Mercredi quelques heures avant le discours très attendu du secrétaire général du Hezbollah qu'il a fait coïncider avec la visite de l'Américain Biden dans les territoires occupés les sources israélienne ont fait état de la construction d'un nouveau mur israélien d'une hauteur 9 mètres à Metoula colonie la plus proche du sud du Liban situé en haute Galilée. Mêmes les Colons en ont dénoncé l'absurdité : « mais si c'est pour éviter le coup aux drones prochain du Hezbollah c'est absurde....les murs n'empêche ni les drones ni les missiles...". Mais cet acte a pourtant un sens : la DCA israélienne que Biden prétend vouloir étendre à l'échelle de toute la région comme en son temps ses Patriot et ses THAAD cassés par les drones et les missiles d'Ansarallah est incapable de faire la tâche pour laquelle ils ont été conçus et ce n'est pas quelques photos de souvenir de Biden avec Iron Beam et Arrow à l'aéroport de Ben Gourion qui pourraient changer la donne. A quoi rime ce constat à ce que l'un des hauts cadres d'Ansarallah vient de confier à Al-Mayadeen et qui a laissé entendre qu'une attaque massive du Hezbollah contre la plate-forme illégale de Karish à coup d'essaim de drone pourrait ne pas intervenir "seule". Après tout, une DCA intégrée Israël/Arabie/ Emirats demande une frappe aux drones intégrée. Qu'à dit le cadre d'Ansarallah à al Mayadeen?
Ansarallah dit que « toute imprudence israélienne contre le Liban pourrait conduire à une guerre totale ».
Un membre du Bureau politique du mouvement Ansarallah au Yémen, Mohammad al-Bakhiti, a assuré à la chaine satellitaire libanaise al-Mayadeen, une coordination totale entre toutes les forces de l’axe de Résistance.
Mohammad al-Bakhiti a déclaré ce jeudi que « le double américano-israélien parie sur l’OTAN arabe », soulignant qu’ « il est conscient que les menaces de Seyyed Hassan Nasrallah sont réelles. »
Mercredi, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a annoncé que « si les négociations atteignent un point négatif, le parti ne se dressera pas seulement face à Karish », ajoutant : « Nous irons à Karish et au-delà de Karish et le Hezbollah « surveille toutes les rives opposées et possède toutes les coordonnées ».
Al-Bakhiti a souligné : « Israël et les USA savent aujourd’hui que toute imprudence de leur part, en particulier envers le Liban peut conduire à une guerre totale dans la région. Mais la participation d'Israël dans une guerre avec le Liban déclenchera une guerre dans la région qui ne sera pas dans l’intérêt des occupants. »
Il a confirmé qu'il existait des contacts et une coordination entre tous les pays de l’axe de la Résistance, expliquant qu’il existe « aujourd’hui une coordination totale entre toutes les forces de l’axe de la Résistance et tout cela inquiète certains. »
Le quotidien libanais Al-Akhbar a rapporté : « Lors de cette rencontre, Bassil a déclaré que « non seulement tracer des frontières est important, mais, extraire du pétrole et du gaz est important. Nous revendiquons nos droits. Nos droits ne sont pas seulement la frontière, mais les ressources qui se trouvent en dessous (frontières maritimes). »
« Si le pétrole et le gaz restent, a-t-il indiqué, enfouis dans la mer et ne sont pas extraits, cela n'a aucune importance, a-t-i précisé, ajoutant par la suite : « La carte de la résistance est le facteur de la puissance du Liban, bien sûr, cela dépend de ce que nous savons comment l'utiliser, pour déterminer la frontière et extraire des ressources et recouvrir nos propres droits. »
Le représentant libanais a par ailleurs déclaré : « Tout comme l'équation est claire sur la sécurité terrestre, elle devrait également être claire sur le gaz enfouis dans la mer, et le gouvernement devrait dire aux sionistes qu'il veut du gaz libanais. C'est ainsi que la dignité nationale et la souveraineté du Liban seront préservées.
« Il ne suffit pas de dire que ce sont vos frontières, mais que les entreprises n'aient pas le droit d'extraire [les gisements d’hydrocarbures] », renchérie le leader du Hezbollah, en soulignant : « Nous pensons que ce problème ne se limite pas aux champs de Karish et de Qana, mais la difficulté est beaucoup plus grande pour nous. Si la situation rend plus complexe, nous ne nous arrêterons pas là. Si l'objectif est d'empêcher le Liban d'extraire du gaz et du pétrole, personne d'autre ne pourra extraire du gaz et du pétrole.
Pour ce qui appartient au récent discours du Hezbollah, la rédaction du site Web Al-Manar indique :
« C’est la question cruciale qui s’impose au lendemain du récent discours du numéro un du Hezbollah, qualifié « d’historique », dans lequel il a menacé de lancer une guerre contre Israël si ce dernier persiste à exploiter le gaz dans le gisement Karish, situé sur la ligne 29 de démarcation des frontières maritimes avec la Palestine occupée, au mépris des revendications du Liban. »
Le site d’Internet confie : « Cette fois-ci, Nasrallah ne parle d’une frappe ou d’une opération. Il ne propose pas d’autres règlements : pas de navire de pétrole ou d’autres aides depuis l’Iran. À la place de « la patience stratégique », à laquelle il appelait sans cesse les Libanais dans ses discours, lors de l’éclatement de la crise économique et financière au Liban, s’est installée l’urgence de la conjoncture. Et la nécessité de recourir à la solution chirurgicale ! La guerre. »
« Si nous restons inertes, le Liban sera dans une situation pire que la guerre ». Voilà ce sur lequel insiste le leader du Hezbollah.
Le facteur du temps est essentiel pour lui. Il n’est pas en faveur du Liban. Il reste à peine deux mois pour que les Israéliens entament l’extraction du gaz, selon leurs propres prévisions. Et l’Etat et l’entité libanais sont sur le point de s’effondrer. Deux facteurs incontestables.
Une conclusion soutenue par des faits avérés qu’il stigmatise : aucune solution n’est en vue via les tractations sur la démarcation des frontières maritimes. Et pour cause la partialité flagrante des Américains en faveur des intérêts israéliens, et leurs efforts prémédités pour embourber les Libanais dans des atermoiements sans fin. Mêmes les gisements libanais situés loin des frontières et non concernés par les négociations sur leur délimitation ont subi le même processus de reports infinis.
Dans le prolongement de l’absence de solution, une autre conclusion est fournie à la base de réalités tangibles : les solutions préconisées par les organisations internationales ne peuvent résoudre les problèmes issus de la crise. Ni sur le court terme ni sur le long terme. Les quelques milliards proposés sont insuffisants pour répondre aux besoins survenus, et ils ne font qu’aggraver son endettement et l’enfoncer davantage dans l’abîme.
Découle de ce diagnostic une déduction incontournable, sur les réelles intentions des Américains, confirmées par leurs positions : ils trompent les Libanais. La preuve flagrante qui l’étaye en est qu’ils n’ont pas mis en exécution leur engagement de permettre au Liban de s’approvisionner en gaz et en électricité depuis l’Egypte et la Jordanie, pour faire face à la pénurie qu’il traverse.
Pour Seyyed Hassan Nasrallah, « non seulement les Etats-Unis ne cherchent à trouver des solutions, mais pire encore : ils veulent empêcher les Libanais de recourir à leur seule planche de salut, « le trésor du Liban » comme il l’avait qualifié précédemment : l’exploitation de ses ressources d’hydrocarbures maritimes. C’est sa conclusion finale.
Raison pour laquelle il faut le faire, sans tarder, et par la force s’il le faut!