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Raid israélien contre l'aéroport de Damas ce 10 juin a raté une cargaison du CGRI "très sensible"

La DCA syrienne de ce 10 juin qui intercepte même les missiles à guidage satellite Rampage! (Capture d'écran)

Dans la nuit de jeudi à vendredi 10 juin, à peine quelques heures après que la chaîne 12 de TV sioniste a confirmé, mort dans l’âme, la liquidation d’Ilak Ron, commandant en chef de l’Unité Kidon du Mossad et de son adjoint, alors qu’ils circulaient sous escorte rapprochée et à une heure de grande affluence sur la principale autoroute de la capitale du Kurdistan irakien, Erbil, sans soupçonner un seul instant qu’un drone de type « Samad » de 5 mètre d’envergure iraient s’abattre sur leur véhicule pare-brise pour le bousiller lui et deux autres véhicules qui l’escortaient, l’aviation sioniste s’est livrée, paniquée, à un violent raid contre l’aéroport de Damas, non plus à l’aide des missiles de croisière air-sol habituels que sont des « Delilah », missiles que la DCA renforcée syrienne à coup de pièces iranienne comme Khordad-3 ou encore son parent optimisé 9-Dey, avec la capacité de "guidage de commande et un radar indépendant sur chaque lanceur ainsi que 8 missiles prêts à tirer et la possibilité d'engager 32 cibles simultanément, est capable de « casser comme des noix » comme le prouvent les images diffusées cette nuit par le commandement de l’Armée de l’air syrienne, mais à l’aide des missiles supersoniques aérobalistiques, Rampage, guidés par navigation inertielle et un système de positionnement par satellites.

C’est dire à quel point le raid de l’entité qui a été à 85 % contrée puisque 7 des 10 engins lancés ont été interceptés et détruits, a répondu à un état parfaitement nouveau qui vient de s’établir entre Israël et la Résistance. En effet les pilotes sionistes qui s’en sont allés cette nuit de 9 juin mettre hors service les trois pistes principales de l’aéroport de Damas et ce, de façon à ce que l’aéroport a été forcé à annuler tous ses vols jusqu’au nouvel ordre, avaient pour mission de palier à une urgence, celle qui consistait à empêcher une cargaison « unique » en provenance de l’Iran. L’ont-ils agi à temps ?

Rien n’est moins sûr dans la mesure où il existe des signes particulièrement cuisants faisant état d’un palier qui vient d’être franchi dans la bataille Israël/Résistance, genre de franchissement qui promet de vive confrontation : Jeudi Ilan Ron et son adjoint que des sources bien informées estiment avoir été liquidés en représailles à la l’assassinant du 22 mai d’un haut officier de la Force Qods, Khodaï à Téhéran, n’ont pas été la seule saignée sioniste.

Deux autres officiers du même rang que Ron ont aussi été éliminés, presque au moment et cette fois à Abou Dhabi, ce qui a poussé le gourou Bennet à se rendre précipitamment chez les Zayed « évoquer » avec eux « les voies d’approfondir des coopérations réciproques ». Quel genre d’approfondissement ? Établir dixit une DCA intégrée Israël-Golfiens contre les missiles et les drones iraniens car dixit Bennett « la nouvelle stratégie US-Israël consiste à couper la tête d’hydre ».

Mais la « tête de Hydre » qui a acculé cette semaine l’Amérique dans ses derniers retranchements en démantelant, après le vote hostile du conseil des gouverneurs, les caméras de l’AIEA sur ses sites, est-elle réellement coupe-able ?

Le Congrès US qui a voté ce vendredi la mise sur pied d’un réseau de DCA intégré US-Israël-Golfiens avec en toile de fond des radars Patriot, Dôme de fer … à déployer aux Émirats et à Bahreïn voire en Arabie, veut y croire tout comme l’entité qui y joue à quitte ou à double. En effet, la quadruple liquidation d’officiers sionistes ces 72 dernières heures à la fois en Irak et à Abou Dhabi, processus qui a toutes les chances de s’étendre d’ici les heures à venir à la Turquie voire à Bahreïn, si on en juge les consignes lancés par le Mossad, est perçu par le camp d’en face non pas seulement comme une « tentative » iranienne à maintenir en l’état, l’équation de la force déjà établie en Syrie, équation qui dixit NBC News a fait que « depuis octobre 2021 date à laquelle al-Tanf a été pris pour cible de cinq drones, 29 attaques anti US ont eu lieu sans que le Pentagone puise lever le petit doigt », mais encore comme une « très dangereuse entreprise » visant à rendre « coûteuse » voire « impossible » la normalisation. Car imaginons un instant que le drone Samad qui a tué Ilak Ron, se met à vouloir raser tous les officiers sionistes en « mission » de normalisation dans la région, peut-on alors suivre la normalisation ? Après tout la marge d’erreur de Samad a été nul, aucun dommage collatéral n’a été enregistré, ce qui en fait une arme anti Sioniste par excellence.

Ce constat pose la question suivante : Vers où se dirige-t-on ? Vers un méga clash propre à basculer l’ordre établi au Moyen-Orient de façon à ce que le monde soit débarrassé d’Israël... Soit. Mais qui a quoi ?

Aux missiles et aux drones made in Iran dont une nouvelle démonstration de force vient de prouver à Erbil que la technologie asymétrique de la Résistance est propre non seulement à s’abattre sur des bases militaires statiques US-Israël (Ain al-Asad, Hariri, al-Tanf, Erbil…) et de la, à les transformer en un véritable de « cage à rats » dont le sort est à la merci de la Résistance, le camp d’en face oppose une DCA intégrée ? Mais à renfort de quoi ? 

Des Radars PAC 3 ou 4 qui tout au long de 8 ans de guerre US-acolytes contre Ansarallah ont fait le malheur de Riyad ? Pas plus tard qu’au mois de janvier puis le mois de février la super base US à Dhafra a été pris pour cible et à deux reprises d’un seul missile de croisière yéménite ailé « Qods-2 ». Ce solitaire missile a aussi choisi de s’abattre un mois plus tard en février sur la raffinerie de Djeddah en Arabie et ce, au pire moment de la crise du pétrole aux États-Unis et force est de constater que ni les radars Patriot ni ceux de THAAD n’ont pas été capables d’interception. Le Congrès a-t-il une solution immédiate à cette grave défaillance ?

Reste une très tenace illusion que le camp US-Israël continue en dépit de tous les déboires déjà subis face à l’axe de la Résistance à nourrir, à savoir des « frappes aériennes furtives » contre l’Iran. Vendredi le CentCom du général Kurilla qui ne semble pas avoir tiré de l’ère McKenzie les leçons qui s’imposent a lancé une tweet : « Deux bombardiers B-52 ont survolé les eaux du sud du golfe Persique avant d’être escortés sur le chemin de leur retour par des F-16 israéliens ».

La question qui se poste est dès la suivante : Le « hydre » est-il si désarmé face des B-52 que Kurilla semble le croire ?  

Lisons Military Watch de février 2021  :

« Une campagne aérienne de B-52 contre l'Iran ne sera ni facile ni garantie, si les bombardiers sont contraints de pénétrer dans l'espace aérien iranien. D'abord pour cause de la DCA iranienne composée entre autres du S-400 iranien Bavar-373, déjà testé avec succès en Syrie et dont la portée utile atteint 300 kilomètres.

C'est un système appuyé aussi par les S 300 PMU-2 S russe, eux aussi d'une portée de 250 km. À ceci s'ajoutent des capacités de guerre électronique (interception des communications et brouillage), de plus en plus larges de l'Iran. Mais le B-52H a d'autres mauvaise surprises à vivre si les fameux Tom Cat iraniens décidaient d'entrer, eux aussi, en combat aérien avec. En septembre, l'Iran a dévoilé un missile air-air Fakour. C'est un missile air-air iranien basé très exactement sur le missile américain AIM-54 Phoenix que les F-14 Tomcats iraniens utiliseront pour intercepter et détruire des cibles aériennes à longue distance. Il a une portée de 150 km, une vitesse de Mach 5 et un système de guidage qui lui permet de toucher une cible indépendamment du radar de l'avion lanceur. Depuis octobre 2011, l'Iran a annoncé sa production en masse. L'Amérique a effectivement peur que ses B-52H ne soient la proie facile des Fakour iraniens surtout que les pilotes iraniens adorent les combats aériens »

Et que ce soit dit en passant, ces pilotes attendent aussi et de pieds fermes le F-35 Adir ? Et comment ? Fin mai l’entité sioniste a annoncé, à l’occasion de son tout dernier exercice militaire « Chariots de feu », la « remise au goût du jour » de ses F-35 de façon à ce qu’ils n’aient plus besoin de se ravitailler en vol le long de ces 2 000 km de distance qui séparent l’entité de l’Iran.   

Rappelons qu’Israël, s'il a fini par avoir des F-35, c’est parce qu’il ne pouvait plus compter sur des chasseurs de quatrième génération pour vaincre le réseau de défense aérienne intégré de l'Iran composés de radars de fabrication nationale à partir de réseaux flous à haute puissance de traitement, radars à longue portée et à basse fréquence qui peuvent détecter les avions furtifs en utilisant le phénomène de résonance (résonance) et de balayage de l'environnement et ce, dans une gamme de fréquences très diversifiée. Au nombre de ce réseau figurent aussi des radars OTH, qui utilisent la propriété de reflétant des longueurs d'onde spécifiques par la couche ionosphère de l'atmosphère terrestre à l’effet de diriger les ondes d'en haut vers des cibles aériennes et terrestres et les détecter. À ceux-ci s'ajoutent les systèmes d'écoute électronique et les systèmes électro-optiques d'une portée supérieure à 150 km. Quant à leur répartition, les radars de longueur d'onde transhorizon à longue portée de l'Iran sont situés dans différentes parties du pays et couvrent une plage de 800 à 3 000 km avec une synergie inter radar qui permet de traquer plus facilement des cibles furtifs.

Ceci c’est du côté iranien. Qu’en est-il du côté sioniste ? Cette « mise à jour » des « F-35 Adir » dont parlent les Israéliens consisterait à installer des « réservoirs d’essence » à l’intérieur du chasseur lequel réservoir occuperait « une moitié de l’espace propre aux bombes » ce qui se traduirait immédiatement par la nécessité d’augmenter le nombre des chasseurs pour toute opération aérienne et partant le risque d’interception. Puis entre le réservoir d’essence et les missiles air-sol, il ne resterait plus aucune place pour les missiles air-air et ce, pour le grand bonheur des pilotes de chasse iraniens qui veulent marquer à leur actif, la chasse du premier F-35 de l’histoire. Mais que faire sans missile sol-sol ? Là encore, il n’y a aucune solution si ce n’est en augmenter le nombre pour assurer la défense du groupe d’attaque de F-35 Adir ou alors demander à l’US Air Force de le faire. Les USA impliqués directement contre l’Iran, quitte à en subir la riposte ? C’est à Biden d’en décider mais l’affaire du drone Samad à Erbil ne fera que lui rendre le choix mortel.

Mais ce n’est pas tout car comment atteindre les sites nucléaires iraniens ensevelis dans la profondeur quand les F-35 Adir n’ont comme bombes que des JSM, d’une portée de 180 à 560 km et que des plus longues portées, soit celles qui correspondent à la répartition des sites nucléaires iraniennes ne peuvent être utilisées qu’à condition que les F-35 prennent de l’envole et s’exposent à la DCA iranienne ? C’est ce paquet de paradoxe qui fait de l’annonce israélien un bluff et qui place le champ de la bataille finale en Syrie

Et quelque chose nous dit que les Rampage israéliens ont agi trop tard pour bousiller les pistes atterrissage de l’aéroport de Damas et que la cargaison hautement sensible y est déjà...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV