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Pétroliers grecs saisis par le CGRI : jusqu'où compte aller Grèce... OTAN?

Vedettes rapides iranienne en pleine action (capture d’écran)

N'est-ce paradoxale que de voir l'Europe se faire des ennemis dans les rangs des producteurs de l'énergie, en ces temps de crise énergétique où les consommateurs du monde entier cherchent à se trouver de nouveaux fournisseurs d'énergie,  et ce pour cause des sanctions absurdes que l'Amérique a imposé à la Russie, sanctions qui ont fait exploser sa vente pétrogazière, ont fait prévaloir sa monnaie à des niveaux inégalés tout en lui ouvrant des voies de transit  supplémentaires comme ce corridor Nord-Sud?

Et pourtant c'est ce qui s'est passé ce 25 mai quand la Grèce pour le reste bien plus sympathique envers l'Iran que beaucoup d'autres pays de l'Europe a été forcé de pirater un pétrolier iranien "Lena" non loin de ses côtés, d'en vider les 115 000 barils de pétrole puis de les livrer sur un plateau d'or aux Yankee sans se rappeler que ce genre d’attitude, les Iraniens ne le laisse jamais sas réponse.

Et pourtant l'affaire de Steno Impero, ce pétrolier de Sa Majesté que l'Iran a saisi en 20209 en représailles au détournement de son Grace 1 à Gibraltar n'est pas si loin et les Grecs ne sont pas non plus un peuple amnésique, eux qui ont une longue histoire bien au contraire des Yankee, peuple de truands et né de la dernière pluie. Ce paradoxe est d'autant plus grand que l'axe désuni Paris-Berlin se rallie à ce concert de mensonge, de culot et d'illicisme pour condamner l'Iran "d'avoir détourné deux pétroliers grecs" et pour encenser la Grèce "d'avoir légalement saisi" un "pétrolier iranien".

Certes le porte parole de la Diplomatie iranienne a réagi  à ce paradoxe en fustigeant une France te une Allemagne aux politiques lamentablement pro US et misérablement à deux poids deux mesures n'empêche que l'observateur a vraiment du mal à saisir le sens de cette campagne alors que de l'Allemagne et de la France, si soucieuses de l'avenir énergétique on attend davantage de subtilité dans leur politique iranienne l'Iran étant est un des plus grands producteurs mais aussi vendeur sous sanction du pétrole! 

La question qui se pose d'emblée est la suivante: où en veut venir l'Europe? La Grèce qui traite l'Iran de pirate et qui interdit à ses pétroliers de s'approcher des cotes iraniennes veut-elle d'un face à face avec l'Iran? Après tout si elle continue à refuser de libérer la cargaison iranienne et le pétrolier "Lena", le CGRI ne lâcherait pas non plus prise et d'autres pétroliers grecs connaitre le même sort que les deux précédemment saisi. L'Europe ou mieux dit l'OTAN peut-elle tenir tête maritimement à l'Iran dans le golfe Persique?

 

 

Un épisode très singulier vécu par l'US Navy qui en 2021, alors placée sur ordre de McKenzie a choisi au bout de deux ans de confrontation à se replier sur la côte ouest saoudienne pour éviter à avoir à rencontrer si souvent les vedettes rapides iraniennes pourrait s'avérer fort constructif.

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The Drive, revue spécialisée US écrit :" L'USS Sioux City de classe Freedom est récemment devenu le premier des deux types de navires de combat côtiers de l'US Navy à être déployé dans les eaux du Moyen-Orient. Le service a longtemps déclaré que ces navires, dont le premier est entré en service en 2008, seraient parfaitement adaptés pour opérer dans la région. Cependant, ce voyage historique intervient alors que la Marine prévoit maintenant de mettre hors service et potentiellement de vendre tous ses navires de classe Freedom existants et ce, en raison d'un défaut de conception, de la pertinence du combat et d'autres considérations."

Récemment, l’USS Sioux City et son équipage de 75 personnes sont arrivés dans la zone d’opération de la 5e flotte américaine de l’US Navy le 28 mai, après avoir traversé la mer Rouge depuis la mer Méditerranée via le canal de Suez, selon un communiqué de presse. La 5e flotte supervise les activités de l’US Navy au Moyen-Orient, ainsi que dans la région de la Corne de l'Afrique. Plus tôt ce mois-ci, Sioux City était également devenu le premier LCS de tout type à opérer dans les eaux européennes. Ceci étant, ce n'est plus sur LCS qu'on pourrait compter pour faire face aux menaces navales au Moyen Orient et surtout celle présentée par les vedettes rapides iranienne, LCS ayant diablement du mal à opérer dans des détroits aussi étroits que Hormouz. "

A lire: La dronisation de la Ve flotte US a Bahreïn; CentCom singe le CGRI

Et d'ajouter : " Le témoignage d'une audience du Congrès sur la demande de budgets de la Marine pour 2023 décrit la façon dont la Marine américaine peut choisir de se débarrasser de la classe Freedom en difficulté des navires de combat côtiers, LCS. Le modèle a un défaut avec son équipement de combinaison qui limite la vitesse maximale du navire sans réparations, ce qui est mortel quand le bâtiment fait face aux vedettes rapides iraniennes.  La Marine serait obligée de redoubler la somme qu’elle consacre à l’entretien des navires pour l’achat de plus de missiles et déployer des frégates de classe Constellation pour couvrir les capacités ASW, ce qui est totalement non rentable" 

Après tout, l’exploitation de chaque LCS représente un coût de plus de 60 millions de dollars par an, contre environ 80 millions de dollars pour un destroyer considérablement plus gros et plus performant. Et les problèmes de conception avec les deux classes LCS limiteront leurs opérations, ce qui en fera des contributeurs non fiables en cas de conflit. Plus tôt ce mois-ci, les sources d’information ont rapporté que ces navires avaient aussi rencontré d'importants problèmes de fissuration à l'échelle de la flotte qui pourraient imposer des limites sur leur capacité à naviguer dans différents endroits."

Et de conclure :" A vrai dire, les navires américains ne sont pas conçus pour lancer des combats intenses dans des zones telles que les détroits d'Hormuz, de Taïwan ou le golfe Persique où l’armée américaine a été confrontée récemment à de nouveaux défis. Les missiles de croisière côte-mer, les petits sous-marins lance-missiles rapides ont été déployés dans le détroit de Taïwan et des vedettes armées à grande vitesse du CGRI opèrent au large du golfe Persique, ce qui rend caduc tout recours à LCS".

Alors la question aux Otaniens: " L'aveu d'impuissance de Big Brother ne suffit-il pas pour qu'on ne plaisante pas avec l'Iran?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV