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Guerre des missiles US/Russie en Ukraine : l'offre de la Résistance...

Un missile intercepteur du système TOR en phase de détruire un drone ennemi(capture d'écran)

La presse occidentale a bien tort de ne pas prendre Vladimir Poutine à la lettre quand il s’est mis cette nuit à condamner les livraison d’armes occidentales à l’Ukraine tout en affirmant que lui, Poutine, qui a su mener l’axe US/OTAN à signer, de ses propres mains, l’acte d’implosion de l’Ukraine et ce, pour éviter qu’un RIC nouveau ne remplace pas l’ancien RIC au sein de BRIC, ce RIC nouveau composé de la Chine et de la Russie certes mais aussi et surtout de l’Iran avec son extraordinaire potentiel militaire et économique anti-US/anti OTAN, n’hésiterait pas à amplifier son action militaire en Ukraine, à dépasser largement le cadre des seules cibles militaires et à prendre pour cible de ses frappes assassines qui ont fini par pulvériser le redoutable bastion souterrain US/OTAN à Mrioupol et à y mettre en débandade des généraux US/OTAN,  les centres de pouvoir ukrainiens de façon à littéralement changer la donne.

En effet cette histoire de HIRMAS, ces missiles tactiques, que Biden tend, à traiter à la légère en affirmant que s'il en livrerait à Kiev il ferait en sorte que sa portée ne dépasse pas les 70 km est une aporie, le gros des infrastructures stratégiques de la Russie, étant concentré dans l’Ouest russe qui ne distance que de quelques vols d’oiseaux de l’Ukraine mais aussi de la Pologne ou encore de la Moldavie, soit autant de pays où se placent les QG US/OTAN et qui se placent depuis un bon bout de temps sur les plaques tectoniques d’une extension du conflit. A vrai dire, c’est à une vraie guerre de missiles que les Yankees tendent à pousser Poutine, eux, qui s’y exercent sournoisement depuis la révocation du traité de START, et qui s’y remettent avec hâte et précipitation, terrorisés qu’ils sont désormais à voir la Russie à y prendre de l’avance, à s’adapter à l’air du temps qu’a bien dicté la Résistance au Moyen-Orient où elle a tellement défié la force aérienne US/OTAN que un ex-chef de CentCom en a été à reconnaître un certain janvier 2021 et devant le sénat que l’US Air Force  « a perdu son utilité » puisqu’« elle n’opère plus en supériorité absolue face aux missiles et aux petits drones que  l’Iran à ses alliés et qui sont omniprésents et contre quoi on ne peut strictement rien ».

L’état-major russe a été géostratégiquement subtile d’avoir de faire de cet énorme acquis signé la Résistance, le fondement même de sa stratégie de combat mi-asymétrique mi-régulière, quitte à renoncer à des campagnes aériennes massives et à s’attaquer les armées US/OTAN à coup de missiles de haute précision dont un vient de s’abattre sur Kiev, histoire de rappeler à Biden et à son clan qu’aux HIRMAS, ce seront des Kinzhal, des Iskander voire même et si le besoin s’en ferait sentir des Avangard qui répondraient. 

D’ailleurs, la guerre des missiles qui se pointe du nez à l’horizon du monde russe se pose en passage obligé d’un conflit qui est certes médiatiquement  gagné par l’Occident mais qui sur le terrain économique a tout pour faire de la Russie, l’absolue vainqueur : non seulement parce que le rouble a effacé le dollar dans les échanges gaziers en Europe, ou que la Russie et l’Iran sont désormais si loin dans leur mécanisme « anti-sanction » qu’ils tendent à en rédiger les lois mais aussi parce qu'à regarder la carte des conquêtes russes, on voit ceci :

Le minerai de fer de Kryvyï Rih, le charbon du Donbass, le pétrole et le gaz de la côte orientale et le port de Marioupol, soit les régions conquises par la Russie constituent ensemble l’industrie lourde qui se trouvait au cœur économique de le désormais ex-Ukraine. Or ensemble, ces régions constitueraient un « pays » viable et même bien loti, avec 80+% du PIB que l’Ukraine avait auparavant. C’est là le projet qui effraie l’axe US/OTAN et qui le force à aller chercher du côté de la guerre des missiles, des frappes directes visant Saint-Petersbourg ou Moscou la potion miracle même si ce genre d’agissement ne changerait strictement rien à la réalité de la chose.

Car cette réalité, particulièrement amère pour le camp US veut que la Russie peut maintenant se permettre de ralentir ce projet, le temps jouant en sa faveur, les prix du pétrole et du gaz s’étant en hausse, la guerre se trouvant monétairement neutre ou rentable pour elle, et l’Occident, complètement désuni. Et c’est cette victoire absolue que les HIRMAS devront inverser et reconvertir en échec. Mais le pourront-ils ? Depuis 24 heures, une superbe vidéo fait le tour de la toile mettant en scène dans un lieu inconnu qu’on sait se situer quelque part en Ukraine, le face-à-face entre une batterie de missiles Tor russe et un drone de type Spotter.

Avia.pro écrit :  « Un véhicule aérien sans pilote utilisé pour corriger les frappes d'artillerie a filmé le moment de sa propre destruction par un missile guidé anti-aérien. Malgré les dimensions relativement petites du drone, le complexe de défense aérienne a pu détecter avec succès le drone et le frapper avec précision. Sur la séquence vidéo présentée, vous pouvez voir comment l'armée tente de voler un véhicule aérien sans pilote, cependant, de manière inattendue, le drone est devenu une cible pour le complexe de défense aérienne. Un missile guidé anti-aérien volant rapidement hors du lanceur à une vitesse d'environ Mach 2-3 a frappé avec succès le drone, qui a été filmé par le drone lui-même.

Selon des données préliminaires, le missile a été lancé par le complexe russe Tor, comme en témoigne le lancement vertical de missiles. Il convient de noter que les systèmes Tor n'ont jamais été vus attaquer de petits avions commerciaux, cependant, malgré ce fait, les séquences vidéo démontrent clairement que ces drones sont une bonne cible même pour ces systèmes de défense aérienne. Apparemment, le coup a été porté à une distance d'environ 2 à 2,5 kilomètres. Selon des données préliminaires, la vidéo a été filmée près de la ville de Pologi (région de Zaporozhye). »

Est-ce un message ? Évidemment quand on sait que le président russe a annoncé il y a quelques heures que « la DCA russe composée de Buk, de Tor et de Pantsir est bien solide et qu’il agit et agira avec beaucoup d’efficacité contre les missiles mais drones de l’OTAN ». Il semblerait que la Russie s’apprête dans ce nouveau round d’épreuve de force avec l’Occident à tout, non seulement aux raids aux missiles tactiques occidentaux mais encore aux raids aux drones. Le carnage des drones Bayraktar turcs/OTAN en Ukraine, dont une centaine aurait été jusqu’ici abattu par les missiles intercepteurs russes n’a-t-il servi de leçon à l’Occident ?

Les Russes n’en sont pas sûrs et c’est tant mieux dans la mesure où ce serait une excellente occasion pour que les pièces de la DCA intégrée russe dont le S-300 et le S-400 se sont fait bien du tort en Syrie et ce, en refusant obstinément et pendant 11 ans tout engagement sérieux avec l’armée de l’air d’Israël qui a été la première partie à avoir trahi la Russie en Ukraine, de prouver de quel bois ils sont faits. C’est d’autant mieux que là encore grâce à la Résistance, à ses missiles balistiques de croisière ou encore de ses drones, le monde entier le sait, Patriot est une arnaque, THAAD n’est qu’une imposture. N’empêche que ce bras de fer balistique US/Russie auquel s’apprête Poutine pourrait fournir de quoi surprendre davantage les Occidentaux. Bayraktar TB2 ou Karakal, tout comme Switchblad US n’ont pas été jusqu’ici à même de s’essaimer et de lancer à l’aide de l’intelligence artificielle une attaque synchrone contre une cible russe.

La Russie, elle, pourrait s’offrir la primeur rien qu’en frappant à la porte du concepteur iranien. Après tout le principe de zéro mort civile a guidé jusq’ici les démarches russes en Ukraine et une telle perspective s’accorde mieux avec les drones connus pour leur précision et dégât contrôlé qu’avec des Kinzhal ou Iskander.

En Iran l'intelligence artificielle a permis aux drones de voler sur pilote automatique vers des emplacements prédéterminés, puis d'effectuer un ciblage basé sur la technologie de reconnaissance d'image.

Des réseaux de drones de reconnaissance autonomes, armés du radar compact et des capteurs d'imagerie améliorés de l'Iran, alimentent également des volumes de données de surveillance dans un processeur de données centralisé et intelligent, améliorant ainsi la connaissance de la situation. L'Iran défie depuis longtemps le camp US par cette tactique de synchronisation de drones pour laquelle la Ve flotte US a créé toute une structure dit Task Force 59 basée à Bahreïn mais qui en plus d’un an d’existence n’a jamais fait parler d’elle, puisque entièrement stérile.

The Drive, revue de propagande militaire US en rapport de temps à autre des évolutions qui laissent pantois tout observateur tant elles paraissent saugrenues, hollywoodiennes et décalées par rapport aux réels besoins d’un champ de bataille. « Les Marines de la côte ouest se sont entraînés pour équiper des drones suicides de fabrication israélienne avec des hélicoptères et de petits équipages de bateaux pour fournir des yeux supplémentaires dans le ciel et une capacité de frappe maritime potentielle. Un événement de formation récent a démontré que le contrôle d'une munition de vagabondage Hero-400EC (drone, NDLR) pouvait être transféré entre les actifs terrestres, aériens et maritimes, offrant une flexibilité opérationnelle significative dans les environnements côtiers où les Marines s'attendent à combattre dans de futurs conflits. »

N’est-ce pas l’écho de cette leçon que la Résistance a apprise aux Yankees et qui leurs a prouvé à quel point l’US Air Force, l’US Navy et l’US Army pouvaient agir en ordre dispersé face aux drones de la Résistance ?

Trêve de fantaisie, l’Iran proposerait à la Russie pour ce second volet de sa mue asymétrique un kit complet de drone et Poutine verra que son armée réussira à vaincre l’axe US/OTAN sans recours à Kinzhal. Cela a été déjà le cas en Irak et au Yémen et l’effet en est totalement garanti :

Que contient ce kit composé d’un essaim de 10 drones ? Un équipement d’alerte radar adapté au drone : ce dispositif a la capacité de détecter et de perturber les radars de surveillance aérienne ; Un système d’alerte laser pour drone qui détecte les émissions laser des systèmes d’armes à guidage laser et les menaces aéroportées et  lance des alertes contre les systèmes de défense aérienne à courte portée de l’ennemi, un moteur micro jet, Ranesh 1, moteur de propulsion peut être utilisé dans les drones, les avions légers monoplaces et les divers systèmes de missiles qui permet d’augmenter la durée de vol des drones en opération ; TIAM 1400 est un système d’autodéfense UAV qui a la capacité de détecter et d’identifier les radars de surveillance et de guidage de l’ennemi ; Vol collectif, le système de vol en réseau basé sur l’intelligence artificielle : ce dispositif se compose d’un drone qui est en tête de la formation (le leader), suivi d’autres drones (les équipiers) et d’une station située au sol qui a la capacité d’émettre des commandes aux drones de suivi pour effectuer des opérations instantanées ou programmées et enfin Taha 1400,  un dispositif qui consiste en un système perturbateur de radars de surveillance aérienne de l’ennemi embarqué sur le drone. A ce kit s’ajoute en dernier lieu un système de perturbation optimisé au sol : ce système aveugle les récepteurs et les radars des objets volants tels que les drones et les systèmes télécommandés et assure la sécurité des frontières aériennes.

L’US Air Force et l’US Navy ont été mis au pas au Moyen-Orient avec ce kit sans qu’il y a trop de sang versé … Ils le seront aussi aux portes de la Russie …

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SOURCE: FRENCH PRESS TV