Que le Venezuela, pays foncièrement anti impérialiste et membre actif de l’axe de la Résistance ainsi que l’a revendiqué son président en visite récente en Iran où il a signé un pacte stratégique de 20 ans dont les clauses semblent éterniser la présence iranienne aux Caraïbes, se mette soudain en ce début de juillet 2022, marqué par l’auto dénigrement des « sanctionneurs américains » qui font désormais la queue devant les raffineries vénézuéliennes, à faire parader des Ababil-2, rebaptisé Antonio Jose Sucre-100 (ANSU-100) en souvenir du grand général de Bolivar, et ce sur fond de cette autre information choc que rapporte l’institut « Washington Free Baecon » comme quoi l’Iran, la Russie, la Chine, préparent à l’heure des grands débats autour de l’OTAN moyen-orientale, une manœuvre navale géante, à se dérouler dans les eaux territoriales vénézuéliennes, et ce, en présence de 11 autres pays dont le Nicaragua qui héberge depuis peu la marine et l’armée de l’air russe pour des missions d’assistance, cela veut dire que le territoire américain peut être désormais cibler directement :
Et ce, entouré de deux autres puissances navales qui pour avoir été diablement défiées chacune dans son pré-carré par OTAN européenne et indopacifique made in US, meurent d’envie d’en découdre avec le Grand Satan. Le triumvirat Iran-Chine-Russie aidé projette-il après des semaines de rencontres, de consultations, de réunions et peut-être de planifications publics et privé qu’illustrent ces accords et pactes scellés au sein de l’OSC, du traité de sécurité collectif, du bloc de la Caspienne et enfin des BRICS de jeter les bases d’une équation de dissuasion parfaitement inouïe propre à faire buter l’Amérique à domicile, à la priver de cette capacité foncière qu’est la « téléguerre » et qui en plus de 50 ans lui a permis de faire la guerre à des milliers de kilomètres de l’Amérique, façon de préserver son propre territoire de tout impact et ce, au détriment d’autrui ?
Ce serait d’ailleurs un méga coup préventif que d’infliger une si belle saignée aux arnaqueurs de Lockheed Martin et de Raytheon qui continuent à vendre chaque semaine des tonnes d’armements aux Moyen-Orientaux aux Européens de l’est et de l’ouest et aux Asiatiques sans que ces derniers osent, ne serait-ce qu’une seule fois, leur demander des preuves du terrain ou brandir sous leur nez tous ces ratages subis à Djeddah, à Riyad, à Ras Tanoura ou encore à Dubaï et Abou Dhabi face à Ansarallah pour ne pas parler de Harir à Erbil ou de Victory à Bagdad, si dociles face aux drones et aux roquettes des Hachd.
Et l'institut de poursuivre :
« Le président socialiste du Venezuela, Nicolas Maduro, devrait accueillir les exercices de guerre à la mi-août, selon un rapport du « Center for a Secure Free Society ». Avec 10 autres nations, l’Iran, la Russie, la Chine déploieront leurs armées dans l'hémisphère occidental pour des exercices de guerre en Amérique latine et dans les Caraïbes, arrière-cour des États-Unis. Des médias vénézuéliens ont aussi fait part de la toute première parade de drones d'origine iranienne, assemblés à Caracas qui semble être un prélude à Army Games 2022 irano-siono-russo-vénézuélien. Dans le cadre des Army Games 2022 (jeux internationaux de l'armée) connu sous le nom de la « compétition Sniper Frontier », l’Alliance tripartite Iran-Russie-Chine accordent leurs violons pour dire haut et fort que la région est prête à embrasser la force multipolaire et que l’ère de la toute-puissance US est révolue. Mais les choses semblent vouloir aller encore plus loin. Car l'adhésion du Venezuela à cette alliance trilatérale lui procure une capacité opérationnelle parfaitement sans précédent. À quoi s’ajoute le feu du Nicaragua d’il y a peu d’ouvrir les portes de ses bases à l’armée russe...
Une partie clé de l'armée russe se prépare à apporter, pour la première fois, certains de ces jeux militaires dans l'hémisphère occidental - alors même que Moscou est en guerre contre l’Occident en Ukraine. Depuis le naufrage du navire amiral de la flotte de noire de la Russie, Moskova, la marine russe a subi plusieurs autres attaques navales, y compris celle contre l’un de ses remorqueurs qui a coulé il y a peu non loin de l’île de serpent ou encore des tirs de missiles Harpoon ou de drones ciblant les installations de gaz en Crimée ou à Rostov. La Russie et partant la Chine comptent-ils en contribuant à un exercice aux côtés du CGRI à s’initier aux tactiques asymétriques iraniennes ? À vrai dire l’apparition soudaine d’Ababil iranien dont la fabrication a commencé depuis un certain temps au Venezuela et sa simultanéité avec l’annonce des exercices conjoints a de quoi susciter des inquiétudes rien qu’en pensant que le tout dernier clash naval US/Iran remonte à il y a quelques jours quand deux vedettes rapides iraniens se sont approchés de deux destroyers américains dans le golfe Persique. »
Et Washington Free Baecon ne croit pas si bien dire : car Ababil-2-AKS-100 rodant à proximité de la Floride, c’est toute une « Navy asymétrique » en face des plus gros navires du monde. Ce qui fait que le face-à-face n’en sera que plus illustratif.
Il y a peu, l’Iran a dévoilé en effet un concept nouveau consistant à monter sur des « vedettes rapides », les drones simples et bon marché comme « Ababil-2 » et on a toute les raisons du monde de croire que c’est aux portes US en cet août 2022 que se manifesterait sous les yeux complices des Chinois et des Russes, les vraies capacités de ce génial ensemble aéronaval qui sort de l'ornière. Drone polyvalent, Ababil-2 jouit en effet d’une bonne conception aérodynamique, d’un démontage et un montage rapides, tout en étant facile à utilisation et à être réparé à la fois dans des environnements maritimes et terrestres. Aux Caraïbes il saura donc s’essaimer. Arrivera-t-il jusqu’aux côtes US ? Évidemment.
Dans un scénario de face-à-face Navire/Ababil-2 embarqué, un essaim de drones lancés à partir d’un essaim de vedettes rapides volera vers des cibles fixes ou mobiles avec des capacités de reconnaissance ou/et de suicide. Les kamikazes, eux, ayant pour mission de s’abattre sur des navires, évidemment non pas pour les faire couler mais surtout pour en paralyser la DCA et ce sera là, qu’entreront en fonction les unités balistiques côtières qui savent comment faire couler les navires de guerre. Ce scénario, la marine iranienne l’a joué et rejoué maintes fois dans le golfe Persique. Elle est prête désormais à le rejouer aux Caraïbes pour le grand bonheur de A2/AD vénézuélien, de la Chine, de la Russie et de la Résistance qui « frappera à la racine » l’OTAN moyen-orientale et ses avatars européens et asiatiques.