maisons d’habitation où l’US Army veut caser ses soldats pour éviter dorénavant de très lourdes pertes subies la semaine dernière.
N’est-ce pas là l’objectif premier de cette guerre ? Les Atlantistes l’ont déclenché pour que le gaz iranien et irakien n’arrive pas à la Méditerranée et que la Syrie et le Liban ne deviennent pas une voie de transit vers la mer Noire et que la Russie éternise par là son monopole gazier en Europe. Et que soit en passant, ni Assad ni ses alliés de la Résistance ne demanderaient pas aux Russes qu’ils aillent jusqu’à bombarder directement les Amerloques ou envoyer leurs hélico armés les cribler dans leurs trous. Ils ne leur demanderaient que le S-400 bouge un peu plus à Hmemim et à Tartous et fasse aussi bon qu'en Crimée.... Après tout cela relève désormais du même contexte