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Missile israélien Rampage à dévasté l'aéroport de Damas : la riposte?

Une image satellite montrant des dégâts provoqués par un raid israélien contre l’aéroport de Damas, le 10 juin 2022. ©AFP

Puisque l’entité sioniste menace désormais de faire connaître à l’aéroport de Lattaquié, sur la côte ouest syrienne le même sort qu’il a fait connaître il y a quatre jours de cela, à l’aéroport de Damas où avouant de facto avoir perdu la bataille « missile de croisière » VS « DCA syrienne », elle a fini par franchir toute les lignes rouges, en usant de missiles hypersoniques à guidage satellitaire Rampage pour mettre hors portée les deux principales pistes d’atterrissage de l’aéroport civil de Damas, missiles hypersoniques contre quoi la DCA renforcée de la Syrie, bien que largement anti-croisière à la faveur d’ingénieuses pièces comme « Majid » a fait une royale résistance puisque seuls sept des 11 missiles aérobalistiques israéliens lui ont échappé, le reste ayant été intercepté par des missiles sol-air AD-08 de type tir et oubli d’une portée maximale de 8 km pour une altitude de 6, et guidés passivement à l’aide de nid d'imagerie thermique, et disposent de fusibles de proximité, ce qui en augmente largement la fiabilité, et bien la question qui se pose d’emblée est la suivante : quelle stratègie d’endiguement adopter ?

La question se pose avec d’autant plus d’acuité que le journal Al- Watan vient de faire état de l’arrivée imminente de deux pétroliers iranien à Baniyas dans le port de Lattaquié avec à leur bord quelque 2 millions de tonnes de brut à livrer à la raffinerie du port  et qu’une menace israélienne contre l’aéroport de la côte ouest pourrait étendre facilement au port et mettre comme au mois de janvier en danger le trafic portuaire.

Il s’agit au demeurant d’une perspective éminemment plausible dans la mesure où les agissements turcs dans le nord est et cette affaire de zone tampon que Erdogan dit vouloir créer à Manbij, à Tall Rafaat et le cas échéant, à Afrin, à l’effet d’assurer la sécurité nationale turque n’est qu’une vieille leurre atlantiste destinée à établir une zone « no fly » anti-Russie dans le ciel de la Syrie avec en toile de fond une fenêtre de tir terrestre anti-russe à offrir à Erdogan et à ses hordes de terroristes, car de Manbij et d’Afrin à Alep il n’y qu’un pas et qu’un Erdogan réussissant à avancer de 30 km à l’intérieur de la Syrie n’hésiterait jamais à venir jusqu’à Alep, rien que pour exposer au nom des intérêts de l’OTAN Tartous et de Hmemim.

Lire aussi : Deux F-35 Adir s'affrontent trois drones Shahed iranien en l'absence total d'une DCA digne de ce nom et des radars d'interception

D’ailleurs, c’est dans ce même cadre qu’il faut interpréter le blocus maritime imposé à la Russie dans le détroit de Bosphore à la marine russe que la Turquie entretient en référence à Montreux et à quoi elle s’est payé le luxe d’ajouter un blocus aérien, quitte à couper court à toute capacité projective aérienne russe vers la Syrie qui emprunterait le ciel de la Turquie.  Une réponse anti-hypersonique contre Israël peut-elle s’attendre ? S’il est vrai que le passage de croisière à l’hypersonique illustre comme le reconnait le chroniqueur israélien Yoav Limor, le sentiment de frustration chez les dirigeants sionistes en raison de l’échec de leurs tentatives de mettre fin aux activités iraniennes en Syrie, il est aussi vrai que ce « tournant » a toutes les chances du monde de s’avérer bien contre-productive pour l’entité. Et comment ?

Une certaine pensée fait peu à peu son cours au sein des milieux proches de la Résistance comme quoi une DCA syrienne d’essence russe, est trop largement soumise aux aléas des liens Moscou-Tel-Aviv pour pouvoir dissuader Israël et qu’il est grand temps qu’elle devient transfrontalière ou ce qui revient au même qu’elle fasse partie d’un réseau de DCA intégrée dont les prolongations iraient par exemple en Iran. Mais est-ce concevable ?

A vrai dire, le processus semble avoir été accompli avec un grand succès au moins dans sa première étape et ce, à la faveur de ce pacte stratégique signé en 2019 entre le ministre syrien de la Défense et le chef d’état-major iranien, lequel pacte a jeté les bases d'une DCA  à l'échelle de tous les pays de la Résistance et a permis à ce que les S-125, lSA-6, SA-2, S-4009 de même que Buck, Tor et Pantsir S1 syriens, soit l’arsenal de la DCA en présence auxquels la Russie a très judicieusement ajouté des S-300 dès 2018 se trouvent renforcés par des radars et des missiles intercepteurs iraniens genre Khordad-3 et Khordad-15 de moyenne portée.

Le 19 mai à Masyaf où pour la première fois en 10 ans les F-16 israéliens, partis à l’assaut du centre  de recherche militaire et ce, depuis le couloir international en Méditerranée et sous surveillance rapprochée US/OTAN ont reçu en plein figure leurs deux premiers missiles intercepteurs à longue portée , on s’est aussi perçu de la présence des batterie de « Bavar 373 » iranien à Lattaquié, signe que  158 frappes sionistes contre « les cibles pro-Iran pro-Hezbollah » menés depuis 2013 et qui n’ont fait que 10 morts iraniens et 12 de Hezbollah n’ont servi à strictement rien et que les fondements d’une DCA intégrée irano-syrienne se trouvent déjà sur place.

D’ailleurs, l’entité qui évite d’envoyer de plus en plus ses F-16 et F-15 s’aventurer dans le ciel du Golan de la Galilée ou du nord du Liban le confirme, un début d’intégration aéro-défensive existe déjà en Syrie avec les radars qui tournent à plein régime entre le sud Liban d’une part et le sud de la Syrie de l’autre, une DCA  dont les missiles intercepteurs ont déjà percé au moins à trois reprises le ciel de l’entité, quand en avril en juin et en octobre 2021 trois « SA 5 errants » ont atteint le Néguev, Haïfa et Gush Dan, tout près de Tel-Aviv.

Quels scénarios d’intégration supplémentaires ? Et bien puisque la Russie a ouvert amplement les portes de Hmeimim aux vols militaires iraniens et que cette frappe du 11 juin visant l’aéroport international de Damas n’a été qu’une fuite en avant en ce sens que les vols militaires du CGRI  bourrés évidement de kit « Labayk », de pièce de missiles et de drones se posent depuis une belle lurette à Alep, et bien il est parfaitement imaginable de déployer Raad, Tabas, Talash soit des pièces de DCA de courte et de moyenne portée à travers tout le territoire syrien. Terrifié après la signature du pacte The Washington Institut en avait même imaginé les scénarios avec des bulles à planter à Abou Kamal/T4, ou à Abou Kamal/Damas ou encore à Abou Kamal/T4/Damas/Qamichli : 

De plus, par le temps qui court où selon les toutes dernières informations un QG conjoint Syrie-Russie-Iran-Hezbollah a été constitué dans le nord en prévision à l’offensive turque, QG qui a permis une extension iranienne dans des régions où l’Iran n’avait pas de présence, rend confortablement plus facile la mise à exécution du scénario 3.

Alors quel en sera le résultat ? Outre de réserver de royales surprises aux F-16  israéliens en mission de frappe contre la Syrie où que ces derniers se trouvent dans le ciel du Liban, de la Méditerranée ou du Golan, ce réseau anti-Armée de l’air sioniste n’hésitera pas un seul instant et c’est là qui fera sa nette différence avec une DCA intégrée syro-russe, à aller plus loin, jusqu’à en terrain ennemi, et à chasser dans le ciel même d’Israël sa flotte de l’air, quitte à le faire peu après voire simultanément à la phase du décollage. A quoi rime ceci ? A ce que la Syrie en fera d’une seule pierre deux coups : elle évitera à sa DCA anti-missile croisière, le difficile face-à-face avec des hypersoniques non pas en détruisant l’engin mais l’avion qui le tire. Remarquons en passant que ce sera une perspective parfaitement « ripostienne » dans la mesure où cela rendra impraticable n’importe quelle base aérienne en Israël.

Mais puisque l’axe de la Résistance est un axe dont le moindre geste est synergique et où toutes les composantes s’entraident au même moment,  une DCA intégré syro iranienne est aussi à même d’éviter aux F-14 iraniens à avoir à chasser les F-35 Adir dans le ciel du golfe Persique car imaginons que des unités radars phasés toutes fonctionnant à basse fréquence et capable de phénomène de résonance se mettent à scanner le ciel du Levant dans une gamme diversifiée de fréquences. ou que des radars OTH iraniens utilisant le processus de réflexion à partir des couches ionosphères et se mettre à diriger les ondes d'en haut vers des cibles aériennes et terrestres, alors il ne restera plus aucune chance aux plus intégrales des furtivités.

Et puis à tout ceci, la Russie trouvera son compte pour la simple et bonne raison que dans la guerre qu’elle mène contre l’axe US/OTAN et dont une partie se déroule en ce moment en Ukraine, il faudrait qu’elle préserve son exclusivité hypersonique. Or ce que le « Rampage » sioniste vient de faire c’est de remettre en cause cette arme éminemment différentielle. Et la Russie qui ne peut y être indifférente d’autant plus qu’Israël joue là tout comme en Ukraine le jeu de l’OTAN cherchant à jeter de l’ombre sur Kinzhal, Zicron, voire Avangard même. Un réseaux de radars-missiles intercepteurs russo-syriens.

De deux choses une : ou un réseaux intégré de DCA propre à paralyser les aéroports et les bases aériennes israéliens de façon à en finir avec cette ridicule campagne de guerre dans la guerre qui géostratégiqumeent stérile n’a aucun effet si ce n’est ravager l’infrastructure syrienne ou  des MiG-33, des Sukhoi à bombarder Ben Gorion    

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SOURCE: FRENCH PRESS TV