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L'échec du plan de la création d'une zone no fly otanienne dans le nord de la Syrie ... La Russie passe à l'étape supérieure

La base russe à Qamichli en Syrie. (Photo via Avia.pro)

Pourquoi la Turquie atlantiste a-t-elle renoncé à son équipé militaire dans le nord de la Syrie, quitte à ruminer sa défaite de 7 avril quand elle a pris en totale synergie avec le raid israélien contre le Sud de Damas, pour cible de son artillerie lourde les positions de l'armée syrienne dans le nord d'Alep? Certains diront que le fiasco de l'opération israélo-tuque du 7 juin a totalement convaincu le duo, de l'impossibilité de créer une zone tampon dans le nord syrien, chose sur quoi est revenu par ailleurs le président Assad dans un entretien accord, récemment à RT où il dit que la Syrie, État et nation ensemble résistent au maximalisme turc. 

Mais à regarder de plus près et depuis que la Russie a déployé ses hélico et ses Su-34 à Qamichli et tout en y installant ses batteries de Pantsir-S supplémentaire, il s'y est passé plus qu'un simple mouvement de troupes, quelques raids à donner par ci et par là contre les entrepôts bourrés de MANPAD à Idlib pour que la Turquie par ailleurs si fermement engagée aux côtés d'Israël en Syrie où le conflit militaire s'est lesté d'une dimension énergétique, jette au moins pour l'heure l'éponge. Au fait, ces derniers jours, les agissements turcs s'étaient amplifiés non seulement dans l'air mais aussi au sol et c'est ce double plan que la contre attaque est tombée : au sol, les unités du Sultan s'étaient payé le luxe de s'approcher de l'autoroute ultra stratégique de M4 quitte à la couper et ce en empêchant l'armée syrienne d'avoir accès au sud d'Idlib. Que s'est il passé ensuite?

Les troupes russes ont bloqué l'avancée des militants turcs sur Manbij. Une attaque rapide des militants turcs sur Manbij, désignée comme l'une des cibles de l'opération militaire turque, n'est plus possible. La raison? L'apparition de troupes russes dans la région. Tout à l'heure un convoi composé de 9 véhicules blindés a littéralement barré la route à l'armée turque la repoussant sans façon. Puis dans le ciel, c'est une folie des hélico russes qui, on en parle pas trop mais accompagnés de drones de la Résistance contrecarrent le moindre agissement turc. Au fait, les hélicoptères  russe de type Ka-52 ont lancé une opération contre les terroristes affiliés à la Turquie, laquelle opération a duré 458 heures et les a poussé à quitter des régions du nord d'Alep. Selon des sources russes, les hélicoptères d'attaque russes, ont contraint les terroristes à battre en retraite, après avoir subi de lourdes pertes.

Tout ceci a fait que l'ambition turque de créer une zone de 30 km de profondeur dans le nord de la Syrie, a tourné court. SouthFront écrit : « La Russie a empêché la Turquie d'attaquer la Syrie. L'opération militaire turque a été reportée sine die par crainte d'une réaction radicale de Moscou qui mécontente de la tournure que prend la position turque en Ukraine, a littéralement coupé court a l'aventurisme d'Erdogan. En effet la Russie n'est pas dupe : la zone tampon à quoi inspire la Turquie, vise à servir la cause de l'OTAN et placer les positions de celle ci en pleine nord syrien tout près d'Alep. À vrai dire cette zone tampon cherche à inclure Alep qui est au cœur de la géostratégie russe au Levant et en Méditerranée puisque placée à six km de la côte ouest syrienne, laquelle côte abrite les deux principales bases militaires russes. C'était évident la Russie n'aurait jamais laissé la Turquie à aller aussi loin. »

Et d'ajouter : Ceci étant, ce plan B de l'OTAN qui va avec la guerre anti Russie en Ukraine a permis à plutôt jouer en nette faveur de la Russie. Pourquoi? Car il a fourni à Moscou le prétexte nécessaire à renforcer son front anti OTAN dans le nord e la Syrie avec une base à Qamichli désormais truffée de chasseurs et d’hélico et de nouvelles batteries de DCA et qui agit en totale corrélation avec Hmeimim. Ceci étant le S-400 russe à Qamichli et leurs radars, tendent aussi à se focaliser sur le sud de la Turquie ou encore le nord de l'Irak, ce qui constitue une extension du front anti-OTAN de la Russie. En fait il semblerait que les Russes cherchent à compenser dans le nord de la Syrie une défaillance majeure qui a été la leur en Ukraine à savoir le tournant T(hi tech) du camp d'en face qui certes insuffisant pour mettre au pas l'armée russe a été paralysant. À Hmeimim les Su-57 russes travaillent sous le nez et la barde des Otanies qui viennent de subir l'échec de leur plan B à la neutralisation de l'appui satellitaire qu'a reçu l'Ukraine au cours de ces 100 premiers jours de la guerre et qui a rendu la tache ultra difficile pour Moscou.

Selon Avia.pro, la Russie a déployé pour la première fois quatre avions de combat Sukhoi Su-57 de cinquième génération opérant dans le cadre d’un réseau fermé dans le cadre d’une mission de suppression des défenses aériennes ukrainiennes. Ceci pour la déclaration officielle. En réalité, il semble que la connexion des Su-57 semble être une réponse technologique au système Starlink et à d’autres systèmes analogues déployés par l’OTAN en Ukraine. Ceci est un développement fort intéressant à plus d’un titre même si l’intrusion de nouvelles technologies de pointe ne va pas changer de façon significative le déroulement des combats au sol, assurée de façon essentielle par l’artillerie.

Le Su-57 opérant en formation de quatre en réseau connecté semble être une réponse à la mise en place d’une nouvelle défense aérienne en Ukraine occidentale et centrale avec l’aide de l’OTAN. Tout ceci n'augure rien de bon pour les Otaniens qui ont à craindre pour l'avenir d'Incirlik en Turquie et qui voient en Irak voisin, l'anti otanisme gagner du terrain avec des attaques successives contre les troupes d'occupation turques. Après tout, avant d'être utilisé en Ukraine, les Kinzhal ont servi l'armée syrienne pour anéantir les terroristes à Idlib... Un coup anti US à Incirlik est-il prévisible? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV