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Nasrallah met en garde contre le projet US de mettre face-à-face l'armée libanaise et le Hezbollah

Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, lors d'un discours télévisé le 11 avril 2022. ©Al-Manar via Fars News

Lors d’un discours télévisé le lundi 11 avril, le secrétaire général du Hezbollah libanais a évoqué les récentes évolutions du Liban et de la région. Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, s’est particulièrement attardé sur les développements en cours en Palestine, appelant à soutenir les exploits des hommes, des femmes et de la jeune génération de la Palestine, ainsi que les fermes positions des familles des martyrs palestiniens, « et cela, en éprouvant un grand respect digne de leur grandeur ».

« Ce qui est en train de se produire à l’heure actuelle en Palestine est très significatif, par rapport à la lutte contre l’ennemi et surtout le sort du régime sioniste », a affirmé Nasrallah qui s’est par la suite adressé en ces termes aux ennemis : « Vous vivez dans l’illusion si vous comptez sur la déception ou une défaite du peuple palestinien. »

Nasrallah n’a pas manqué de parler du Liban et de la Résistance libanais, pour dire qu’« au cours de la guerre de 1996, la Résistance a su imposer à l’ennemi et à la communauté internationale une équation qui consiste à “protéger les civils au Liban tout en poursuivant la voie de résistance” ». « Dans les territoires occupés du Liban, c’était la Résistance qui a combattu l’ennemi sioniste et visé les soldats occupants », a rappelé Seyyed Hassan Nasrallah.

Il a ensuite fait allusion au massacre de Cana (bombardement israélien d’un village au sud du Liban causant la mort de centaines de Libanais) ; et d’ajouter qu’à l’époque, les États-Unis n’ont pas autorisé le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution condamnant l’ennemi sioniste pour avoir commis ce massacre. Nasrallah a ainsi dénoncé la classique attitude américaine de soutenir les agresseurs, ceux-là mêmes qui commencent la guerre. « Ce n’est pas dans l’attitude américaine de les sanctionner, voire condamner », a-t-il ajouté. Plus loin dans ses propos, le secrétaire général du Hezbollah a évoqué l’élection libanaise et la longue bataille qui est celle du Hezbollah contre les Etats Unis qui font tout pour éliminer de la Résistance de la scène politique.

Un autre point que j’aimerai aborder c’est le slogan électoral du Hezbollah « Nous protégeons et nous construisons » et cette réaction quil a suscité chez certains qui arguent que c’est à l’Etat libanais de protéger la Résistance. Mais qu’on se le dise, c’est la Résistance qui protège le Liban. Sans la Résistance il n’y aurait même pas d’État au Liban.  Nous serions à l’heure qu’il est, sous l’occupation, et les chars israéliens auraient été à Baabda


Ce que nous demandons aux électeurs c’est de voter la Résistance pour contrer ceux qui veulent se servir de l’État pour frapper la Résistance libanaise et de la poignarder dans le dos. Des tentatives ont d’ailleurs eu lieu en ce sens comme cette tentative de 2006 et si  ce n’était pas l’intervention en personne de Hafez al-Assad pendant la guerre lorsque certains ont voulu confisquer les camions de nos armements, Dieu sait où on en serait aujourd’hui.  
Nuir à la Résistance via l’armée libanaise est un projet patent des USA. Evidemment on n’en accuse pas l’armée libanaise mais les USA. Pour en avoir le cœur net, il suffit d’écouter les responsables américains et les sénateurs au Congrès qui ne cessent de dire qu’il faut soutenir l’armée libanaise pour frapper la Résistance…
Mais là au sein du Hezbollah on fait tout pour contrer ce projet.

Plus loin le secrétaire général du Hezbollah est revenu sur les relations avec Riyad en se posant la question suivante : « Qui détruit les relations interarabes? En effet l’Arabie saoudite ne cesse de nous en accuser et de prétendre que le Hezbollah cherche à torpiller les liens entre les Arabes. Or c’est faux, éminemment faux. Car avant la guerre du Yémen, nous entretenions des relations avec les Saoudiens, nous les rencontrions…Mais lorsqu’un Etat arabe, en l’occurrence l’Arabie saoudite, et ce, de concert avec les Emirats arabes unis, a lancé une guerre destructrice et meurtrière contre un autre pays arabe, le Yémen, et bien le Hezbollah n’a pas tardé à prendre position en faveur du pays agressé et victime de la guerre".

Ceux qui détruisent les relations interarabes sont ceux qui détruisent les pays arabes et qui en tuent des milliers d’habitants, tous des Arabes  gens
Et non pas ceux qui soutiennent les opprimés et qui cherchent à mettre un terme à la guerre…

Dans cette guerre absolument insensée et terrifiante à tous les points de vue, des milliards de dollars ont été dépensés et des milliers de mercenaire étrangers ont été mobilisés. Mais les Yéménites ont réussi un vrai miracle de façon à ce que le monde entier est amené désormais à s’asseoir à la table des négociations avec eux: la communauté international, l’ONU, les dirigeants occidentaux…

Une trêve vient d’entrer en vigueur et nous espérons qu’elle ouvrira de nouveaux horizons et la voie pour un  dialogue sincère  et une solution politique durable. C’est là notre position depuis le premier jour où cette guerre a été lancée. Evidemment qu’aucune partie, et encore moins le Hezbollah n’a jamais eu l’intention de renverser le régime politique en Arabie saoudite et dès le début notre discours a mis  l’accent sur l’arrêt de la guerre.  J’adresse un conseil aux dirigeants saoudiens : ne misez pas sur les tractations avec les alliés d’Ansarallah pour faire pression sur lui afin qu’ils acceptent vos conditions. La seule voie est de s’entretenir avec Ansarallah, lui-même  et de prêter l’oreille à  leurs conditions et leurs exigences et surtout de ne pas leur demander qu’ils renoncent à leur dignité et à leurs droits<

Les relations interarabes et ceux qui les torpillent me mènent à évoquer un autre exemple, cet entretien de l’ex PM qatari avec le journal Al Qabas. Il parle d’un groupe de 5 pays formé d’Arabie saoudite, de Turquie, de Qatar, de Jordanie en plus des USA et dont l’objectif consistait à renverser le pouvoir en Syrie. Et Bandar ben Sultan avait demandé un budget de 2000 milliards dollars à cette fin. A l’époque, le président syrien était prêt à une solution politique et tous ces dirigeants, ceux des pays arabes, celui de la Turquie dont Erdogan, entretenaient de bonnes relations avec Damas
Si les Arabes qui prétendent veiller aux bonnes relations interarabes avaient accepté le compromis, la Syrie ne serait jamais tombée en ruines. Mais ces pays arabes sont allés jusqu’à dépenser des centaines de milliards de dollars et d’armer  des milliers de mercenaires pour détruire la Syrie. Pour en venir où ?  ils devraient arrêter les sanctions et l’embargo anti Syrie et cesser d’utiliser leurs armées et leurs médias contre les Syriens et la Syrie. C’est cela l’amitié interarabe.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV