Lundi 27 décembre, les négociations entre l’Iran, l’UE et le groupe 4 +1 ont repris dans le but d’obtenir une levée effective des sanctions illégales imposées par Washington à Téhéran.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré mardi devant la presse que Moscou et Téhéran se préparaient actuellement grandement à entreprendre des échanges très importants.
Peskov n’a pas détaillé ses propos qui se rapportaient très probablement à la prochaine rencontre qui doit avoir lieu début avril entre les présidents iranien et russe.
Ali Bahadori Jahromi, porte-parole du gouvernement, a déclaré mardi au cours d’une conférence de presse : « À la suite de stratégiques échanges qu’ils ont eu, le président Poutine a invité le président Raïssi à se rendre à Moscou et ce dernier effectuera cette visite fort probablement en début de l’année qui arrive. Ce voyage s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des relations internationales avec les pays du monde entier et plus particulièrement avec les États de la région ».
Quant aux négociations de Vienne et la levée des sanctions unilatérales et illégales imposées à Téhéran par Washington, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a déclaré : « L’important est que nous avons maintenant un texte commun et unifié sur lequel notre équipe de négociation se concentre et que les parties adverses se concentrent elles aussi sur les questions que nous avons mises entre parenthèses, c’est-à-dire les questions où il y a un désaccord ».
Il a noté que le nouveau gouvernement iranien avait déjà fait une synthèse des pourparlers des deux rounds précédents en ajoutant : « Nous sommes actuellement occupés à tomber d’accord sur les points de désaccord (…), les équipes travaillent dur là-dessus ».
« Nous sommes en pourparlers avec le G4+1 et l’UE tandis que l’émissaire de l’UE, Enrique Mora travaille activement pour poursuivre son rôle de coordinateur » ; « Nous pensons que si les autres parties poursuivent avec bonne foi les négociations déjà commencées, il sera alors possible de parvenir à un bon accord pour tous et nous pouvons l’atteindre cet objectif ! », « Et si à côté de la bonne foi, les parties y mettent aussi su sérieux, alors, on peut même imaginer arriver à un accord dans un avenir assez proche », a souligné le chef de la diplomatie iranienne.
Ali Bagheri, le négociateur en chef de la République islamique d’Iran, a annoncé lundi après la réunion de la Commission mixte du Conseil de l’AIEA dans un communiqué résumant l’ordre du jour : « Au cours de cette rencontre, diverses parties, dont le coordinateur de la Commission mixte, ont souligné le succès du précédent cycle en reconnaissant les progrès déjà réalisés et le cadre approprié dans lequel les discussions avaient pu avancer ».
Bagheri a ajouté : « Le point important de cette réunion a été le fait que les représentants des pays ont souligné l’importance de donner la priorité à la levée des sanctions et au suivi de l’effectivité de cette levée, avec la nécessité de donner des garanties dans ce sens à l’Iran ».
« Et c’est ainsi qu’il a été décidé que mardi, les discussions commencent avec pour sujets principaux la levée des sanctions et l’examen des propositions faites par la RII dans les deux domaines que sont la vérification effective de la levée des sanctions et les garanties en ce sens données au préalable. Ensuite, bien sûr, dans des groupes de travail communs composés des représentants de l’Iran et du 4 +1 traiteront concrètement de l’annulation des sanctions bancaires et financières ».
Selon Fars News, le huitième cycle des pourparlers a commencé, le 27 décembre par une réunion de la Commission mixte de l’AIEA, présidée conjointement par Ali Bagheri, négociateur en chef de la République islamique d’Iran et Enrique Mora, adjoint de la responsable des Affaires étrangères de l’UE.
La réunion s’est tenue à l’hôtel Coburg avec la participation de délégations de l’Iran, du Groupe P4+1 et de l’Union européenne, a dans un premier temps passé en revue le déroulé des négociations. Il a ensuite été discuté de la manière de poursuivre les échanges.
Lors de cette rencontre, Ali Bagheri a déclaré que l’Iran était toujours disposé à faire avancer de manière sérieuse les échanges et toutes les délégations ont pris note des progrès déjà réalisés au cours la précédente série des pourparlers en insistant sur la nécessité de renforcer les consultations.
Bagheri a également été déclaré lors de la réunion que la plupart des propositions de l’Iran ont été incluses dans le nouveau texte.
À l’issue de la réunion, il a été décidé lundi de continuer les échanges sur le corps du texte à différents niveaux et sous différents formats dès ce matin, mardi.
Il convient de noter que la capitale autrichienne, Vienne a également accueilli les délégations pendant 14 jours lors du septième cycle. Les négociations entamées le 29 novembre et le 3 décembre pour consulter les parties européennes sur les deux propositions de la partie iranienne ont été suspendus quelques jours et ont repris le 9 décembre. Bien entendu, en attendant, comme l’a déclaré Hossein Amir-Abdollahian, les experts iraniens sont restés à Vienne pour poursuivre les échanges. La seconde moitié des pourparlers a commencé le 9 décembre et s’est terminée le vendredi 17 décembre avec la réunion de clôture de la Commission mixte du Conseil et il a été décidé que les délégations retourneraient dans leurs pays avant de revenir rapidement à Vienne. Ali Bagheri, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a annoncé à l’issue de la réunion que lors du septième cycle des pourparlers, « nous étions parvenus à deux nouveaux documents de négociation sur les sanctions et les armes nucléaires qui ne seront plus le projet du texte du 20 juin, mais plutôt des dispositions essentielles sur lesquelles on se basera pour cette relance des échanges. »