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La Résistance s'est-elle infiltrée au cœur de l'armée d'occupation?

UN combattant des brigade Qassam, branche armée de la Résistance islamique de la Palestine (capture d'écran)

Il y a quelque chose d’éminemment prémonitoire dans ce vibrant hommage qu’a rendu cette nuit de 11 avril Nasrallah à la Palestine, et à  la métamorphose que celle-ci est sur le point d’imposer très subtilement à une entité qui en 70 ans d’occupation n’avait jamais connu ni vu un si « mauvais quart d’heure ». Quart d’heure vraiment ? Hier soir et à l’adresse des milliers de colons sionistes qui scotchés à leur télé, le suivaient anxieusement , colons qui vivent depuis le sommet historique de Néguev le 22 mars où Israël a endossé les habits du chef de l’OTAN  israélienne, une OTAN dont l’action anti-Résistance devrait s’étendre du golfe Persique à la Mer Rouge en passant par la Méditerranée orientale  et occidentale puisque même le Maroc de Mohamed VI y avait envoyé son délégué, Nasrallah a dès l’entrée en matière lancé en substance ceci : « les événements tels qu’ils se déroulent en ce moment en Palestine occupé aide beaucoup au modus operandi de futures guerres contre Israël et renseigne largement quant au sort qui attend l’entité sioniste ?

A quoi rime ce constat que formule l’homme par qui est venu la tonitruante défaite de l’armée sioniste de 2006 où celle-ci a perdu définitivement l’usage de sa force terrestre, homme qui compte aussi à son actif le commandement conjoint avec Gaza de l’historique bataille Épée de Qods de 2021 où 4800 missiles ont suffit à enterrer vivant une flotte aérienne sioniste composée des dizaines de F16, F15, F-35 Adir ?

A ceci : entre 10 et 12 avril 2022,  presque un an après que les premières salves de roquettes et de missiles Ayash 250, Qassem, A120 … se furent abattus contre Ashekelon, sa base militaire Zikim et surtout sa pipeline qui transite le gaz volé palestinien depuis Tamar vers Eilat en passant par Beer Sheva, ce point ultra chaud par où a commencé » ce 23 mars la première des opérations commandos à l’arme nouvelle anti Israël,  ce même Ashkelon a été le théâtre de deux événements largement censurés, mais parfaitement symptomatique de ce que Nasrallah avance  : le 10 avril, la presse sioniste a fait état du meurtre d’un colon,  abattu par un officier de la brigade militaire sioniste alors qu’il « courait dans sa direction pour lui arracher son M-16 » !

Vidéo: l'échange de tirs entre les terroristes israéliens et les combattants palestiniens à Bethléem, Qods/Twitter 

Selon Kan, l’officier du bataillon Benjamin d’Ashkelon lui donne l’ordre de s’arrêter avant de lui tire de dessus croyant qu’il était un commando palestinien. La presse en est restée là en prétendant que le colon tué venait de fuir un asile psychiatrique. Le 11 avril, soit quelques heures après ce « curieux incident », nouveau meurtre dans des circonstances similaires cette fois d’un jeune Palestinien que l’armée sioniste en  supra état d’alerte a assassiné, car «  il s’en est pris à coup de couteau à un officier qu’il a blessé avant d’être abattu à son tour ».

Quel constat tirer de ces deux « incidents » produits quasi simultanément à l’issue de 20 jours totalement fous que vit Israël, assaillis d’attaques menées par des armes automatique de conception israélienne et qui se répandent du Nord au Sud en passant par le centre, Tel-Aviv où le commandant Ra’ad a mis au pas en peine quelques minutes un bataillon de 1000 soldats et forces spéciales israéliens lequel bataillon a mis 9 heures avant de lui tomber dessus à tout hasard à quelques 3.5 miles du lieu de l’opération ?

Le constat plus simple serait que cette guerre hybride, royalement  post modère  que l’armée patriotique de la Palestine a commencé voici peu et à l’approche du premier anniversaire de l’épée de Qods contre Israël et qui n’implique pour la première fois ni missile ni drone ni Metro de Gaza et qui enlève de la sorte toute initiative de riposte à l’adversaire en est dans sa rapide et terrifiante évolution au stade de dresser les colons contre l’armée sioniste. Car n’en déplaise aux médias israéliens, personne ne croirait un seul instant qu’ « un fou à lier » choisirait, après sa fuite d’un asile psychiatrique, dont le nombre ne cesse, par les temps de psychose qui courent de se multiplier en Israël, de rapprocher d’un officier armé d’un M 16 pour le lui arracher avant de le tourner contre lui et ses soldats.

Et là on est en pleine réponse de cette grande question qui ne cesse de tarauder depuis 20 jours l’esprit de tous les analystes : d’où viennent ces armes automatiques dont sont dotés les commandos palestiniens lors de leurs opérations anti sionistes qu’ils mènent en plein territoires occupés. Ou ce qui revient au même : l’armée patriotique palestinienne s’est-elle infiltrée au cœur de l’armée sioniste pour en recruter des membres et les lancer à l’assaut de l’armée sioniste ? Avouons que le soupçon en pèse et il est bien fondé dans la mesure où fin 2021, les bases israéliennes au Néguev ont été la scène de curieuses liquidations d’officiers de haut rang que le régime a mis sur le compte de « bavure ».

Vidéo: les missiles de Gaza défendront Jénine/Twitter

Mais le constat d’experts que Nasrallah tire des raids anti sionistes de ces derniers jours et qui le pousse à prévoir le pire pour l’entité sioniste et son armée n’en reste pas là rien qu’au regard des révélations particulièrement cuisantes et très intéressantes auxquelles s’adonnent les médias de guerre israéliens ces derniers jours.  Haaretz, se référant à des responsables de sécurité israéliens, écrit : «  les actions du commandement conjoint Armée-Sécurité-Police lors de l'opération de Tel-Aviv jeudi dernier ont été contraires aux ordres. En effet au cours de l'opération de chasse à Ra’ad Fathi auteur de l’attaque de Dizengoff St de Tel- Aviv , le lien entre les forces de sécurité a été littéralement coupé comme si le commandement avait perdu le contact avec ses unités par un quelconque élément extérieur.

Pire, et là encore c’est un facteur qui renvoie à cette anarchie parfaitement fatale, l'identité des forces de l'unité secrète d'élite de l’armée a été dévoilée et diffusée en direct à l’écran. N’était-ce pas un service rendu à nos ennemis qui semblent agir dans tours actes « terroristes » suivant une banque de cibles parfaitement préétabli ?! Qui a permis  que la censure militaire soit levée et que  les gens suivent en temps réelle la traque ? Sommes nous infiltrés par des agents du camp d’en face qui à la faveur de ce coup aurait pu rallonger la liste de leurs cibles potentielle ? « 

Vidéo: l'échange de tirs entre les terroristes israéliens et les combattants palestiniens à Qalqaliya/Twitter

Mais cette bourde que décrit Haaretz n’aurait pas été sans doute la seule à avoir permis à Nasrallah d’afficher l’un de ses fameux sourires de satisfaction et dégager le pronostique vital de l’armée d’Israël : Car à Dizengoff St., ce furent les meilleurs unités d’élites sionistes, celles-là mêmes qui sont formées et entraînées pour faire face à la « menace du Hezbollah » qui ont été activées, unités dont un millier d’effectifs avaient été déployés pour traquer une seule personne dans quelques quartiers  et cette armée a échoué car agissant en ordre complètement dispersé. Cette armée, est-elle truffée d’effectifs qui manquent de foi et parmi lesquels se trouveraient les « recrus » de la Résistance ou s’agit-il de failles organisationnelles criantes qui l’empêchent de synchroniser ? Peu importe.

Toujours est-il que ce mardi matin à Jénine, après une semaine de mises en garde et d’avertissements sionistes plus deux tentatives de kidnapping contre la famille du commandant martyr Ra'ad ratées, l’armée israélienne en a été à  retirer ses snipers par crainte des M-16  des combattants des Brigades de Jénine qui arrosent en ce moment même les positions israéliennes. Nasrallah a raison  il y a quelque chose d’éminemment différent qui est en train de passer au cœur de la « Sionie ».

Quelque chose de mouvant, de polymorphe hors du contrôle auquel contribue l’armée sioniste,  pourrie qu’elle est de l’intérieur, avec une composante aérienne rendue stérile par les missiles de la Résistance, et une composante terrestre exsangue. Cette chose s’appelle la "décomposition" et on en voit les signes de façon croissante car la guerre urbaine déclenchée fin mars contre Israël a atteint en moins de 20 jours au port gazier d' Ashkelon, après avoir secoué Beer Sheva, Haïfa et Tel-Aviv. Un Ashkelon sur quoi se fondent tant de plans d'expansionnistes, les accords d'Abraham entre autres. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV