Puisque l’entité sioniste menace désormais de faire connaître à l’aéroport de Lattaquié, sur la côte ouest syrienne le même sort qu’il a fait connaître il y a quatre jours de cela, à l’aéroport de Damas où avouant de facto avoir perdu la bataille « missile de croisière » VS « DCA syrienne », elle a fini par franchir toute les lignes rouges, en usant de missiles hypersoniques à guidage satellitaire Rampage pour mettre hors portée les deux principales pistes d’atterrissage de l’aéroport civil de Damas, missiles hypersoniques contre quoi la DCA renforcée de la Syrie, bien que largement anti-croisière à la faveur d’ingénieuses pièces comme « Majid » a fait une royale résistance puisque seuls sept des 11 missiles aérobalistiques israéliens lui ont échappé, le reste ayant été intercepté par des missiles sol-air AD-08 de type tir et oubli d’une portée maximale de 8 km pour une altitude de 6, et guidés passivement à l’aide de nid d'imagerie thermique, et disposent de fusibles de proximité, ce qui en augmente largement la fiabilité, et bien la question qui se pose d’emblée est la suivante : quelle stratègie d’endiguement adopter ?
La question se pose avec d’autant plus d’acuité que le journal Al- Watan vient de faire état de l’arrivée imminente de deux pétroliers iranien à Baniyas dans le port de Lattaquié avec à leur bord quelque 2 millions de tonnes de brut à livrer à la raffinerie du port et qu’une menace israélienne contre l’aéroport de la côte ouest pourrait étendre facilement au port et mettre comme au mois de janvier en danger le trafic portuaire.
Il s’agit au demeurant d’une perspective éminemment plausible dans la mesure où les agissements turcs dans le nord est et cette affaire de zone tampon que Erdogan dit vouloir créer à Manbij, à Tall Rafaat et le cas échéant, à Afrin, à l’effet d’assurer la sécurité nationale turque n’est qu’une vieille leurre atlantiste destinée à établir une zone « no fly » anti-Russie dans le ciel de la Syrie avec en toile de fond une fenêtre de tir terrestre anti-russe à offrir à Erdogan et à ses hordes de terroristes, car de Manbij et d’Afrin à Alep il n’y qu’un pas et qu’un Erdogan réussissant à avancer de 30 km à l’intérieur de la Syrie n’hésiterait jamais à venir jusqu’à Alep, rien que pour exposer au nom des intérêts de l’OTAN Tartous et de Hmemim.
D’ailleurs, c’est dans ce même cadre qu’il faut interpréter le blocus maritime imposé à la Russie dans le détroit de Bosphore à la marine russe que la Turquie entretient en référence à Montreux et à quoi elle s’est payé le luxe d’ajouter un blocus aérien, quitte à couper court à toute capacité projective aérienne russe vers la Syrie qui emprunterait le ciel de la Turquie. Une réponse anti-hypersonique contre Israël peut-elle s’attendre ? S’il est vrai que le passage de croisière à l’hypersonique illustre comme le reconnait le chroniqueur israélien Yoav Limor, le sentiment de frustration chez les dirigeants sionistes en raison de l’échec de leurs tentatives de mettre fin aux activités iraniennes en Syrie, il est aussi vrai que ce « tournant » a toutes les chances du monde de s’avérer bien contre-productive pour l’entité. Et comment ?
Une certaine pensée fait peu à peu son cours au sein des milieux proches de la Résistance comme quoi une DCA syrienne d’essence russe, est trop largement soumise aux aléas des liens Moscou-Tel-Aviv pour pouvoir dissuader Israël et qu’il est grand temps qu’elle devient transfrontalière ou ce qui revient au même qu’elle fasse partie d’un réseau de DCA intégrée dont les prolongations iraient par exemple en Iran. Mais est-ce concevable ?
Le 19 mai à Masyaf où pour la première fois en 10 ans les F-16 israéliens, partis à l’assaut du centre de recherche militaire et ce, depuis le couloir international en Méditerranée et sous surveillance rapprochée US/OTAN ont reçu en plein figure leurs deux premiers missiles intercepteurs à longue portée , on s’est aussi perçu de la présence des batterie de « Bavar 373 » iranien à Lattaquié, signe que 158 frappes sionistes contre « les cibles pro-Iran pro-Hezbollah » menés depuis 2013 et qui n’ont fait que 10 morts iraniens et 12 de Hezbollah n’ont servi à strictement rien et que les fondements d’une DCA intégrée irano-syrienne se trouvent déjà sur place.
Quels scénarios d’intégration supplémentaires ? Et bien puisque la Russie a ouvert amplement les portes de Hmeimim aux vols militaires iraniens et que cette frappe du 11 juin visant l’aéroport international de Damas n’a été qu’une fuite en avant en ce sens que les vols militaires du CGRI bourrés évidement de kit « Labayk », de pièce de missiles et de drones se posent depuis une belle lurette à Alep, et bien il est parfaitement imaginable de déployer Raad, Tabas, Talash soit des pièces de DCA de courte et de moyenne portée à travers tout le territoire syrien. Terrifié après la signature du pacte The Washington Institut en avait même imaginé les scénarios avec des bulles à planter à Abou Kamal/T4, ou à Abou Kamal/Damas ou encore à Abou Kamal/T4/Damas/Qamichli :
De plus, par le temps qui court où selon les toutes dernières informations un QG conjoint Syrie-Russie-Iran-Hezbollah a été constitué dans le nord en prévision à l’offensive turque, QG qui a permis une extension iranienne dans des régions où l’Iran n’avait pas de présence, rend confortablement plus facile la mise à exécution du scénario 3.
Alors quel en sera le résultat ? Outre de réserver de royales surprises aux F-16 israéliens en mission de frappe contre la Syrie où que ces derniers se trouvent dans le ciel du Liban, de la Méditerranée ou du Golan, ce réseau anti-Armée de l’air sioniste n’hésitera pas un seul instant et c’est là qui fera sa nette différence avec une DCA intégrée syro-russe, à aller plus loin, jusqu’à en terrain ennemi, et à chasser dans le ciel même d’Israël sa flotte de l’air, quitte à le faire peu après voire simultanément à la phase du décollage. A quoi rime ceci ? A ce que la Syrie en fera d’une seule pierre deux coups : elle évitera à sa DCA anti-missile croisière, le difficile face-à-face avec des hypersoniques non pas en détruisant l’engin mais l’avion qui le tire. Remarquons en passant que ce sera une perspective parfaitement « ripostienne » dans la mesure où cela rendra impraticable n’importe quelle base aérienne en Israël.
Et puis à tout ceci, la Russie trouvera son compte pour la simple et bonne raison que dans la guerre qu’elle mène contre l’axe US/OTAN et dont une partie se déroule en ce moment en Ukraine, il faudrait qu’elle préserve son exclusivité hypersonique. Or ce que le « Rampage » sioniste vient de faire c’est de remettre en cause cette arme éminemment différentielle. Et la Russie qui ne peut y être indifférente d’autant plus qu’Israël joue là tout comme en Ukraine le jeu de l’OTAN cherchant à jeter de l’ombre sur Kinzhal, Zicron, voire Avangard même. Un réseaux de radars-missiles intercepteurs russo-syriens.
De deux choses une : ou un réseaux intégré de DCA propre à paralyser les aéroports et les bases aériennes israéliens de façon à en finir avec cette ridicule campagne de guerre dans la guerre qui géostratégiqumeent stérile n’a aucun effet si ce n’est ravager l’infrastructure syrienne ou des MiG-33, des Sukhoi à bombarder Ben Gorion