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Nasrallah met en garde : une guerre navale d'envergure contre Israël se prépare

Sa'ar 5 d'Israël abattu à coup de missile antinavire du Hezbollah en 2006/capture d'écran Vidéo: images publiées par le Hezbollah sur le ciblage de Sa'ar 5 en 2006

Cette double déflagration qui a secoué le 25 mai le site pétrolier « Sonol » situé dans la baie de Haïfa, près de la zone industrielle de « Hof Shemen », frappant très exactement deux de ses réservoirs bourrés de pétrole et de mazot, double déflagration qui a été le deuxième « incident » du genre à avoir frappé Haïfa en seulement 15 jours, le précédent ayant eu lieu le 9 mai à « Kiryat Haim », soit à 8 km de Hof Shemen, non loin de l’aéroport, et bien il se pourrait que cette déflagration soit de la même nature que le "bing bang" régional que risque de vivre Israël et que vient de promettre Nasrallah.

Vidéo: Haïfa frappée, le 25 mai (Twitter)

Le mercredi le 25 mai au soir, alors même que des centaines de sapeurs pompiers israéliens se battaient péniblement contre le feu à Haïfa et ce, pour éviter que ses impressionnantes images n’envahissent la toile et que les colons ne finissent par se douter de quelque chose, autrement dit des drones multirôle du Hezbollah dont l’un, Hassan, a réussi à s’infiltrer le 18 février et pendant 40 minutes dans la Galilée nord en contournant tour à tour le Dôme de fer, les F-16 et les hélico d’Apache d’Israël, le secrétaire général du Hezbollah traçait les contours de ce qui sera une extension méditerranéen du conflit Russie/Occident en Ukraine, si Tel-Aviv lâche ce 29 mai ses hordes d’illuminés et leurs drapeaux de pacotille à l’assaut de la sainte mosquée Al-Aqsa.

Il a dit : « Toute atteinte à la mosquée al-Aqsa et les valeurs saintes des musulmans et des chrétiens dans la ville sainte de Qods provoquera l’irréparable et fera exploser la situation dans la région Ce sera une provocation suprême, et un grand danger, surtout si les sionistes rentrent dans l’esplanade des Mosquées, d’autant que certaines organisations extrémistes affichent vouloir détruire le dôme du Rocher. Alors même que toutes les factions de la Résistance palestinienne sont unanimes à condamner cette décision, s’engageant à la riposter, il est clair que toute atteinte à la mosquée Al-Aqsa provoquera une grande explosion dans la région et là, aura lieu l’irréparable. Certes, l’ennemi israélien se trouve dans une situation de crise sans précédent et souffre d’une division interne aiguë, n'empêche que d'aller dans ce sens pourrait s'avérer encore plus catastrophique en termes de risque pour l’existence de l'entité temporaire. »

Vidéo: Haïfa frappée, le 25 mai (Twitter)

S’il est vrai que Nasrallah revient là sur une « règle d’engagement » qu’il avait établie dès le 25 mai 2021, à l’issu de la  mémorable « Epée de Qods » de Gaza, offensive balistique majeure qui a porté au grand jour la totalité des failles systémiques de la machine de guerre israélienne, à peine 10 jours et huit heures de conflit et 4 200 missiles tirés, il est aussi vrai que cette mise en garde tombe à un moment trop cuisant où largué par l’Amérique et en instance de divorce avec la Russie, Israël tend à devenir l’Ukraine du Moyen-Orient !

Ce qui mène à la question suivante : la Résistance laissera-t-elle échapper une pareille occasion pour faire sa peau à l’entité et la neutraliser une bonne fois pour tout et ce, sur base des leçons « fatidiques » apprises en mai 2021 contre quoi l’axe US/Israël font bon cœur mais bien tardivement, en organisant un exercice d’ampleur « Chariots de feu » dont la disparité prouve à elle seule l’ampleur des coups subis ?

Peu d’analystes risqueraient de répondre par négation surtout qu’il y a, dans le camp d’en face, un excellent cumul d’erreurs et de faux pas : plus de quatre mois après la première opération commando anti sioniste des Palestiniens à "Beer Sheeva", le commandement conjoint armée-police sioniste se grippe à Jénine, le génial QG de la bataille intra-Israël contre Israël et le grippage est au point tel que pour un camp d’à peine 37 km2, l’entité en est à vouloir activer ses Apache tant ses antichars tirés contre les maisons civiles s’avèrent sans effet ou à l’effet inverse, quitte à faire de Jénine une Gaza bis lors de la prochaine « Epée de Qods ».

Vidéo: Haïfa frappée, le 25 mai (Twitter)

Mais quid du front à l’externe ?  La situation est encore pire comme le démontrent des actes parfaitement suicidaires que commet «  la désormais Ukraine du Moyen-Orient », lesquels actes vont de frappes hystériques mais absolument stériles contre la Syrie où les F-16 cèdent la place aux missiles sol-sol par crainte d’une DCA mille fois plus forte que le « Dôme de fer », à l’assassinat ciblé de conseiller militaire iranien à Téhéran qui expose Israël aux pires ripostes en passant par ce très curieux détournement du navire russe par Grèce interposé à Chypre, navire chargé de pétrole iranien et à en saisir le contenu avant de le livrer aux Yankee, ce qui constitue une extension recherchée de la guerre à la mer.

La mer ralliera-t-elle le décor de la guerre régionale qu’a brandi Nasrallah sous le nez et la barde de l’entité ce mercredi soir ? Avouons que cette nuit ce fut la troisième fois que le chef du Hezbollah évoquait les richesses offshores d’un Liban qui en a vitalement besoin mais qui en est privée par une entité vorace à qui le Hezbollah fera voir de toutes les couleurs s’il ne change de ligne. N’est ce pas une manière de répondre présent dans ce vaste jeu énergétique qui de la Méditerranée à la mer Noire, tourne autour du gaz de la Russie et de ses alliés et ennemi ?

 Aussi  en toute logique peut-on penser à ce que la Méditerranée orientale soit le théâtre de « Epée de Qods ». Ce 29 mai à Chypre Israël dit vouloir s’entraîner avec de ses deux nouveaux atterrisseurs fraîchement acquis depuis les usines US, ses « marins aux combats de mer » :

« Les débarquements serviront également d’axe logistique pour les forces combattantes, et permettront à Tsahal de transporter les Liban combattants par mer au cas où il deviendrait difficile de les atteindre avec du matériel et de la nourriture par voie terrestre et tout cela à la surprise de l’ennemi et en profondeurs de leur territoire – que ce soit en parachutant ou en débarquant de petites forces à l’aide d’outils déjà en possession de l’armée. Les nouveaux débarquements élargiront les options disponibles pour les militaires. »

Or c’est là,une inversion des scénarios comme seul un média sioniste peut le faire, inversion destiné à cacher ce que l’entité craint comme de la peste à savoir la perspective d’un débarquement des unités du Hezbollah entre autres à Haïfa sur fond d’attaques aux missiles tactiques, antinavires et évidemment aux drones tandis que les commandos du Hezbollah pénètrent la Galilée. Il y a peu DEBKAfile, site proche du renseignement de l’armée sioniste allait presque dans ce sens :

Vidéo: images publiées par le Hezbollah sur le ciblage de Sa'ar 5 en 2006

« L'Iran a fourni au Hezbollah une « « sélection » » de missiles de croisière, potentiellement capable de transporter une ogive nucléaire. Cette arme a une portée de 3 000 km. Ce rapport est venu de sources de renseignement occidentales le lundi 16 mai, lorsque la marine israélienne a rejoint l'exercice à grande échelle « Chariots de feu » de l'armée israélienne. Le « Hoveyzeh » s’inspire du  K-55 soviétique en tant que missile de croisière à lancement aérien mais que les Iraniens l’ont converti et  La conversion iranienne peut être lancée depuis la terre ou depuis un navire de guerre."

Et de poursuivre : "Tout en constituant un stock de missiles de surface à guidage de précision, le Hezbollah  avec l'aide de l'Iran et de la Syrie, accumulé discrètement une pile de missiles de croisière marins, capables de représenter une menace majeure pour la marine israélienne. Son but est d'imposer un blocus maritime à Israël dans une guerre. Même un blocus partiel perturberait sérieusement la capacité d'Israël à mener des opérations en temps de guerre et interférerait avec ses voies d'approvisionnement militaires et civiles. »

Et de conclure catastrophé : « Les missiles lancés par la mer actuellement entre les mains du Hezbollah sont répertoriés par les services de renseignement occidentaux comme suit : le C-802, la version iranienne du missile de croisière subsonique chinois, qui a une portée de 200 km ; le missile de croisière subsonique russe Yakhont, d'une portée de 300 km et passé au groupe libanais par la Syrie – avec l'accord de Moscou ; Ni - 200 km d'autonomie ; Ghadr-110, un missile balistique intercontinental d'une portée de 2 000 km ; et Qadir, un missile de croisière anti-navire d'une portée de 300 km."

Une marine du Hezbollah dotée d’une gamme de missiles triés suivant la distance des sites à abattre contre la marine sioniste ?

Le scénario est parfaitement viable à en juger les capacités qu’o connait au Hezbollah et auxquelles s’ajouteraient sans doute, "Épée de Qods 1" nous l’a appris, les fusiliers marines, les missiles antinavires et surtout les drones sous marines de Gaza. Alors les « feux de Haïfa », un prélude à cette méga bataille ? … Probable, sauf que l’OTAN en plein guerre pour ne pas perdre Odessa après Marioupole, n’a pas l’intérêt à chercher à sauver la peau de l’Ukraine du Moyen Orient.  bataille où l’OTAN n’a aucun intérêt à s’en mêler… Entre le Liban d’une part et la base navale US/Israël à Chypre "Souda Bay" de l’autre la distance fait largement moins que 3000 km…  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV