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Après Moskova et Bryansk la Tra,snistrie à feu et à sang?

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Des antennes d'un centre radio en Transnistrie renversées, à la suite des explosions près de Maiac, Grigoriopol, dans la région de Transnistrie, le 26 avril 2022. ©Euractiv

Le troisième coup antirusse tombe depuis l’encerclement de Marioupol. Le 18 février, une portion d’un gazoduc passant près de Louhansk, dans l’une des régions de l’Est ukrainien tenues par des séparatistes pro-russes, a pris feu à la suite d’une explosion. Le 14 avril, le croiseur Moskova, navire amiral de la flotte russe mer Noire, a coulé après avoir été touché par un missile ukrainien alors qu’il stationnait au large du port d’Odessa pour assurer la couverture d’autres navires russes. Et voici que la Transnistrie (république moldave du Dniestr), un État indépendant autoproclamé de fait depuis la dislocation de l’URSS en 1991, se trouve enlisée dans la campagne militaire contre la Russie, avec de probables attaques venant de la Moldavie, la Roumanie et l’Ukraine. Un peu comme en Syrie, Washington semble chercher à ouvrir de nouveaux fronts et étendre la guerre contre Moscou.

Le chef du Pentagone a souligné, mardi en Allemagne, que la guerre en Ukraine était entrée dans une nouvelle phase après « l’échec de la Russie à Kiev ».

Lloyd Austin a réuni mardi, sur la base américaine de Ramstein en Allemagne, les représentants d’une quarantaine de pays pour « générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes », selon le chef du Pentagone. « Ils peuvent gagner s’ils ont les bons équipements, le bon soutien », a affirmé Lloyd Austin.

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Les États-Unis ont annoncé lundi une nouvelle aide militaire pour l’Ukraine de 700 millions de dollars, qui porte leur assistance à 3,4 milliards. Ils fournissent désormais des armes lourdes pour contrer les forces russes qui se concentrent sur l’est et le sud de l’Ukraine.

Par ailleurs, l’agence de presse russe Avia-Pro réaffirme que la Transnistrie risque d’être attaquée par trois pays ; les incidents qui s’y sont produits lundi soir pourraient rendre le terrain propice à un conflit armé dans la région.

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Pour le rappel, des explosions ont frappé, lundi 25 avril, le bâtiment abritant le ministère de l’Intérieur de Transnistrie.

Selon l’ancien ministre de la Défense de la Transnistrie, Igor Strelkov, « ces explosions ont été organisées afin d’ouvrir un nouveau front dans la région ». Il a ajouté que la Moldavie, la Roumanie et l’Ukraine pourraient s’engager dans un nouveau conflit contre la Transnistrie.

« Un grand nombre de soldats et d’officiers roumains ont été amenés en Moldavie sous le couvert de “l’armée moldave”. En particulier, dans tous les quartiers généraux, un important nombre d’officiers moldaves ont été remplacés par des officiers de l’armée roumaine et chez la plupart de commandements des unités militaires, le personnel a été complètement remplacé par des Roumains. 

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Les experts prévoient une déstabilisation de la situation en Transnistrie. En même temps, il est apparemment important pour l’Occident que la Roumanie participe à l’opération militaire.

Se référant à des experts, l’agence de presse russe Avia-Pro écrit : “La Roumanie est avant tout un pays de l’OTAN. Quelle que soit l’évolution des événements à l’avenir, l’OTAN pourra fournir une assistance militaire à la Roumanie, pour des raisons tout à fait ‘légales’. Néanmoins, il est fort probable que la Roumanie n’y participe pas ouvertement.”

La Moldavie a tiré la sonnette d’alarme, mardi, après une série d’explosions dans la région séparatiste de Transnistrie. Face à cette situation, la présidente moldave, Maïa Sandu, a indiqué qu’elle allait convoquer son conseil de sécurité national, selon TF1. 

Cette initiative de la présidence moldave montre les inquiétudes du pays d’Europe orientale après les explosions, survenues lundi et mardi, dans la région de Transnistrie. Mardi, deux détonations ont endommagé une tour radio. Et lundi, les autorités séparatistes avaient rapporté une attaque au lance-grenades contre un bâtiment officiel dans la capitale régionale Tiraspol. Si les deux explosions n’ont pas fait de victimes, elles ont renforcé les craintes d’un débordement en Moldavie du conflit qui fait rage dans l’Ukraine voisine.

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La Transnistrie, située notamment à quelques encablures d’Odessa où les combats font rage, s’est autoproclamée indépendante en 1991, mais n’est pas reconnue par la communauté internationale. La région avait fait sécession avec la Moldavie à la suite d’une brève guerre civile dans la foulée de l’effondrement de l’Union soviétique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV