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Face-à-face Israël/Hezbollah à Karish, inévitable ; la bataille ira plus loin

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Missile de croisière Ghadir, C-300 (capture)

Ca commence à chauffer à Karish ! Ce matin, L’armée du régime sioniste s’est mise en état d’alerte le long des frontières de la Palestine occupée (dit Israël) avec le Liban, une situation qui devra se poursuivre jusqu’à une date non pas encore précisée vu que d’ici premier septembre, échéance fixée par le Hezbollah il ne reste qu’à peine que dix jours . A quels scénarios s’attendre d’ici dix jours ? Certains experts en avancent déjà deux : Primo, l’Américain Hochstein mettra sur la table du Liban des propositions genre souveraineté libanaise sur la ligne 23e ligne ainsi que sur la totalité de Qana, quitte à mettre l’entité complètement hors-jeu en ce qui concerne le partage des revenus petro gaziers; secundo : le report par Lapid à l’après législative sioniste qui aura lieu au mois de novembre de toute décision, report destiné à faire trainer les choses de façon à ce que les accointances interlibanaises sionistes se mettent en branle et qu’elles cassent le consensus national extraordinaire qui existe désormais autour de l’affaire et là passer à l’action. Et bien vu que le Hezbollah exige l’arrêt de toute opération de forage d’exploration et d’exploration à Karish et dans des champs gaziers offshore voisin sous peine de quoi une guerre totale éclatera, c’est ce second scénario que Hochtein a toutes les chances de proposer au Liban.

Mais le Hezbollah jouera-t-il l’attentisme alors même que l’Europe est très rapidement en phase de remplir ses stocks de GLN, que des contrats gaziers les plus juteux ne pourront avoir lieu qu’avant septembre et surtout que le Liban lui-même, en proie a la crise énergétique ne sait, face à un projet de transfert gazier jordano égyptien en rade comment surmonter la saison froide ? Surtout qu’en matière de report et de ralentissement et des eaux troubles que les Américains en créent afin que les Israéliens puissent y pêcher tranquillement il existe déjà un long antécédent non seulement à Karish mais dans les gisements gazier libanais.

Qu’on se rappelle la compagnie française, Total qui étant engagée à extraire et explorer pour le Liban dans ses eaux territoriales, a décidé soudain en 2020 de suspendre ses activités sur le bloc 4  et retirer ses bateaux, navires et équipements de la zone, sans donner au Liban, un quelconque compte rendu de cet arrêt net qui a basculer littéralement la donne énergétique  méditerranéenne en faveur d’Israël/ Car on n’en parle pas suffisamment mais dans cette affaire de Karish c’est n’est pas seulement d’un litige  gazier Israël/Liban dont il est question mais d’une carte qu’entend jouer l’Amérique dans le sens d’une «  normalisation » Israël/Liban, d’une mise à l’écart de la Résistance et partant de tout allié que celle-ci pourrait impliquer d’une manière ou d’une autre dans l’exploitation de  ses  ressources gazières dont rien que  celles inclues à Qana valent tous les réserves que contiennent les 10 gisements offshores « israélien ».  Disons que ce dossier de Karish il ne faudrait surtout pas qu’il soit réglé car l’Amérique compte sur lui pour : Conduire le Liban vers la normalisation avec le régime sioniste, via des propositions telles que l’extraction commune des champs gaziers contestés et créer un fond d’investissements communs et partager ses intérêts et bénéfices ; Faire Chanter le Liban en liant le dossier de la démarcation des frontières maritimes à celui de l’importation du gaz et de l’électricité d’Égypte et de Jordanie ; Essayer de faire plier le Liban devant les conditions israélo-américains par des promesses mensongères au sujet du règlement économique du pays ; Pousser le Liban à renoncer à ses intérêts dans sa zone maritime dont et surtout des blocs 8 et 9 qui sont sous sa possession.

D’ailleurs les Américains ne font aucun mystère dessus : Au mois de mai, le sous-secrétaire américain chargé du Proche-Orient, David Schenker a affirmé que l’administration US avait joué un rôle essentiel dans la crise engendrée au Liban, en parlant des sanctions imposées au Liban dans le but de nuire à l’économie de ce pays. Via ses sanctions économiques, Washington  a tenté de forcer Beyrouth à se plier et s’aligner sur les politiques américaines dans le dossier de la démarcation des frontières.

Mieux donc jouer aux prolongations jusqu’à ce que les Libanais finissent comme à leur habitude à y renoncer. Mais la prolongation va-t-elle sauver cette fois encore la peau d’Israël ? Au fait la guerre parait inévitable dans la mesure où Nasaralla a déjà posé une superbe équation, « extraction contre extraction ». Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah a, explicitement, ponctué que si les sionistes voulaient exploiter d’autres champs que ceux de la zone contestée, il faut que le Liban puisse lui aussi exploiter de l’énergie des blocs à sa possession ; autrement dit il faut que les États-Unis permettent aux compagnies et sociétés internationales d’avoir des activités dans les régions libanaises. Au fait dans cette affaire de Karis ce n’est pas tant à Israël qu’aux Etats Unis et à l’OTAN que le Hezbollah se mesure ce qui explique d’ailleurs cette dangereuse manœuvre otanienne il y a quelques jours de cela quand deux F-16 grecs ont intercepté un avion de ligne libanais au-dessus de la Grèce façon de lancer un premier avertissement au Hezbollah.

Mais l’axe US/OTAN qui liguée déjà une première fois contre la Résistance libanaise un certain 4 août 2020 lorsqu’une double explosion semi nucléaire a frappé le port de Beyrouth et a donner lieu à un véritable débarquement otanien au Liban  avant qu’il ne tourne moins d’un plus tard à un véritable fiasco avec en toile de fond le fioul iranien en partance de la Syrie pour le Liban pourra –t-il gagné ce round où il a tout capitalisé sur le facteur « temps » ?

Depuis le 2 juillet date à laquelle le Hezbollah a prouvé juste avant le Jihad islamique de la Palestine et sa tentative s’en prendre à Tamar ce 7 août et à coup de drone que l’entité est parfaitement vulnérable à une offensive hybride drone-missile puisque privé d’une DCA conséquente, offensive que ni les F-35 ni les F-16 et encore moins sa DCA embarquée ne saurait repousser la réponse tend à être négative et elle le tend chaque jour un peu plus.  Et puisqu’en Méditerranée  le gaz y est à la fois une affaire otano-russe, qu’on se montre bien sensible aux signes avant-coureurs.  Juste avant que la Résistance ne publie sa toute dernière vidéo où il met en scène les coordonnés très exacts des sites offshores israéliens à abattre, une autre vidéo mettait en scène de redoutable KH-55 iranisé du Hezbollah, dit Soumar. Missile en version anti navire et en côte-mer d’une portée de 1450 km soit depuis le Liban jusqu’en Grèce, pays truffé de bases US/OTAN. Puis à ARMIA 2022, cette expo militaire très significative qui vient de se dérouler à Moscou, le stand d'Iran avait tout pour une bataille navale décisive genre celle à laquelle s'apprête le Hezbollah d'ici dix jours. Que contenait le stand iranien?

Selon les images et les vidéos, au moins deux missiles balistiques iraniens BM200 et BM300 ont dévoilé dans cette exposition, ces derniers ayant évidemment été développés sur la base des missiles balistiques de classe Fateh 110, missile emblématique du Hezbollah. Il s'agit de missiles à combustible solide développés pour cibler des cibles terrestres ou côtières fixes à une distance entre 200 et 300 kilomètres. Mais le kit exposé qui a l'air de cadrer trop bien avec les besoins immédiats du Hezbollah, a aussi comporté  deux types de missiles antinavires CM200 et CM300 qui fonctionnent avec une combinaison de guidage inertiel et de radar, et dont la portée est de 200 et 300 km. Ces missiles sont capables d'être emportés et lancés depuis tous types d'hélicoptères, d'avions et de submersibles. Mais ce Kit trop méditerranéen comptait aussi en son sein des  missiles sol-air, ou intercepteurs, type Majid  ou  AD-08 ainsi que dt des missiles de défense AD-75 et AD-200 basés sur les missiles de la série Sayyad, de quoi dissuader le jour J drones et hélico et avions Israël/US/OTAN de s'approcher du ciel libanais. Bref,  prolongation ou pas, le face- à-face parait inévitable et il ne saurait rester dans les limites Israël/Hezbollah.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV