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OTAN économique contre la Russie!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les sanctions contre la Russie sont vouées à l'échec tout comme celles imposées illégalement à l'Iran. (Illustration)

Mettant en garde contre l’impact de la guerre en Ukraine et des sanctions contre Moscou sur l’économie des pays occidentaux, les experts américains ont appelé à la création d’une OTAN économique contre la Russie.

Incapable de réduire à temps sa dépendance vis-à-vis des livraisons d’énergie russe, l’Allemagne voit son économie se diriger vers la crise. Alors que l’instabilité menace l’ensemble du pays, la question des sanctions contre la Russie est également soulevée. Or, les économistes américains, estimant que cela est inévitable, proposent dans un article controversé une OTAN économique qui aiderait notamment l’Allemagne, a écrit la revue Focus.

Ce désastre semble inéluctable : l’Allemagne, soit qu’elle participe aux sanctions contre Vladimir Poutine et accepte de mettre en ruine son économie en annonçant la fin de sa coopération énergétique avec la Russie, soit qu’elle y renonce et continue de traiter avec le Kremlin, ce qui lui vaudrait d’être accusée de contribuer à la guerre en Ukraine en payant la livraison d’énergie russe, a noté Focus.

Mais, il n’a pas de troisième voie à moins que les divagations des spécialistes américains s’avèrent crédibles et faisables. Dans un article publié par le magazine Foreign Policy, Matthew Klein, fondateur du service de recherche économique Overhoot, Jordan Schneider, analyste au Rhodium Institute, et David Talbot, ancien conseiller commercial du département du Commerce des États-Unis, tentent de convaincre qu’une alliance de défense économique ou plutôt « OTAN économique » pourrait faire gagner la guerre économique contre la Russie.

Tout comme l’OTAN est une alliance militaire où l’un soutient l’autre inconditionnellement, il devrait y avoir une alliance économique où tous les membres se soutiennent mutuellement. Ainsi, la coalition anti-Poutine doit mettre en place un mécanisme pour mutualiser ses ressources considérables à des fins stratégiques.

À l’heure actuelle, aucun organe ne comprend l’éventail des alliés contre la Russie et qui possède les compétences administratives et techniques nécessaires. Il faudrait donc créer une sorte d’OTAN économique et pourquoi pas le nommer « Freedom Fund ».

Pour ces experts américains, il est impossible de mettre fin à la guerre en Ukraine sans couper les profits des maisons de couture italiennes, des viticulteurs français, des diamantaires belges, des avocats britanniques, des avionneurs américains, des constructeurs automobiles allemands et des banquiers autrichiens.

Il est vrai que certains membres d’une telle éventuelle coalition peuvent trouver les coûts de mise en œuvre de ce projet insupportable à long terme. D’autant plus qu’une alliance similaire s’est d’ores et déjà formée pour empêcher l’Iran de vendre son pétrole, mais qui s’est avérée infructueuse.

À en croire Kepler, les exportations de pétrole iranien vers la Chine ont augmenté à environ 170 000 barils par jour après la guerre en Ukraine de même que celles de la Russie qui ont augmenté à 182 000 ; les deux pays ont remplacé le pétrole de l’Angola, du Gabon et du Congo dans le marché chinois.

Lire aussi : Un premier pétrolier chargé de pétrole russe détourné en Atlantique : le méga coup de poigne de Poutine...

Depuis le lancement de l’opération spéciale russe en Ukraine le 24 février 2022, les exportations moyennes de pétrole iranien ont atteint 674 000 barils par jour contre 504 700, soit 169 300 barils par jour, a précisé Kepler. En outre, ajoute Kepler, les exportations moyennes de pétrole de l’Iran vers la Chine après l’embargo pétrolier imposé à la Russie au deuxième trimestre 2022 ont augmenté à 144 100 barils par jour par rapport au premier trimestre 2022.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV