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A quoi riment les coopérations spatiales Iran/Russie qualifié par les deux parties de stratégiques?

Le satellite fabriqué totalement en Iran est lancé en orbite depuis la cosmodrome russe Baïkonour, le 9 août 2022. © Twitter

Peu d'analystes occidentaux pourtant si prompts à relever les moindres évolutions sur le front anti -russe en Ukraine a commenté cette curieuse apparition de missiles AGM-88 HARM anti radar  que les Américains viennent de livrer à l'armée ukrainienne. Et ce dans le cadre d'une énième assistance apportée non pas au peuple ukrainien mais aux caisses des armuriers US.  Et pourtant il le faut et à plus d'un titre dans la mesure où les sources ukrainiennes font état d'un nombre multiplié par trois des batteries de HIMARS pulvérisée par l'armée russe. Pulvérisée par quoi? 

Près d'un mois après que le conseiller pour la sécurité US, Sullivan, a fait révélé que la Russie a fait l'acquisition des drones de combats et des drones kamikaze iraniens, les sources proches de la défense ukrainienne ont annoncé cette nuit que quelques 46 UAV de conception iranienne au nombre des quelles figureraient Shahed -129 et Shahed -136 auraient fait irruption en plein champ de bataille et qui "dixit toujours ces mêmes sources, "ils auraient même réussi à en avoir plus d'une batterie de HIMARS. D’ailleurs ces mêmes sources ont soudain révélé le refus des Etats Unis de livrer jusqu'au nouvel ordre davantage de HIMARS aux Ukrainiens comme si un fléau venait de les frapper et les rendre "stériles". Cette curieuse décision de faire entrer les missiles anti radars sur le champ de la bataille, missiles censé contrer les radars russes ou probablement les drones iraniens s'explique-t-elle par cette nouvelle décision?

Probable dans la mesure où ce lot de 46 drones made in Iran présumé qui serait selon Kiev déjà arrivé sur le terrain pourrait aussi contenir en son sein aussi des drones anti radar que l'Iran sait fabriquer à merveille. Il y a en a d'ailleurs un, Omid, à la fois en version navale et arienne et d'une portée de 1200 km pour une autonomie de 6 heures qui pourrait avoir bien fait l'affaire des Russes en s'abattant à la fois sur les DCA ukrainiens et sur les HIMARS. Autre drones anti radar à avoir été probablement entré en scène et dont l'usage aurait pu avoir poussé les Américains à mettre la main sur  des HARM et à les convertir en missile sol-sol  quitte à en pervertir l'usage et à se ridiculiser aux yeux du monde, Arash.

Au fait Arash avec une portée de 1400 km dispose d’une capacité avérée anti-radar et s'écrase sur les défenses aériennes. Il est aussi considéré comme le drone suicide ayant la plus grande portée à l’échelle mondiale. C’est un appareil à turboréacteur et au combustible solide doté visiblement de dispositif de réception d’ondes radars et capable sur cette base de créer d’espace de vide à radar, ce qui a fait en Irak et au Yémen de THAAD, de Patriot, de C-RAM ses proies faciles. Mais en Ukraine les drones anti radar iraniens se trouveraient face à une DCA ukrainienne de conception russe ce qui est autrement significative pour la Russie. Sans vouloir s'en vanter, le concepteur iranien peut se féliciter d'avoir su attiré l'intérêt de l'industrie militaire russe l'une des plus grande qui soit et de la convaincre au point tel qu'elle en reconnaisse la supériorité dans certains secteur. 

C'est cette perspective qui pourrait avoir justifier ce début-surprise des coopérations spatiale Iran/Russie, un secteur ultra stratégique qui a vu aujourd'hui 9 août le premier satellite iranien être mis en orbite à 500 km de la terre à l'aide d'une porte-satellite russe, Soyouz 2/1b, ayant opéré depuis le Kazakhstan. En effet et selon une toute dernière information, les premiers données télémétriques de ce satellite entièrement conçu par les spécialistes iraniens viennent d'être reçus par des stations au sol en Iran et ce pour le grand bonheur des coopération spatiales Iran-Russie qui viennent de franchir là un premier pas à succès. C'est d'autant plus intéressant que ce satellite Khayyam s'est fait accompagner par 16 autres mini satellites russes, eux aussi, dixit les autorités "lancés à des fins de recherches", recherches qui pourrait avoir en rapport avec ce coup de SpaceX et des mini satellites US StarLink qui a été l'une des surprises de la CIA  et de la guerre anti Russie en cours en Ukraine. 

Commentant cette mise en orbine très particulière,  le ministre des Communications et des Technologies de l'information a affirmé que le lancement du satellite Khayyam est un prélude à une coopération stratégique entre l'Iran et la Russie dans les domaines aéronautique et aérospatatial.  Quelques heures avant le lancement du satellite Khayyam, une fusée de Soyouz et depuis la cosmodrome russe Baïkonour, le ministre des Communications et des Technologies de l’information,  Issa Zarepour, avait déclare : « La coopération entre les deux pays a commencé depuis un certain temps, mais grâce au 13e gouvernement et aux efforts des ministères des Communications et des Affaires étrangères, elle a porté aujourd’hui ses fruits ».

Le satellite iranien Khayyam sur la plateforme de la cosmodrome russe Baïkonour © Tasnim

Le ministre des Communications et des Technologies de l'information  de poursuivre : « Le lancement de ce satellite est un fait important dans le but de fournir les données spatiales nécessaires au pays. Nous pouvons utiliser ses images de haute précision dans les divers domaines,  notamment dans les domaines de l'agriculture, de l'écologie, etc. Outre de la coopération stratégique avec des pays mondialement connus dans le domaine aérospatial, surtout la Russie, qui est l’un des deux premiers pays dans ce domaine, nous avons mis à l’ordre du jour développement de la technologie spatiale du pays et d'ici la fin de l'année, nous aurons acquis les connaissances techniques nécessaires pour  mettre des satellites mesureurs  sur l'orbite de 500 km de la Terre". Selon le ministre des Communications et des technologies de l’information, Khayyam est un satellite de 600 kg . »

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Et la réaction dans le camp d'en face? la panique. " La Russie veut utiliser le satellite  iranien à des fins militaires en Ukraine.. et l'Iran ira s'en servir pour mieux couvrir les activités d’Israël et US au Moyen Orient... et puisqu'entre la Russie et l'Iran tout devient de plus en plus stratégique et basé sur un rapport donnant-donnant,... il se pourrait qu'on se trouve bientôt face à un deal : les StarLink iranien livrés à la Russie contre les hypersoniques russes livrés à l'Iran"

C'est d'ailleurs en ce même sens que Forbes voit les Iraniens se doter bientôt de Su-35 en échange des drones qu'ils ont livrés à la Russie : Forbes, faisant référence au groupe de réflexion de l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), le magazine écrit à propos de la coopération aérospatiale des deux pays :« Elle est cohérente avec les rapports récents selon lesquels Téhéran et Moscou poursuivent une plus grande coopération dans le domaine de l'aviation afin de contourner les sanctions internationales [qui ont visé les deux pays]. Si cela est vrai, cette affirmation suggère que l'Iran pourrait recevoir des avions russes Su-35 en échange des drones, ce qui aurait pu faire partie d'un accord signé par Moscou et Téhéran le 26 juillet ».

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Forbes ajoute : « A la mi-juillet, la Maison Blanche a déclaré que des responsables russes avaient visité l'aérodrome de Kashan, dans le centre de l'Iran, pour voir les drones armés Shahed-129 et Shahed-191 développés localement par Téhéran. Enfin, la Russie a acheté des centaines de ces aéronefs sans passager de fabrication iranienne. »

La source américaine prétend par la suite : « En décembre 2021, l’on a également affirmé que la Russie et l'Iran signeraient un accord de défense de 10 milliards de dollars sur 20 ans en janvier 2022. La Russie fournirait à l'Iran deux douzaines de systèmes de missiles de défense aérienne S-400 et d’avions de type Su-35 dans le cadre de cet accord. Bien sûr, on n'a plus entendu parler de cet accord prétendument imminent depuis. Il faut également être sceptique quant à cette dernière affirmation. Pourtant, un tel échange serait logique. L'Iran est compétent dans la construction de drones armés mais n'a pas acquis de nouveaux avions de combat depuis le début des années 1990. D'autre part, la Russie a construit des avions de combat relativement avancés, des modèles ultérieurs de chasseurs tels que le Su-35 et le Su-34 Fullback fighter/strike, mais a été relativement en retard pour développer l’industrie de fabrication de drones modernes. »

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L’auteur de la note souligne d’ailleurs : « L'Iran a récemment démontré sa préférence pour le troc face au matériel militaire plutôt que de recevoir de l’argent comptant. Par exemple, en 2021 certains médias ont fait part de l’intention de l’Iran  d’acheter 36 avions de chasse avancés Chengdu J-10C de la Chine   et a proposé de les payer en contrepartie avec du pétrole ou du gaz naturel, ce que Pékin a hésité à accepter.  Téhéran pourrait donc bien être disposé à échanger une flotte de ses drones locaux – éventuellement avec des transferts de technologie et une formation sur les tactiques éprouvées contre des jets modernes russes. Téhéran pourrait donc bien être disposé à échanger une flotte de ses drones locaux – éventuellement avec des transferts de technologie et une formation sur les tactiques éprouvées au combat que l'Iran et ses mandataires ont employées sur les champs de bataille du Moyen-Orient – ​​contre des jets modernes de Russie. ».

Forbes dit-elle la vérité? ce qu'il faut tirer de la tournure que prend l'évolution des coopérations Iran/Russie à l'avenir. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV