Dans un geste coordonné avec les États-Unis, la Grande-Bretagne a récemment déclaré qu'elle fournirait à l'Ukraine des systèmes de roquettes à lancements multiples pouvant frapper des cibles situées jusqu'à 80 km de distance, offrant ainsi la puissance de feu plus précise et à longue portée nécessaire pour atteindre les batteries d'artillerie russes, un élément clé des plans de bataille de Moscou. En réponse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou répondrait aux livraisons occidentales d'armes à longue portée en repoussant les forces ukrainiennes plus loin de la frontière russe. Cette annonce lui a valu la fermeture du ciel des Balkanes et l'annulation de sa visite en Serbie. N'empêche que dimanche, le président Vladimir Poutine est allé dans ce même sens et a déclaré que la Russie frapperait de nouvelles cibles si l'Occident fournissait des missiles à plus longue portée. Le même jour, des missiles russes ont frappé Kiev pour la première fois depuis plus d'un mois. Il s'est même moque des États-Unis en s’amusant des livraisons de missiles Himars à l’Ukraine : “On les casse comme des noix !”
Est-ce du bluff? Evidemment le monde entier devrait penser à la puissante DCA russe au rang de laquelle figure le S-500 pour prendre Poutine à la lettre. Cela fait longtemps que les premiers systèmes S-500 ont été livrées à une unité militaire russes qui garde l'espace aérien de la capitale russe Moscou. Ni l'unité, ni la date d'entrée en service des systèmes n'ont été précisés mais on sait que l'espace aérien au-dessus de la capitale russe est gardé par la 15e armée des forces aérospatiales et qu'un deuxième régiment de S-500 sera remis aux troupes russes au cours du premier semestre 2022. Mais "Casser comme des noix" de Poutine pourrait être compris dans le sens figuré du terme. En effet et ce sont des publications russes que le rapportent, le refus de l'Allemagne de fournir ses chars lourds à la Pologne n'aurait pas du tout causé par la tentative de Berlin d "leurrer" Varsovie mais par le fait que l'Allemagne n'a tout simplement pas de titane nécessaire pour construire de nouveaux chars. Des informations à ce sujet ont été annoncées par un certain nombre de sources, qui notent qu'en raison du manque d'approvisionnement en titane en provenance de Russie, il est désormais extrêmement problématique d'établir de réservoirs dans la quantité requise et que de ce fait, l'armée allemande est de facto boycottée.
Mais ce boycott de facto du complexe militaro industriel occidental n'est pas que la seule oeuvre de la Russie. Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin vient d'affirmer et à la surprise général vouloir rencontrer son homologue chinois, le ministre de la Défense Wei Fenghe, en face-à-face et ce, pour la première fois lors d’une tournée en Asie la semaine prochaine. Pourquoi? pour cause, dixit des sources US de « gestion de la concurrence »! Et pourquoi? Voici la réponse de la chaîne de télévision américaine Fox News : l’un des aspects de la concurrence qui s’intensifie entre la Chine et les États-Unis est la course aux minéraux de terres rares. « Ces 17 minéraux métalliques constituent presque tout ce qui est électronique, y compris les armes les plus importantes de l’armée américaine comme les avions de combat F-35, les chars M1Abrams, les missiles sol-air, les radios portatives et tout le reste.
La production et l’extraction de ces matériaux aux États-Unis sont très limitées en raison de réglementations environnementales strictes. Compte tenu des tensions croissantes avec la Chine au sujet de Taïwan et de l’Ukraine, le monopole de Pékin sur les minéraux de terres rares est devenu problème de sécurité nationale alarmant pour les États-Unis ». Alors qui bluff qui?