Près de dix jours après la visite du président russe à Téhéran pour un sommet placé sous le signe d’un parti pris net de l’Iran en faveur de la Russie dans la bataille qui est la sienne contre l’axe US-OTAN, parti pris marqué par les propos du Leader iranien où il s’est félicité de ce que
Poutine ait pris les devants et passé à l’offensive avant que le camp occidental ne le fasse sous prétexte d’une restitution de la Crimée entre autres, l’un des commandants du CGRI les plus craints de l’entité sioniste, homme par qui risque de venir en pleine Méditerranée orientale d’ici l’échéance du premier septembre fixée par Nasrallah, l’une des batailles dronesque les plus mémorables de toute l’histoire, comme fut en son temps la bataille balistique « Épée de Qods » a parlé de l’Ukraine non pas seulement pour appuyer la stratégie préventive russe mais en établissant un curieux parallèle comme si la guerre anti US, anti OTAN de Moscou n’était pas si étrange à la cause anti sioniste de la Résistance.
Critiquant le discours golfien comme quoi une normalisation avec Israël ramènerait la paix au Moyen-Orient, le commandant en chef de l’aérospatial du CGRI, le général Hajizadeh a dénoncé l’entité israélienne pour « avoir été fabriquée de toute pièce », dans le strict objectif de« vampiriser les États de la région », avant de voir à travers le conflit anti Russie, un remake du schéma moyen-orientale car « entre la révolution « Orange » d’il y a quelques années en Ukraine et la guerre en cours, c’est la pensée et le modus operandi des courants sionistes, qui ont primé, pensée qui dans n’importe quel État où elle s’enracine « conduit systématiquement à la guerre » et ce, pour « le grand bénéfice des puissances».
À quoi rime cette inhabituelle allusion du père des drones iraniens à une guerre qui à mesure que le temps passe, prennent des couleurs anti sionistes, plaçant de facto l’entité dans une inhabituelle situation où son « géniteur russe » tend à l’enterrer? Avouons que l’affaire de l’Agence juive est une menace existentielle que Poutine fait encourir au régime aussi périlleux que l’idée d’un démembrement de la Fédération russe régulièrement évoquée au officines de pensée en Occident. L’axe de la Résistance, cherche-t-il à tirer profit d’un moment historique pour ouvrir un front par procuration en pleine Europe contre Israël ?
C’est ainsi qu’une information comme celle communiquée par les agences russes ce vendredi 29 juillet comme quoi une frappe de précision à coup de « drone inconnu » aurait visé la station relais du C2 des Bayraktar TB2 ukrainiens quelque part à Kherson prend toute son importance.
Photo: la nacelle de guerre électronique embarquée su Kaman-12
Ceci pousse à penser que ces « centaines de drones iraniens » qui dixit Sullivan, Kirby, Austin, sont en route pour la Russie avec à l’appui formateurs et opérateurs, auraient fait déjà leur baptême de feu et passé l’acte, hypothèse que tend d’ailleurs à confirmer cet autre rapport qui fait état du retrait massif des batteries de roquettes HIMARS de la région de Donbass vers la Pologne, lesquelles batteries largement seraient non seulement ciblées directement par les missiles de précision russes mais encore « piratés » à l’aide « des plateformes de contre mesure inconnu » qu’on a toutes les chances de croire être ces drones multi rôles Kaman-12 dont la vitesse est de 200 km/h, avec une autonomie d'aller simple d'environ 2 000 km et une vitesse d'environ 200 kilomètres par heure et une durée de vol de 10 heures et qui a la capacité de décoller de pistes d'une longueur d'au moins 400 mètres, possédant un rayon d'action de mille km.
C’est un drone qui peut transporter des cargaisons de 100 kg et son poids maximum lors du décollage - du sol - est environ 450 kg ce qui fait que sa « nacelle » ou « pods » de guerre électronique sont d’une redoutable efficacité. Au fait il s’agit de dispositif qui rend Kaman-12 à même de contrer les drones kamikazes ou vagabondes, de faire dévier les missiles à fonction radar ou thermique en lançant des Flaire et puis brouiller les radars de la DCA. Rien donc d’extraordinaire de voir les HIMARS fuir après avoir pendant plusieurs semaines parasités l’actualité de guerre OTAN/Russie le front.
Est-ce une première évolution majeure post entrée en scène ukrainien des drones iraniens qui se manifeste timidement ? Bien probable sinon comment comprendre cette hâte du secrétaire d’État Blinken à remuer le ciel et la terre cette nuit pour que le ministre russe des Affaires étrangères réponde à son coup de file, et qu’il daigne évoquer avec le Yankee « Ukraine et blé ». Au fait, l’échec quelque peu prématuré des HIMARS aurait non seulement poussé Blinken à avaler son chapeau et supplier le Russe de lui répondre mais aussi motivé des folies pas possibles côté armée ottonienne. Ainsi on apprend une terrifiante frappe aux HIMARS contre une prison bourrée de prisonniers de guerre ukrainiens à Donbass ou encore ce dépôt de munition que Kiev aurait fait sauter à Zaporojie où se trouve la plus grande centrale atomique du monde.
Attaque contre un entrepôt de munition à Zaporojie
Mais quoi qu’ils fassent les Amerloques, il semblerait que l’irréparable ait déjà été « commis » et que l’alliance « militaire » Russie-Résistance qu’Israël a tenté en une décennie de guerre en Syrie à miner, ait effectivement pris corps avec des répercussions énormes étendues de la mer Noire à la Méditerranée orientale. Le chroniqueur militaire sioniste Paul Idon vient de faire écho à cette crainte foncière dans un article écrit cette nuit à la hâte pour Forbes où il voit déjà les Russes en mesure de briser deux des principaux mythes militaires alimentés ces dernières années par le camp d’en face à leur encontre et ce, à l’aide des UAV de la Résistance.
« Les Russies n’oublieront jamais le clash Arménie/Azerbaïdjan d’octobre 2020. L'une des plus grandes leçons que les Russes ont tirées de la guerre du Haut-Karabakh était que l'utilisation massive de munitions qui traînent est la clé du succès militaire. Si l'Iran fournit "plusieurs centaines" de drones à la Russie, des munitions errantes font partie du lot », écrit Forbes y impliquant aussitôt le facteur « Israël ».
Et d’ajouter : « Et puis les drones iraniens s’essaiment et pas les Harop ! Même si ces derniers ont une portée de communication et de flânage plus étendue, deux fois supérieure à celle des systèmes iraniens « Ra'ad-85 » et « Ababil-3 », ils sont incapables de s’essaimer, et partant de saturer et submerger rapidement les défenses ennemies. »
Mais il y a pire encore que cette reconnaissance d’incapacité du complexe militaro-industriel US-Israël de faire appel à l’intelligence artificielle de surpasser une armée de l’air classique. Forbes écrit : « Certes les munitions iraniennes qui traînent, ont l'habitude d'être utilisées dans une formation de tactique d'essaimage mais le problème est que ceci n’est pas un écart majeur par rapport à la façon dont la Russie a utilisé sa puissance aérienne dans cette guerre jusqu'à présent. Un modus operandis qu’on n’avait pas connu à la Russie ! On ne sait qui a appris de qui, mais la Russie passe depuis février pour faire quelque chose de similaire avec son armée de l'air, utilisant sa capacité de puissance aérienne pour saturer les défenses ukrainiennes. Or lorsque les deux conceptions de puissance aérienne seront combinées, la Russie utilisera probablement des drones iraniens dans des attaques à saturation contre des cibles ukrainiennes, ce qui lui vaudrait une nette économie de dépenses aériens...»
À quoi rime cet aveu « historique » ? Côté otanienne, c’est la Résistance qui a fait irruption en pleine Europe pour faire échec à domicile au sionisme. Côté moyen-orientale, la Russie se superpose à la Résistance … pour le plus grand bonheur de celle-ci, alors même la méga confrontation de septembre s’approche…