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Une bombe nucléaire iranienne, pourquoi Israël en a peur?

Exercice du Grand Prophète-15 du CGRI, le 15 janvier 2021.© Defa Press // Vidéo : base de missiles souterraine du CGRI

Ce vendredi 3 juin se déroule à Chypre le dernier volet de l'exercice militaire israélien Chariots de feu où 100 avions s'exercent à bombarder les sites nucléaires iraniens. Alors que tout au long du mois de mai les sionistes avaient annoncé au renfort de médias la participation des avions ravitailleurs US à cet exercice, les Américains eux, ont démenti l'information tout comme Chypre qui a affirmé que l'exercice n'était dirigé contre aucune partie tierce.....Mais pourquoi Israël et ses parrains et affidés sont-ils inquiets?

En allusion aux nouvelles fanfaronnades du ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid dans une interview au Jerusalem Post, cherchant à faire croire que la guerre viendrait aux portes de l'Iran, si Téhéran amène la guerre aux portes d'Israël, Alireza Taghavinia, analyste iranien des affaires politiques estime que ces allégations revêtent une importance toute particulière, car elles ont été proférées par un agent diplomatique.

En effet, un changement dans l'équilibre des forces dans la régionale et l'éclatement d'éventuels événements imprévisibles sont à prévoir, note l'analyste qui souligne que les circonstances montrent clairement que des pourparlers sur la relance de l’accord nucléaire iranien restent dans l’impasse et c'est ce qui a conduit les deux parties à faire une démonstration de force.

Il semble pourtant qu'Israël, témoin du déploiement des alliés de l'Iran sur trois secteurs de ses frontières, soit le plus inquiet n'ayant pas été en mesure d'échapper aux menaces malgré ses nombreuses guerres et batailles. En conséquence, le régime de Tel-Aviv noue son espoir à l’usage aux armes non conventionnelles dont il dispose dans son arsenal, afin de créer la terreur contre ses ennemis.

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Alireza Taghavinia note également que l’ancien locataire de la Maison-Blanche Donald Trump s'est retiré de l’accord nucléaire iranien en 2018 dans le but de faire plier l’échine à l’Iran, mais ce dernier n’a pas hésité à reconsidérer ses activités nucléaires.

« Aujourd'hui, les experts, admettent que la République islamique d'Iran ayant élevé son stock d'uranium enrichi qui lui permet notamment de produire des isotopes médicaux, dispose également un seuil très proche du pourcentage nécessaire à l'élaboration d'une bombe atomique et qu’elle va bientôt accéder à plus d'uranium en installant de nouvelles centrifugeuses et en développant l'enrichissement nucléaire quantitatif et qualitatif et c'est ce qui fait peur à Israël, qui lui, n'a pas les composantes et les éléments nécessaires pour mettre sur pied un pays et qui souffre de nombreuses faiblesses structurelles et de lacunes sociales, et dont la survie est liée à la bombe atomique.»

En conséquence, selon les dirigeants israéliens, si la République islamique d'Iran, ennemi juré du régime sioniste, fabrique l'arme atomique, Israël sera rayé de la carte, car il perdra sa dissuasion nucléaire.

Bien sûr, l'Iran ne cherche pas l'arme atomique, mais avoir une bonne quantité de matériaux hautement enrichis offrira à Téhéran une sorte d'équilibre des forces vis-à-vis de ses ennemis nucléaires.

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Pour ces raisons, il semble qu'Israël prend des mesures dangereuses, émanant de sa faiblesse et de son désarroi. 

L'analyste attire ensuite l’attention sur la distance entre Israël et les installations nucléaires iraniennes qui s’estime à 2 000 kilomètres pour dire que les missiles iraniens ont été installés à 150 kilomètres des installations nucléaires, chimiques et des raffineries de l’entité sioniste. En d'autres termes, les avions israéliens doivent survoler 2 000 kilomètres (hors route de retour) pour frapper les installations de Natanz, dans le centre de l’Iran et environ la moitié du vol devra se faire dans le ciel iranien. Sans oublier qu'il ne faut pas plus de 30 secondes pour que les missiles sol-sol iraniens, dotés de lourdes ogives et déployés en Syrie et au Liban, atteignent les cibles vitales et stratégiques à l’intérieur d’Israël.

Il faut dire que toute guerre contre l'Iran équivaut à un suicide pour le régime sioniste qui sait bien qu'il ne peut plus compter sur une attaque américaine contre l'Iran, et qu’il glisse sur la pente raide.

Enfin, il semble que le récit d'Israël de nos jours soit l’histoire d'un homme coincé dans un marais et qui essaye de s’en sortir, mais plus il s'efforce, plus il s'y enfonce.

Signe de cette crainte les colons se barricadent :

Jeudi, l'armée israélienne a érigé des "murs de béton" autour d'une colonie de peuplement à Gaza, pour la protéger des tireurs d’élite et des missiles en provenance de la bande de Gaza.

Le journal israélien Yedioth Ahronoth écrit à ce sujet que des dizaines de bermes en ciment ont été érigées au sud du kibboutz (Netiv HaAsara), dans le nord de la bande de Gaza, afin d'empêcher une répétition de ce qui s'est passé l'an dernier lorsqu'un sioniste a été liquidé sous le tir d’un missile. Une démarche de l'armée que critiquent les colons en raison du déploiement massif des dispositifs de sécurité qui ont transformé la colonie en forteresse militaire. Les colons estiment que le développement des dispositifs de sécurité dans la région équivaut à l’envoi d’un message de faiblesse à la Résistance palestinienne. Un certain nombre de colons ont libellé le slogan "le mur de la honte" sur des parties des barrières, selon le journal.

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A préciser que le chef de l'état-major interarmées de l'armée israélienne, Aviv Kochavi, a nommé le lundi 30 mai un nouveau commandant pour attaquer la bande de Gaza lors d’une éventuelle bataille contre la Résistance palestinienne.

Le chroniqueur du journal Yedioth Ahronoth, Yossi Yehoshua a révélé que Kochavi a décidé de nommer le général de brigade Chico Tamir en tant que nouveau commandant d’une éventuelle opération contre Gaza.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV