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Les USA dans l’impasse aussi bien dans le domaine militaire que le commerce et l’industrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Etats-Unis sont en déclin. (Photo d’illustration)

Les États-Unis sont partout en retrait, en défaite ou dans l’impasse, que ce soit dans le domaine militaire ou dans le domaine du commerce et de la production industrielle, a écrit la revue américaine The National Interest.

« Malheureusement, il est loin d’être clair que Poutine perdra réellement la guerre. Si, à la suite d’un compromis négocié ou d’une impasse prolongée, une grande partie de l’Ukraine reste indéfiniment sous occupation russe, alors, malgré les coûts, Poutine aura réussi un revanchisme territorial en Ukraine - en plus d’avoir annexé la Crimée et d’être entré en guerre avec succès pour empêcher une adhésion de la Géorgie à l’OTAN », a souligné Michael Lind, auteur de l’article pour The National Interest.

« Au niveau mondial, la campagne américaine pour amener d’autres nations à sanctionner la Russie pour la punir d’avoir envahi l’Ukraine a été un échec. Les pays qui ont sanctionné la Russie sont composés des États-Unis et du Canada, de l’Europe, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. La plupart des pays du reste du monde, y compris l’Inde, le Mexique et le Brésil, ainsi que la plupart des pays d’Asie, d’Amérique latine, du Moyen-Orient et d’Afrique ont refusé de suivre la politique américaine », a-t-il ajouté.

« Alors que le Congrès vote en faveur de la livraison d’armes pour saigner la Russie dans une guerre par procuration en Ukraine, partout ailleurs dans le monde, les États-Unis chancellent après une série de défaites stratégiques humiliantes. Après deux décennies de combats en Afghanistan, Washington l’a brutalement abandonné aux talibans dans un bug out encore plus chaotique et embarrassant que la chute du Sud-Vietnam. Dans l’Irak post-Saddam, la présence américaine restante est contestée par de nombreux Irakiens, et le Parlement irakien a récemment adopté une loi punissant la normalisation des liens avec Israël par la mort ou la réclusion à perpétuité. En Syrie, Bachar al-Assad a survécu à la guerre de Washington pour le destituer. Le renversement de Mouammar Kadhafi en Libye par les États-Unis et l’OTAN a produit le chaos et la désintégration. Vous vous souvenez de la place Tahrir ? L’armée est de retour aux commandes en Égypte », peut-on lire dans cet article.

Plus loin dans ces propos, Michael Lind a précisé que « le principal adversaire des grandes puissances américaines est la Chine ». La nouvelle que les États-Unis manquent de missiles Javelin et Stinger pour réapprovisionner l’Ukraine pourrait confirmer ceux à Pékin qui pensent que l’Amérique est un tigre de papier », a-t-il indiqué.

En allusion à la rivalité sino-américaine, il souligne que la Chine est en train de faire retirer Washington de la scène dans divers domaines.

« Pendant ce temps, la Chine chasse les États-Unis et leurs alliés d’un marché mondial après l’autre. En 2010, la Chine a dépassé l’Amérique en tant que premier fabricant mondial. En 2021, la Chine a dépassé la Corée du Sud en tant que premier constructeur naval mondial », précise-t-il.

« Partout où nous regardons, nous voyons donc les États-Unis en retraite, en défaite ou dans l’impasse, que ce soit dans le domaine militaire ou dans le domaine du commerce et de la production industrielle. Depuis la chute de Saïgon, à l’exception des victoires militaires en Irak et en Libye qui ont conduit au chaos, les seules victoires militaires et géopolitiques durables de l’Amérique et de ses alliés se sont déroulées en Europe. L’un était la libération sans effusion de sang de l’Europe de l’Est de l’Armée rouge et l’incorporation d’une grande partie de celle-ci dans l’OTAN. Une autre fut la défaite de la Serbie dans la guerre de succession yougoslave. Incapables de résister aux tactiques du salami chinois en mer de Chine méridionale et incapables de convertir des victoires militaires à court terme en victoires diplomatiques durables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la politique étrangère américaine n’a connu de succès qu’en Europe », poursuit The National Interest.

« On m’a dit que les Allemands ont un proverbe sur le travail dans une hiérarchie de bureau : “Inclinez-vous devant, donnez un coup de pied derrière”. C’est une bonne description de la stratégie mondiale actuelle de l’Amérique pour masquer son déclin accéléré. Tout en apaisant une Chine puissante et montante dans la pratique, les États-Unis se battent avec des pays faibles – la Serbie, l’Irak, la Syrie, la Libye. Les États-Unis sont une force en déclin dans le commerce mondial et la diplomatie mondiale », conclut le journal.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV