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Si l’AIEA vote une résolution contre l'Iran…

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le drapeau iranien flotte devant le siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, en Autriche, le 23 mai 2021. ©Reuters

Un groupe de législateurs républicains dont Bill Cassidy, Marsha Blackburn a réintroduit la loi sur la responsabilité Iran-Chine visant à interdire la renégociation ou la réintégration dans le Plan d'action global conjoint (PGAC) jusqu'à ce que Téhéran mette fin à ses relations avec la Chine et des groupes de la Résistance palestinienne comme le Hamas.

Les sénateurs Rick Scott, Bill Cassidy, Marco Rubio, Thom Tillis, Mike Braun et Ted Cruz comptent parmi d’autres sénateurs qui ont soutenu le projet de la loi.

Sans évoquer le retrait unilatéral des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et l'imposition des sanctions les plus sévères contre la nation iranienne, la sénatrice Mary Marsha Blackburn a accusé sans fondement l'Iran de financer le terrorisme et de soutenir la Chine qualifiée de « régime communiste contribuant au génocide ».

« L'accord Obama-Biden/Iran a toujours été un échec. L'administration Biden ne devrait pas revenir sur un accord qui légitime le gouvernement iranien », a-t-elle prétendu.

Il est à noter que de telles démarches américaines contre l’Iran qui se déploient en toute sottise, n'ont aucun effet sur la politique iranienne et ne servent qu'à plaire temporairement aux sénateurs américains extrémistes et aux responsables israéliens.

« L'administration ne devrait pas être en mesure d'imposer un autre terrible accord sur le nucléaire iranien sans l'approbation du Sénat. L'Iran doit être responsable de son mauvais comportement non récompensé par une arme nucléaire », a affirmé le sénateur Cassidy.

Selon un communiqué des sénateurs américains publié sur le site du Congrès américain, l'Iran et la République populaire de Chine (RPC) ont signé en mars 2021 un accord économique stratégique de 400 milliards de dollars sur 25 ans pour faire progresser ce qu'il appelle l'influence chinoise au Moyen-Orient. Malgré un régime de sanctions internationales, Pékin est le plus gros client pétrolier de l'Iran.

« Dans le cadre de l'accord nucléaire iranien de 2015 conclu par Obama, l'embargo sur les armes de l'ONU contre l'Iran a expiré en octobre 2020, permettant à la Chine de vendre des armes à l'Iran, et vice versa. L'administration Biden est engagée dans des négociations pour rétablir un accord similaire », a poursuivi le communiqué.

Le projet de loi sur la responsabilité Iran-Chine exige que tout accord nucléaire soit ratifié par un vote des 2/3 du Sénat américain et interdit l'obligation ou la dépense de fonds pour un accord nucléaire jusqu'à ce que :

1- L'Iran mette fin à tous les accords impliquant le transfert de fonds depuis la Chine et aux partenariats stratégiques de sécurité et militaires avec la Chine ;

2- L'Iran mette fin à tous les liens et transferts d'argent aux forces iraniennes par procuration, y compris le Hamas ;

3- L'Iran vérifie la destruction de toutes les armes, matières et infrastructures nucléaires, de missiles, cybernétiques et chimiques.

4- Le RPC mette fin à l'incarcération des Ouïghours.

L'agitation des sénateurs américains pour prendre les devants en présentant le projet de loi survient alors que l'Iran a averti de répondre fermement et proportionnellement à toute décision non constructive lors de la prochaine réunion de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) un jour après avoir rejeté le dernier rapport du chien de garde nucléaire de l'ONU sur son programme nucléaire.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a affirmé mercredi dans un communiqué que le programme nucléaire iranien est entièrement pacifique et qu'il "répondra naturellement avec force et de manière appropriée à toute décision non constructive" lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, qui se tiendra le 6 juin.

« Ceux qui considèrent le Conseil des gouverneurs et le rapport du directeur général comme des leviers et des outils de jeux politiques contre l'Iran sont responsables des conséquences », a-t-il déclaré.

La réunion intervient alors qu'une pause dans les négociations marathon pour relancer l'accord iranien de 2015 entre dans son troisième mois tandis que l'Iran blâme les États-Unis et ses trois alliés européens - la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne - de ne pas avoir agi de manière constructive.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV