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Le ministre chinois de la Défense en Iran: les objectifs stratégiques...

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Le ministre chinois de la Défense, le général Wei Fenghe, s'entretient avec le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Bagheri, le 27 avril 2022, à Téhéran. ©Fars News

72 heures après la visite très discrète du ministre chinois de la Défense en Iran, visite où il s'est fait accompagner d'une très haute délégation, de brides d'informations commencent à s'infiltrer sur des rencontres ultra important et à une période très délicate où l'Amérique a réussi à déclencher la guerre directe avec la Russie quitte à bousiller l'Ukraine, situé sur la route de soie chinoise vers l'Europe, où le Pakistan vient de se retourner vers les Américains après le coup d'Etat anti Imran Khan et où tout donne l'impression que Taïwan ne tardera pas à basculer dans la liste des guerres US à faire éclater en 2022. Au fait plus d'un analyste estimerait qu'il est grand temps que le pacte stratégique de 25 ans voie pleinement le jour. Pourquoi? Car au train où vont les événements en Ukraine, l'axe US/OTAN est déterminé à saturer autant que faire se peut. le front de combat et empêcher toute issue diplomatique dans le double objectif de pousser soit la Russie à faire des concessions c'est à dire à renoncer aux pas entiers de son territoire, soit à faire usage des armes dont, dixit Poutine, "elle n'est pas fière". Or cette perspective,  c'est la seule issue qui reste aux Yankee dont la guerre économique et les sanctions anti russe sont un méga fiasco. La Chine cherche-t-elle un allié fiable à travers l'Iran au cas où la guerre anti Russie en Ukraine finisse par s'étendre à Taïwan? une chose est sûre : l'OSC dont l'Iran est depuis plusieurs mois membre à part entier est une bonne alternative à un anti -OTAN orientale. 

Le général Wei Fenghe, ministre chinois de la Défense, est arrivé, mercredi 27 avril, à Téhéran, afin de s’entretenir avec les responsables des forces armées de la République islamique d’Iran.En tant que deux puissances régionales, l’Iran et la Chine disposent d’importantes capacités militaires et défensives dont la mobilisation pourrait largement contribuer à la réalisation de leurs objectifs en matière de défense.

En vertu de la résolution 2231 du Conseil de sécurité, l’embargo sur la vente d’armements à l’Iran a expiré en octobre 2020 ; ce qui permet à la République islamique d’Iran, un pays ayant d’importantes capacités de conception et de fabrication d’armes, d’importer ou d’exporter des armements de divers types sans rencontrer aucun obstacle. Ceci dit, il est normal de voir l’Iran et la Chine essayer d’établir de nouveaux liens, épaulés par leurs coopérations passées, dans le domaine d’armements.

En réalité, les développements politiques et sécuritaires aux larges répercussions qui se sont produits, pendant les dernières années, dans la région du golfe Persique, notamment l’expulsion des occupants américains de l’Afghanistan, ont donné naissance à de nouvelles conditions sécuritaires qui ont rendu inévitables une coopération militaire, de nature défensive, avec les pays de la région ainsi que les puissances militaires comme la Chine, dans le cadre des objectifs et des intérêts communs.

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L’ensemble des événements qui ont eu lieu au niveau politique, sécuritaire et militaire, suite à l’expulsion des Américains de la région, prouvent que Washington et Londres projettent d’établir de nouvelles relations militaires en Asie de l’Ouest afin de restreindre la marge de manœuvre des pays indépendants et de donner un nouveau rôle au régime malveillant sioniste pour des missions par procuration. La donne politique et militaire en Ukraine, devenue critique après l’implication indirecte des États-Unis et de l'Occident dans les conflits contre la Russie, impose également ses propres impacts sur les relations et les équations sécuritaires en Asie centrale.

Étant donné que l’Iran reste campé sur une diplomatie fondée sur des coopérations sécuritaires et défensives avec ses voisins et les puissances régionales, l’approfondissement des interactions, en matière de défense, avec la Chine pourra aider les deux pays à avoir une meilleure interprétation des évolutions de la région et à mobiliser leurs capacités afin de prendre des mesures préventives nécessaires vis-à-vis des interventions et des ingérences des parties étrangères qui entendent semer la crise dans la région. La visite du général Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, au Pakistan et en Russie, les consultations sécuritaires et défensives en cours avec l'Irak, la Turquie, la Syrie, etc. ainsi que le déplacement du ministre chinois de la Défense à Téhéran s’expliquent à ce propos.

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Cette approche, contrairement à ce que veulent suggérer les organes médiatiques de l’Occident, ne repose pas uniquement sur le développement des relations de défense et de sécurité avec la Chine, la Russie ou le front de la Résistance car l'Iran, en présentant, il y a longtemps, le plan de « l’Initiative de paix Hormuz », avait déjà exprimé sa volonté à coopérer avec ses voisins arabes dans la partie sud du golfe Persique. Bien que les relations entre les pays soient fondées, aujourd’hui, sur les coopérations politiques et économiques, ces interactions ne sont toutefois pas assez stables ou fiables sans un environnement marqué de sécurité.

Un autre point qui doit être pris en considération concernant la visite du ministre chinois de la Défense à Téhéran est que ce déplacement trahit les fausses allégations des États-Unis selon lesquelles l’Iran serait un pays au ban des nations. Les coopérations qu’entretiennent l'Iran et les grandes puissances militaires telles que la Chine et la Russie en matière de défense montrent que les États-Unis ne sont jamais arrivés à imposer sa politique de sanctions et de pressions maximales à l’Iran et aux autres pays indépendants.

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C’est ainsi que s’expliquent les tentatives des médias occidentaux pour détourner l'opinion publique des véritables objectifs de la visite du ministre chinois de la Défense en Iran.  En réalité, les médias mainstream ont lancé une campagne de désinformation afin de faire croire que la visite du général chinois est directement liée à l’accord de coopération de 25 ans pour ainsi suggérer que cet accord aurait une nature purement militaire alors que ce dernier est plutôt un traité qui pivote autour des axes économiques et commerciales et qui donnera naissance aux différents accords de coopération qui ne seront ni signés ni appliqués sans l’approbation de la Constitution.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV