Le samedi 4 juin, à peine 48 heures après la fin de « Au-delà de l’horizon », ce volet aérien de l’exercice militaire d’envergure qu’Israël a mené entre 29 mai et 3 juin à Chypre, exercice où l’Iran et le Hezbollah ont a été omniprésent, rien que dans l’esprit angoissés de ces pilotes sionistes qui à bord de leurs avions de chasse ont certes simulaient le bombardement des sites nucléaires iraniens ou dans la tête de ces minables parachutistes qui singeaient dans les forêts chypriotes, un débarquement dans le sud du Liban, car dixit l’état-major israélien, « face aux missiles du Hezbollah, Israël, sans une DCA conséquente n’a plus aucune solution si ce n’est de mettre la main direct sur les ramps de lancement et des stocks de missiles sud libanais », des fuites ont fait état d’un accord qui serait sur le point d’être conclu entre Israël d’une part et Riyad de l’autre avec en filigrane le feu vert de l’Egypte à la restitution de ses deux îles « mer rougienne », Tiran et Sanafir aux Saoudiens, lesquels Saoudiens exigeraient que la force multinationale y présente, s’efface au profit de ses forces et accepterait en échange qu’Israël dispose du ciel de l’Arabie saoudite :
Dans le cadre de ce deal que Biden devrait annoncer lors de sa prochaine tournée dans la région, seuls « les vols israéliens vers les Émirats arabes unis et Bahreïn peuvent survoler l’Arabie saoudite. ». Or pour ceux et celles des analystes qui suivent assidûment les vicissitudes de l’actualité moyen orientale marquée ces derniers temps par des tensions croissantes entre l’entité sioniste d’une part et l’Iran de l’autre, ce « deal » ne peut avoir qu’un seul sens, Riyad ouvrirait son ciel sur les chasseurs israéliens pour qu’ils puissent frapper l’Iran sans avoir besoin de se ravitailler en vol.
Kheybar-Shekan (2, 3) appears to be slightly larger than the 1000km Dezful missile (1), but smaller than the DIO's Haj Qassem missile (4). Despite being smaller than the latter, it has slightly greater range (1450km vs 1400 km). pic.twitter.com/H9cTwbQnnJ
— Aᴍɪʀ (@AmirIGM) February 10, 2022
A ce désistement spectaculaire ont répondu de leur côté les appels d’excuse lancés depuis Nicosie à l’adresse de l’Iran et du Liban (Hezbollah) comme quoi la tenue de l’exercice aérien « israélien » n’était « dirigé » contre « aucun pays tiers », les Chypriotes ayant peur évidemment tout comme les Américains des mesures de rétorsion que pourrait prendre à leur encontre l’axe de la Résistance.
Genre de mesures qu’attend anxieusement Israël depuis fin mai, une attente qui a mis sens dessus dessous sa saison touristique et pour laquelle, il a déjà imaginé mille et un scénarios après que l’un des officiers de la « Force Qods » iranienne eut été assassiné à Téhéran fin mai par des éléments liés au Mossad. Genre de mesure aussi que le voisin grec de Nicosie a très amèrement goûté il y a de cela, quelques jours quand la force navale du CGRI a saisi deux pétroliers grecs au large des côtes iraniennes en représailles de 115 000 barils de pétroles que la Grèce a détournés, pour le punir de son suivisme envers « Big Brother ». Alors que se passe-t-il au juste au Moyen Orient?
Due to having similar range but smaller dimensions and therefore lower weight than the Haj Qassem missile - which weighs 7 tons - this missile is very light for a MRBM. Hence, it can fit on a 6x6 TEL or even a 10x10 twin-TEL. pic.twitter.com/aaqg5EHp1d
— Aᴍɪʀ (@AmirIGM) February 10, 2022
On y assisterait à mesure qu’on éloigne de la perspective d’un accord US/Iran, à un effacement US de la scène et à son retranchement derrière ses vassaux otaniens, israélien et golfiens car l’Amérique le sait, elle sera la grande perdante de tout face à face avec l’Iran. La question qui se pose d’emblée est dès lors la suivante : les Iraniens en particulier, et la Résistance en général se contenteront-ils de « petites mesures » pour casser ces pseudo alliances qui tendent à se multiplier par ci par là sur l’ordre d’une Amérique qui esquive le coup direct ou chercheront-ils une inversion radicale de la donne de façon à mettre définitivement les points sur les î et à mettre à leur place à la fois Golfiens, Israéliens et otaniens ?*
Il y a quelque jours, l’un des cadres de la Résistance palestinienne, Mohamad Siwar affirmait à l’antenne d’Al Jazeera ceci : « Le CGRI iranien était directement présent au sein du QG conjoint de Gaza lors de la bataille "Épée de Qods" en mai 2021 et ce, aux côtés des officiers du Hezbollah ». Mais Pourquoi le chef des Brigades Qassam, Mohammad Sinwar, a-t-il levé le voile sur l’existence d’une salle de coordination du renseignement avec le CGRI en plein Gaza, une information qui pour le reste est censée être confidentielle ?
En effet, le message que la Force Qods serait sur le point de livrer à Israël et partant à ses comparses golfo-otanien qui semblent faire aveuglément confiances aux capacités "hyperbolisées" de l’entité, est celui d’une guerre hybride totale dont le commandement serait placé dans les territoires occupés. Maariv croit en apercevoir d’ailleurs les signes, lui qui revient dans l’un de ses derniers numéros sur « la super leurre » dont « l’armée israélienne » a été la cible pendant « la marche des drapeaux » et qui avait l’air d’être entièrement planifié depuis l’intérieur d’Israël :
« Cette leurre a poussée notre armée à mobiliser quelques 3000 soldats et militaires et à placer tout son système de sécurité en état d’alerte maximal et à attendre les roquettes et les missiles de Gaza de pieds fermes, et à y échapper in fine non pas parce qu’Israël est capable d’en échapper mais parce que l’ennemi ne l’a pas voulu ou ce qui revient au même parce qu’il s’est joué de nous. N’est-ce pas une guerre diablement hybride qui nous est menée de l’intérieure et contre quoi nous ne pouvons rien ? Sont ciblés à la fois les quatre piliers de notre sécurité nationale : notre supériorité, notre capacité à mener une guerre éclair, notre sécurité et le soutien international dont nous jouissons»
Et Maariv de s’interroger :
« Quelque chose dit que c’est l’Iran derrière tout cela : la menace de la riposte qu’il brandit contre Israël après l’assassinant de l’officier Khodaei a déjà influé nos échanges touristiques avec la Turquie et les Emirats… les deux pétroliers grecs qu’il a saisi, a acculé l’OTAN dans ses retranchements et ce au plus fort du grand jeu énergétique en Méditerranée. Et dire que juste avant la « marche des drapeaux » ce 29 mai et pour 48 heures Gaza a bien procédé à des tirs de missiles antinavires, huit engins ont été tirés juste avant que la marche du 29 mai ne commence et 4, le soir même de cette marche. Le QG conjoint dont le frère de Sinwar nous a parlés et où le CGRI et le Hezbollah sont largement présents nous défie-t-il cette fois en mer ? Les Égyptiens l’ont dit, le plan de Gaza est de nuire aux installations économiques et vitales offshores israéliennes par le biais de l’unité de commando naval."
Et de conclure : " La préoccupation en Israël est que le plan de Gaza et au-delà de l’Iran et de ses alliés soit d’endommager les plates-formes gazière et les installations pétrolières offshore en utilisant des missiles mer-mer grâce aux équipements navals et aux bateaux qui ont été livrés à l’organisation. Au demeurant, une telle perspective renvoie à ce méga-bras de fer énergétique dont les contours se tracent en Méditerranée : N’est-ce pas que les deux pétroliers grecs que l’Iran vient de saisir l’ont été en représailles de 115 000 barils de pétrole iranien détournés en plein exercice « Chariot de feu » où Israël/Chypre/Grèce simulaient la guerre contre l’Iran et le Hezbollah ? ».