Parallèlement à la victoire des alliés du Hezbollah à la tête du Parlement libanais et ce, au détriment des agents pro-sionistes, conduits par Samir Geagea, chef des Forces libanaises, les agences ont fait état des exercices anti-Hezbollah et anti-Iran à Chypre. Des centaines de parachutistes ont pris part à ces exercices, denier volet de « Chariots de feu », exercice qu'Israël a lancé il y a un mois et qu'il dit être l'un des plus grands qui soit. Mais Israël peut-il réellement se battre contre le Hezbollah?
À la quatrième semaine de la plus grande manœuvre militaire de son histoire fictive, baptisée « Chariots de feu », Israël s’efforce de simuler une confrontation militaire avec le Hezbollah sur le front nord de la Palestine occupée. Mais ce dont ont besoin le plus les militaires israéliens pour pouvoir confronter le Hezbollah ce sont des capacités qui leur permettront de se battre sur le sol et cela alors que les experts et analystes israéliens estiment que l'armée n'est pas en mesure d’accomplir une mission terrestre même dans le cadre d’un simple exercice militaire.
Dans ce droit fil, Alon Ben David, analyste militaire israélien, a fait paraître un article, dans le journal Maariv : « Les forces de l'armée de Terre israélienne doivent traverser la mer pour atteindre le territoire libanais, alors que cela représente un sérieux danger en raison des meilleurs missiles antinavires dont dispose le Hezbollah ; cela sera une catastrophe si le Hezbollah prend pour cible de ses missiles les navires transportant des forces de l'armée de Terre israélienne. » « Israël aura du mal à gérer une telle situation », a-t-il ajouté. Et de continuer : « Rien qu’en quelques jours de combats contre le Hezbollah au Liban, l’Iran et le Hamas, dans la bande de Gaza, des centaines de personnes ont perdu la vie sur le front intérieur israélien. Ensuite, c’est au tour d’Israël de prendre pour cible les habitants de Dahieh, à Beyrouth, et d’y détruire des immeubles, mais ces attaques seraient très probablement suivies par le tir de milliers de missiles par le Hezbollah qui détruira de nombreux bâtiments à Tel-Aviv. »
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« Lors de l’exercice en cours, une confrontation militaire avec l’Iran est simulée : des missiles iraniens viseront et détruiront des bâtiments publics à Jérusalem [Qods, NDLR]. Que devra faire Israël dans cette situation ? Devra-t-il s'arrêter, panser ses blessures et espérer retrouver la paix après cette guerre, ou devra-t-il réorganiser ses forces et entrer au Liban ? Si oui, où ira vraiment l'armée israélienne et combien de temps cette guerre durera-t-elle, alors que le front intérieur israélien continue de recevoir des coups durs jusqu'au dernier jour de la guerre ? Cette situation rappelle la situation de l'armée israélienne lors de son entrée au Liban il y a 40 ans. Mais aujourd'hui, la situation a changé et le Hezbollah s’est bien préparé à tuer les forces israéliennes qui osent s’infiltrer au Liban ».
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Alon Ben David continue : « Il est vrai que l'armée israélienne tente, depuis longtemps, de se tenir dans un état offensif. Pourtant, elle n’a pas les moyens de se défendre pendant longtemps. »
Le journaliste a ensuite souligné que les capacités de l'armée israélienne à manœuvrer en profondeur avaient fortement diminué. « Un officier supérieur de l'armée israélienne réaffirme qu’Israël élabore des plans militaires bidimensionnels, depuis des années, pour ainsi se préparer pour quelques jours de combats dans la bande de Gaza. Les plans prévoient également des affrontements avec le Hezbollah, mais la réalité est que les commandants militaires et les responsables politiques israéliens sont convaincus qu'une opération majeure contre la bande de Gaza et le Liban n'est pas possible. »
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Alon Ben David a indiqué que la prochaine étape de l’exercice israélien se déroulerait à Chypre où les forces de l’armée de Terre israélienne allaient simuler une guerre contre le Hezbollah.
« En effet, l’armée israélienne n’est pas en mesure d’équiper sa force navale de plates-formes et d'armes de précision, d’autant plus qu’elle ne profite pas du soutien d’une puissante force d’appui en cas de faire un calcul erroné », a-t-il conclu.