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Le plan B anti-Iran de Gantz... du riquiqui

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile Kheybar Shekane, 1450 km de portée (Archives)

Le gourou Gantz dit avoir un plan B, un énième pour contrer le nucléaire iranien et ce indépendamment des États-Unis, si un accord n'est pas obtenu à Vienne. Et quel est ce plan? Pas du nouveau du tout.

Le ministre des Affaires militaires d’un régime qui est le seul détenteur d’armes nucléaires en Asie de l’Ouest a appelé à créer une alliance régionale contre l’Iran.

S’exprimant lors du Forum politique de l’Institut de Washington, lundi 11 avril, Benny Gantz a déclaré qu’Israël avait développé ses relations avec certains pays arabes pour contrer les « menaces iraniennes ».

Gantz a ajouté que l’Iran poursuivait son enrichissement d’uranium et qu’il était « proche de 90 % d’enrichissement » qui convenait aux armes nucléaires « une fois qu’ils décident de l’atteindre ». Le ministre israélien n’a pas toutefois fait la moindre allusion aux réserves d’armes nucléaires dont dispose le régime.

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Il a déclaré que bien qu’il comprenait le besoin de l’Amérique pour un accord, les lacunes de l’accord devaient être comblées, car « si vous ne comblez pas les failles ouvertes, vous aurez de sérieux problèmes plus tard ».

Évoquant la guerre en Ukraine où les pays occidentaux exercent des pressions économiques et politiques sur la Russie, mais sont « très prudents » avec les options militaires parce que Moscou a des capacités nucléaires, Gantz a averti que « ce n’est pas quelque chose qu’Israël veut avec l’Iran ».

Donc, si un accord n’est pas conclu, Israël activera le plan B « immédiatement ».

« S’il n’y a pas d’accord, nous devrons passer au plan B. Nous devons nous assurer que nous renforçons notre coopération en matière de renseignement et créer une coalition du renseignement qui opère contre l’Iran et compense le manque de capacités d’inspection », a-t-il déclaré.

En plus de renforcer les liens avec les pays de la région, Gantz a déclaré qu’Israël « devra augmenter les capacités offensives, intercepter les activités régionales menées par l’Iran dans d’autres pays et augmenter les capacités défensives (…) ».  

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Gantz a déclaré qu’en plus d’élargir la coopération en matière de renseignement avec les Américains, il devrait y avoir une coalition régionale du renseignement contre l’Iran.

Il n’a pas exclu la possibilité de coopération future dans le domaine des systèmes antiaériens.

Mais Israël est-il réellement en état de concevoir le plan B contre l’Iran? Déjà en Syrie c’est le Wall Street Journal qui a certifié cette semaine l’échec cuisant de la campagne de guerre dans la guerre.

« Sur 20 ou 25 frappes, seules deux détruisent généralement leurs cibles », a déclaré un responsable iranien proche des services de sécurité du pays, cité par Wall Street Journal.

Selon Wall Street Journal, l’armée israélienne réaffirme avoir effectué plus de 400 frappes aériennes en Syrie et dans d’autres parties de l’Asie de l’Ouest depuis 2017 dans le cadre d’une vaste campagne visant l’Iran et ses alliés.

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D’après les sources israéliennes, les frappes se sont étendues à travers la Syrie, et notamment autour de Damas, et elles ont touché un plus petit nombre de cibles au Liban et en Irak.

Les dirigeants israéliens qualifient la campagne de « guerre entre les guerres », qui, selon eux, vise à dissuader l’Iran et à affaiblir la capacité de Téhéran à frapper Israël en cas de guerre ouverte entre les deux parties.

« La campagne de frappes aériennes d’Israël en Syrie a entravé les ambitions militaires de l’Iran », selon les analystes militaires, « mais elle a également poussé le conflit dans d’autres arènes ».

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« Ce n’est pas un succès à 100 % », a déclaré le général Amikam Norkin, qui a pris sa retraite la semaine dernière en tant que chef de l’armée de l’air israélienne, où il a été l’architecte de la campagne.

« L’Iran maintient une large influence en Syrie, conserve son influence auprès des dirigeants du pays et continue de fournir au Hezbollah des systèmes de missiles sophistiqués capables de frapper Israël avec une précision croissante », ont déclaré des analystes militaires, cités par Wall Street Journal.

« Sur 20 ou 25 frappes, seules deux détruisent généralement leurs cibles », a déclaré un responsable iranien proche des services de sécurité du pays. Le responsable a déclaré que le Corps des gardiens de la Révolution islamique répondait aux frappes israéliennes.

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« Le Corps des gardiens de la Révolution islamique a tracé une ligne rouge », a déclaré le responsable. « Si vous nous attaquez, nous riposterons, œil pour œil. »

Un conseiller du gouvernement syrien a déclaré que les frappes israéliennes n’avaient pas considérablement miné l’influence militaire de l’Iran en Syrie. Les Iraniens « renforcent leur présence » à travers le pays, a-t-il dit. « Il est assez difficile de saper leur position. »

À noter que la plupart des frappes israéliennes contre des cibles en Syrie sont interceptées et neutralisées par les systèmes de défense antiaérienne de la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV