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"Pression maximale" contre la Russie.... possible?

Le secrétaire général de l'OTAN/euronews

La pire déculotté US/OTAN en 72 heures de bataille contre la Russie? certains répondraient que ce serait ce ridicule  avant projet de résolution proposé par les Etats Unis contre l'intervention russe lequel texte a été soumis au veto de Moscou avec cet épisode bien notable d'une Chine et d'un Inde, deux puissances rivales que la Russie a réunies puisque tout deux se sont abstenus de voter. 11 autres membres ayant voté évidemment  positivement mais ne pesant en rien sur les rapports de forces encore. Il y a aussi ce rictus ruse après l'annonce des sanctions européennes contre Poutine et Lavrov que les médias mainstream ont tout fait pour agrandir mais qui à regarder de tout près constitue elles aussi une méga déculotté, l'UE n'ayant pas osé d'interdire ni m^me de restreindre les déplacements du président russe et de son MAE , ce qui fait de ce coup là aussi, une autre mise en scène ratée.

Quant aux sanctions " très lourdes" que l'axe US/OTAN dit avoir entrepris contre Moscou, rien ne permet d'y voir un coup de grâce vu que la Russie ne cesse de réitérer depuis un bon bout de temps, qu'elle s'en fiche royalement des sanctions qui nuisent bien plus à l'Europe qu'à la Russie, puissance dont le gros des réserves en devises sont en or et qui a presque en otage l'économie moribonde US via ses bons de trésor et dont le gaz constitue la meilleure arme contre les Otaniens.

Vidéo: Raids hélico russe contre l'aéroport de Kiev/twitter 

Mais rien de tout cela n'est la pire déculotté vécue ces dernières heures par le camp d'en face. C'est quoi alors cette pire? la crainte de l'axe US/OTAN de supprimer la Russie de Swift, soit cet épouvantail longtemps agité contre l'Iran puis appliqué et qui a rendu impossible la quasi totalité des transaction bancaires iraniennes. Certes l'Iran a fini par trouver les moyens d'y faire face mais le camp d'en face n'a pas hésité à user et à abuser de ce levier de pression. Est-ce pareil pour la Russie? pas forcément dans la mesure où l'économie européenne dépend du marché russe. C'est le cas de l'Allemagne qui a des urticaires rien qu'en pensant à avoir à perde un jour le marché russe, Allemagne qui déjà dans le dossier de Nord Stream 2 a prouvé à quel point elle danse au bord du Volcan chaque fois qu'elle accorde son violon avec le reste des Européens. 

« Il faut toujours faire attention à ne pas nuire à soi-même plus qu'aux autres » dit la presse allemande ce samedi en écho aux propos du  président de la CDU, Friedrich Merz, qui a qualifié une éventuelle exclusion de la Russie du système de paiement international SWIFT de « bombe nucléaire pour les marchés financiers ».

C'est dans ce m^me contexte que réunis à Paris vendredi, les ministres européens des Finances avaient l'air de pédaler dans le vide car ils n'ont fait que "poursuivre la discussion sur l'exclusion de la Russie du système de messagerie financière Swift", sans oser franchir un seul pas en ce sens. Si la France est en faveur de cette décision car elle souffre d'une mise sous tutelle US de son industrie ,  l'Allemagne y est réticente, redoutant des effets ravageurs sur son économie tout comme l'Italie craignent de devoir faire face à de sérieuses difficultés économiques, par exemple pour régler les transactions sur le marché du gaz russe, dont Berlin est fortement dépendant. « Une suspension de SWIFT aurait des répercussions massives […] pour les entreprises allemandes dans leurs relations avec la Russie, mais aussi pour régler les paiements de livraison d'énergie », s'est justifié vendredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit.

Vidéo: combats aériens Ukraine/Russie/CNN

Mais ceci n'est qu'une des facettes de cette impossibilité dans laquelle se trouve l'Occident à punir "sérieusement" la Russie. Au fait il existe une autre crainte, celle de voir la Russie créer son propre système SWIFT auquel adhéreraient sans tarder l'Iran, le Venezuela, la Chine, le Mali .... bref tous les Etats sanctionné. Ce en reviendrait à dicrediter ou liquider même SWIFT.  

L’exclusion de la Russie pourrait encourager le Kremlin à accélérer le développement de ce réseau alternatif de transferts d’informations bancaires au détriment des transactions en dollars réalisées avec SWIFT.  Ceci signifie un premier pas franchi dans le sens d'une remise en cause de l’hégémonie du billet vert, puis l’émergence d’un réseau parallèle qui ne serait pas une bonne nouvelle pour Washington, d’autant plus que les Russes ont pour ambition d’intégrer leur système avec le service équivalent chinois, le CIPS (Cross-Border Inter-Bank Payments System)  À terme, l’objectif russo-chinois est d’embarquer dans ce nouveau réseau des pays émergents comme l’Inde et l’Iran et d'affirmer leur indépendance vis-à-vis des institutions financières américaines. Pire, le problème va notamment se poser pour le paiement du gaz russe en Europe.

Pour payer les entreprises russes, les Européens devront eux aussi avoir recours à des montages financiers ou autrement dit et c'est cela qui est arrivé à plus d'une entreprise européenne, voulant entrer en transaction avec l'Iran, s'exposer aux risques des sanctions. Fermer la porte de SWIFT aux banques russes a donc tout d’une arme à double tranchant. De peu d'effet pour l’économie russe, cette décision pourrait aussi se retourner contre les Occidentaux. D'où ces remous que les sanctions décidées par l'UE contre la Russie créent déjà en Allemagne au sein de la coalition d'Olaf Scholz. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV