Depuis ce mercredi 4 avril où la porte-parole de la Diplomatie russe, Mme Zakarova, a déchiré le voile sur la présence des effectifs de « Sayeret Miktal », force spéciale sioniste, dans les rangs des « terroristes banderites d’Azov », annonce au demeurant confirmée par le coup de file précipité que vient de donner ce jeudi matin l’agent Zelensky au gourou Bennett pour lui faire part, dixit l’AFP, des « derniers développement à l’usine AzovStal de Marioupol » tout en se coordonnant avec, au sujet de cette très calibrée brochette d’armes que l’entité sioniste « s’apprête à envoyer en Ukraine » et qui inclurait non seulement les antichars Spike d’une portée de 25 km pour ratatiner davantage de chars russes, ou le missile quasi balistique LORA, une maladroite copie israélienne d’Iskander russe, mais encore et surtout des « Blue Spear », un missile mer-mer israélien d’une portée de 400 km et ce, dans le stricte objectif de faire couler des sous-marins russes de classe kilo qui après le naufrage du navire Moskova accostent à Sébastopol pour cibler à coup de kalibre, le port d’Odessa et le faire afin de l’y neutraliser pour de bon, et bien depuis ce mercredi, l’observateur averti ne peut se garder de se demander à quoi pourrait rimer encore ce foutu accord aérien qui régit les liens Israël-Russie en Syrie !
Vidéo: les Sionistes piétinent le drapeau russes/Al Mayadeen
N’est-ce pas qu’Israël, en s’engageant directement sur le front de la mer Noire cherche à imposer une "Bérézina navale" à la Russie propre à faire échec à son plan stratégique qui à l’orée du 70ème jour de la guerre vise à faire une jonction entre les forces du Donbasse et de la Crimée avec la Transnistrie à l’effet de bloquer l’accès de l’axe US-OTAN à la mer Noire et d’Azov ? Alors pourquoi lui laisser encore les mains libres en Méditerranée orientale à savoir en Syrie où un dernier raid aérien sioniste contre Damas daté de 27 avril a fait six morts dont deux civils ? N’est-ce pas, là, une dérive stratégique grave qui risquerait de coûter à la Russie non pas simplement d’ombrager ses liens d’alliance et de partenariat en Syrie, mais bel et bien des pans entiers des territoires russes ?
Cette nuit, alors même que l’international sionisme continuait à fustiger Lavrov pour la méga bombe qu’il a eu le courage de jeter à la figure d’Israël en plaçant à la même enseigne Nazisme et Sionisme, l’armée de l’air israélienne s’est mise à larguer des tracts au-dessus du Golan pour mettre en garde non pas comme d’habitude contre la supposée présence du Hezbollah mais plutôt mais contre « les agissements de l’armée syrienne dans la zone tampon » soit cette zone de 235 km² établie par l’ONU depuis 1974. Plus d’un analyste y verrait une menace directe brandie contre les troupes russes en Syrie dont les patrouilles conjointes avec l’armée syrienne au Golan se sont multipliés depuis que l’entité a eu l’outrecuidance de frapper le port de Lattaquié et son parc de conteneurs fin 2021. Le plan B post défaite US-Israël en Syrie qui dès le début a consisté à faire enliser la Russie en Ukraine pour la pousser hors du Levant en est-il au stade de refaire à la Russie le même coup qu’il lui a fait en 2018 quand un IL 20 russe s’est fait descendre par un S-200 syrien qu’avaient leurré les F-16 d’Israël ?
Avouons que la riposte de Moscou à cet acte de guerre ouvert a été loin à la hauteur et partant suffisamment dissuasive dans la mesure où les S-300 livrés dans la foulée à la Syrie n’ont jamais tiré sur les F-16 israéliens et que les S-400 russes continuent à l’heure qu’il est, à refuser à Damas. Et si Poutine prenait les devants quitte à renverser la table « syrienne » Russie-Israël avant que les Sionistes ne fassent de la mer Noire une cimetière grandeur nature pour d’autres Moskova de la flotte russe, ainsi qu'appréhende le Jerusalem post dans son numéro de 4 mai ?
« Dans le sillage de la crise qui l’oppose à Israël ..., Moscou pourrait changer soudain son point de vue et encourager l’Iran et ses alliés à avoir plus de liberté d'action les parties de la Syrie qu’il contrôlait jusqu’à présent. Déjà que depuis quelque temps les signes commencent à s’en multiplier : ces dernières semaines, les forces russes en Syrie se sont retirées de certaines de leurs positions et se sont regroupées ailleurs dans le pays, notamment à la base aérienne de Hmeimim et aux aéroports de Qamishli, Deir ez-Zor et T4. Et alors que la Russie se repositionne, c’est l'Iran qui intervient comme si les deux alliés d’Assad se rapprochaient réellement pour la première fois depuis 2011. En mars, les forces du CGRI et les groupes pro-iraniennes ont renforcé leur présence à l'aéroport militaire Nayrab d'Alep. Des groupes soutenus par l'Iran tels que le Hezbollah libanais, le Harakat Hezbollah al-Nujaba et le Kataib Hezbollah irakiens, la division Fatemiyoun afghane et la brigade Baqir syrienne ont également récemment placé sous leur contrôle des dizaines de positions et de zones dans la province d'Alep. Les forces russes et le Cinquième Corps, une force militaire syrienne soutenue par Moscou, ont également remis le dépôt militaire de Mahin à l'est de Homs - l'un des plus grands dépôts d'armes de Syrie, contenant 25 entrepôts équipés - aux groupes irakiens et au Hezbollah début avril et ce, après s'être retiré à l'aéroport militaire de Palmyre.
Et d'ajouter : « À la mi-avril, les mêmes forces se sont également retirées de l'aéroport, également en faveur des groupes alliés de l'Iran. Moscou n'a annoncé aucun de ces retraits officiellement ou par l'intermédiaire de ses médias affiliés, y donnant son feu vert en toute discrétion. Est-il en train de transformer la Syrie en une baril de poudres grandeur nature contre Israël ? Ceci risque-t-il de conduire à un élargissement substantiel de la base militaire Imam Ali, dont disposent l’Iran et ses alliés à Deir ez-Zor non loin du point de passage Abou Kamal-Qaem qui n'a pas été beaucoup utilisé au cours de l'année écoulée?
Et JP ne croit pas si bien prédire car une interconnexion opérationnelle comme il le qualifie, entre d’une part des silos souterrains bourrés de missiles tactiques de la Résistance à Deir ez-Zor, et les unités de Su-57 ou de Tu-22 russes déployés à Hmeimim de l’autre, cela reviendrait, si on y ajoute les S-300 et les S-400 à créer le premier front anti US anti OTAN, Résistance-Russie au Moyen-Orient. Cela va d’ailleurs dans la logique naturelle des choses, qu’on se place du côté russe ou résistanciel de l’histoire que de vouloir combattre un ennemi existentiel commun, et de se donner, en ces temps de guerre mondiale, de quoi lui couper l’herbe sous le pied. Et qu’Israël ne l’oublie surtout pas, en sous-sol de Deir ez-Zor il n’y a pas que ds Fateh-110, missile sol-sol emblématique de la Résistance et ses dérivés. Il y aurait aussi des missiles anti navire, d’une portée double que le fameux "Bleu Spear".
Missile Spear blue
Missile de croisière Abou Mahdi
Il s’appelle "Abou Mahdi" et sa portée est de plus de 1 000 km. En raison des capacités de contrôle de poussée de son turboréacteur et de la présence d'une quantité suffisante de carburant placé dans le corps du nouveau missile de croisière, ainsi que le type d'ailes, "Abou Mahdi" est capable de changer de vitesse. Puis sa longue portée combinée à son système de navigation avancé lui permettent d'être lancé bien des côtes, et depuis la profondeur du pays, ce qui rend difficile à l'ennemi le fait de localiser le lanceur. Ce sont ces caractéristiques qui font du missile "Abou Mahdi", un engin quasi intelligent susceptible de choisir différents trajets pour atteindre la cible et même attaquer le navire ennemi dans une direction opposée. En outre, puisque le missile "Abou Mahdi" fait partie à l'origine, de la gamme de missiles de croisière sol-sol, il vole à basse altitude et près du niveau de l'eau. Voici un facteur qui fait du missile "Abou Mahdi" un engin furtif. Et tout ceci pour dire qu’il aurait juste un effet de balançoire entre ce qui passerait en Méditerranée orientale au large de Haïfa et ce qui aurait lieu en mer Noire à Sébastopol.