TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   Europe   /   LE CHOIX DE LA RÉDACTION

Ukraine: la vengeance anti-US en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sukhoi russe. (Archives)

Suite à l'annonce de l'attaque russe contre des terroristes opérant sur la base américaine d'al-Tanf, le Wall Street Journal, citant des responsables américains, a évoqué la possibilité d'un affrontement direct entre les troupes russes et américaines.

Des responsables militaires américains ont prétendu que la Russie avait lancé une série d'opérations contre la coalition dirigée par les États-Unis en Syrie ce mois-ci, y compris la récente opération sur une base stratégique dans le sud du pays.

Le Wall Street Journal a écrit que les actions de la Russie ont inquiété les responsables militaires américains, qui craignent qu'une erreur de calcul puisse conduire à un conflit involontaire entre les forces américaines et russes en Syrie.

Plus tôt, les médias ont rapporté jeudi dernier que des drones non identifiés avaient visé mercredi soir le quartier général des éléments terroristes « Maghawir al-Thawra » à l'intérieur de la base américaine al-Tanf, qui est l'un des centres les plus importants où sont stationnées les troupes américaines opérant en Syrie.

Des responsables américains de la défense ont déclaré à CNN que l'attaque avait été menée par les forces russes et que ces dernières avaient averti Washington d’évacuer leurs forces et de les éloigner à un endroit lointain avant de lancer l’opération.

Un responsable militaire américain a précisé que peu après l’avertissement de Moscou des avions de combat russes, dont deux Sukhoi-35 et un Sukhoi-24, avaient été vus traversant la zone avant la frappe sur la base militaire.

Pour le WSJ l'avertissement de Moscou avant la frappe sur la base d'al-Tanf montre que l'armée russe n’entend pas attaquer directement les forces américaines mais compte entraver leurs missions en Syrie, le journal ajoutant que l'ambassade de Russie à Washington n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Selon CNN, les troupes américaines n'étaient pas sur place au moment de l'attaque de mercredi qui n’a fait aucune victime ni parmi elles ni les forces de la coalition. Cependant, l’opération a marqué ce qu'un responsable militaire américain a décrit comme une « augmentation significative des provocations » ce mois-ci.

Cette semaine également, les forces russes ont déployé deux avions de combat Sukhoi-34 dans le nord-est de la Syrie où les États-Unis menaient une opération pour capturer un bombardier de Daech. Deux avions de chasse russes se sont retirés de la base après l’avertissement des avions de chasse américains F-16.

Les responsables militaires américains ont refusé de commenter les détails de tout autre incident qui, selon eux, s'est produit au cours des deux dernières semaines. En effet, les États-Unis cherchent à éviter toute confrontation directe avec la Russie en Syrie comme le confirme le général Eric Kurilla, chef du Commandement central américain (CentCom).

« Nous cherchons à éviter des erreurs de calcul ou un ensemble d'actions qui pourraient conduire à des conflits inutiles : cela reste notre objectif. Cependant, le comportement récent de la Russie a été provocateur et tendu », a-t-il lancé.

Les responsables américains affirment qu'environ 200 soldats américains sont stationnés sur la base d'al-Tanf dans le cadre de la campagne américaine visant à guider les partenaires locaux dans la lutte contre Daech, et qu'un total d'environ 900 soldats américains sont présents en Syrie. Or, le WSJ révèle qu'en plus d'al-Tanf, les forces américaines opèrent dans l’est de la Syrie pour entraîner et conseiller les forces kurdes syriennes.

Ce n'est pas la première fois que la base d'al-Tanf est ciblée par un drone ou une roquette ; la base située à 42 km près du triangle frontalier Syrie-Irak-Jordanie, a été frappée en octobre 2021 par un drone. Mais, la nouvelle intervient alors qu’il y a quelques heures, un avion militaire russe été repéré au-dessus de la capitale syrienne, en train d’effectuer des manœuvres étranges, rapport le site Web militaire russe Avia.pro.

L’avion de type Tupolev Tu-154 appartenant au 223rd Special Flight Detachment a décollé de la base aérienne de Hmeimim, dans la province syrienne de Lattaquié, puis s'est dirigé vers le sud-est avant de prendre la direction de Damas, selon le service Flightradar 24. Une fois atteint Damas, l’appareil a brusquement fait demi-tour et abaissé son altitude comme s’il voulait atterrir dans la capitale syrienne mais il s’est dirigé dans la direction opposée vers la base aérienne de Hmeimim.

Des informations à ce sujet sont également confirmées par les médias israéliens. Selon DEBKAfile, l'avion russe a effectué plusieurs survols depuis l'aéroport international de Damas avant d’atteindre Hmeimim.

« Un avion de ligne militaire russe Tu-154, qui a décollé de la base aérienne de Hmeimim près de Lattaquié, le vendredi 17 juin, a tenté d'atterrir sur la piste de l'aéroport de Damas, qui a été bombardé par Israël. L'avion a effectué plusieurs vols à basse altitude au-dessus de la piste, mais n'a pas atterri, et est retourné à la base », a précisé DEBKAfile.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV