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Israël frappe la Syrie cette nuit et s'en mord les doigts. Les drones à 5G de la Résistance se pointent du nez

Israël lance une attaque au missile sur la Syrie. ©SANA/Archives

Plus d’un mois d’opérations aériennes croisées dans le ciel d’Israël, déguisées en manœuvres multinationales et impliquant huit armées de l’air les plus puissantes de l’OTAN plus celle de l’Inde et des Emirats et ce, sur fond d’une frénésie d’exercices « anti balistiques » qui ont marqué tout le mois d’octobre et de novembre et que l’entité mène pour s’exercer à se sauver la peau, si un jour les quatre fronts existant, Nord, Sud, Intérieur plus Nord-Ouest (Irak) se mettaient à s’activer, manœuvres pendant lesquelles la Résistance a subtilement introduit le facteur « drone », en prenant pour cible la base cachée « israélienne » d’al-Tanf à coup de cinq drones à GPS, non pas tant pour en liquider les GI’s, quelques 900 à y jouer le rôle de bouclier de protection et de tour de contrôle pour l’aviation sioniste, mais surtout pour faire comprendre à LIyod Austin qu’il est grand temps que le Pentagone largue l’entité, sinon il y sera forcé sur le dos de ses « boys », bref, plus d’un mois d’agitations frénétiques Israël-CentCom-EuroCom dans tous les sens pour en arriver à ce verdict : "Renonçons aux F-16, le ciel syrien est truffé de radars de bonne qualité !"

Dans la nuit de mardi à mercredi 17, deux missiles sol-sol israéliens ont été tirés depuis le Golan occupé contre le sud de la capitale Damas, soit sur un trajet de quelque cent kilomètres. Était-ce des « AGM », des « Delilah » air-sol qu’auraient lancés des F-16 israéliens, retranchés quelque part dans les hauteurs du Golan pour éviter la DCA syro-Résistance ? Pas du tout. Ces deux engins dont l’armée de terre sioniste a cherché à faire passer pour des missiles sol-sol, un peu comme au premier novembre dernier, auraient été de type « Tammuz », ou mieux dit Spike que le concepteur dit être « de type tire et oublie muni d'un capteur CCD à guidage thermique » permettant, dixit toujours la même source, dans ses versions longue et moyenne portée, au tireur de mettre à jour la trajectoire du missile depuis le poste de tir grâce aux informations fournies par le capteur thermique du missile, de changer de cible en cours de vol ou de rectifier le tir en cas d'erreur de cible ou d'anomalie du capteur thermique. Le missile peut aussi être utilisé pour l'observation : à travers des collines par exemple. »

Qu’en a-t-il été de la frappe de cette nuit de 17 novembre ? Le site militaire russe Avia.pro répond :

« Contrairement aux attaques précédentes, la frappe contre Damas ce soir a été menée par l'armée de terre israélienne sans l'intervention d'avions militaires d’où le recours à des missiles « tir et oublie ».Or sur deux missiles lancés, un a été intercepté par la DCA syrienne et l’autre a échoué dans un bâtiment vide! »

Avouons qu’en termes de « précision », le Tammuz auquel l’entité a eu recours cette nuit et pour la seconde fois en moins de 15 jours et ce, dans un effort parfaitement désespéré de se doter de quoi amortir le choc d’avoir perdu al-Tanf et avec elle, sa « zone grise » dans le ciel syrien, a été une vraie "cata" un peu comme les « Tamir » de Dôme de fer, aucun des deux engins n’ayant réussi à atteindre la cible, en dépit de tout ce que le concepteur raconte en termes d’auto-pilotage". 

Mais il y a encore pire : ces Tammuz qu’Israël tend à imposer malhabilement en lieu et place des « Delilah » puisque depuis le 20 octobre, l’armée de l’air israélienne a perdu l’usage effectif d’al-Tanf, sa zone grise aérienne en Syrie et que depuis cette date fatidique, elle a non seulement peur de la DCA made in Russie de la Syrie dont un tout dernier S-300 vient d’être érigé à Raqqa mais encore de toutes les composantes iraniennes de cette DCA, y compris celles qui toutes « mobiles » ont introduit au Levant le principe de défense aérienne non statique ce qui ôte aux F-16 leurs angle de vue habituelle et partant, leur précision de frappe, et bien ces Tammuz déplacent l’épicentre de la guerre du ciel vers le sol, là où le bât blesse pour Israël. Car sans tous ses F-16, ses F-15 ou encore ses F-35 dont très étrangement, plus personne ne parle depuis quelque temps, Israël aura à ramener toute sa « force de combat » sur sa piteuse armée de terre et tous ses efforts de guerre, au Golan. Et pourquoi le Golan?

Puisque ces hauteurs stratégiques, situés qu’ils sont à équidistance presque de tous les capitales voisines, Damas, Beyrouth, Amman voire Tel-Aviv, constituent « un rampe de lancement de missile à courte portée naturel », les distances par rapport aux lieux précités n’allant jamais au-delà de 100 km. Avouons que pour une « puissance aérienne » comme Israël pour qui les missiles tactiques sol-sol « Fateh Mobin » ou « Zolfaqar » restent un mystère, cela c’est un atout. Mais pas quand on a à sa porte le Hezbollah ni quand l’armée syrienne est devenue elle-même une puissance balistique dotée de « M-600 » et de « toute une gamme de missiles balistiques baptisés Golan » dont l’un a frôlé au mois d’avril le réacteur nucléaire de Dimona quand il s’est abattu au Néguev.

Récapitulons donc cette impasse géostratégique : en 10 ans de guerre contre la Syrie, l’entité sioniste y a perdu sa « suprématie aérienne », quitte à faire un retour à la case départ, c’est-à-dire, à son armée de terre que le Hezbollah a bousillée en 2006 et qui en mai n’a même été foutu de faire, ne serait-ce qu’un seul pas vers les frontières de Gaza. Et dire que cette tentative tardive de s’acclimater à l’ère du temps, de se mettre à l’heure de la guerre asymétrique, de singer la Résistance en ayant recours aux pseudo « missiles sol-sol » se fait au Golan où l’armée syrienne et le Hezbollah attendent l’entité longtemps au tournant.

Israel Hayom résume la situation : « Les derniers changements survenus en Syrie sont tout simplement dramatiques. Avec la guerre civile qui fait rage depuis plus d'une décennie, l'emprise du président Bachar Assad est presque entièrement restaurée... Les Américains ont déclenché un processus de normalisation interarabes en poussant d’abord l’Egypte et la Jordanie puis les Emirats et très récemment Riyad à reprendre langue avec Assad… et ce au grand profit de l’Iran et du Hezbollah qui ne demandaient qu’à voir la Syrie réintégrer le monde arabe, et tout ceci les Etats le font dans le dos d’Israël et au détriment des accords d’Abraham. (…) Même au Liban où l’Arabie saoudite est en pleine crise avec les Libanais, Riyad semble faire le jeu du Hezbollah... Il a curieusement coupé avec les Sunnites et s’est retourné vers Geagea qui n’a aucune chance d’entrer dans le gouvernement. Tout ceci pousse le Liban dans les bras de l’Iran ! 

Vidéo: le drone Arash, drone kamikaze à la plus longue portée du monde (200 km) frappe une cible avec une étonnante précision, manœuvre Zolfaqar-1400,, novembre 2021 /Twitter 

Signe des temps, les responsables israéliens ont demandé à l'ambassadrice américaine aux Nations unies Linda Thomas-Greenfield, en visite à Tel Aviv, de conditionner l'octroi de l'aide américaine au Liban sur plusieurs questions liées au Hezbollah : suppression de sa frontière libanaise, production des missiles de précision de l'organisation et prévention de la contrebande d'armes dans le pays (…) Mais qu’est-ce qui inquiète Israël? (...) Suite à des informations faisant état de soldats quittant l'armée libanaise, Israël exprime sa préoccupation quant au fait que les armes américaines qui lui ont été livrées fuient vers le Hezbollah et soient utilisées contre l’armée israélienne...»

Evidemment Israel Hayom ne va pas jusqu’à évoquer le pourquoi de cette soudaine tombée en disgrâce de l'entité lâchée de toute part et on le fait à sa place : la frappe aux drones du 20 octobre contre l’US Army à al-Tanf n’a certes pas fait de morts yankees, mais elle a été assez puissante pour que le Pentagone en tire les leçons qui s’imposent. ...Cette attaque perpétrée en plein milieux des bases aériennes les plus puissantes que possède le Pentagone dans la région, soit en Israël et en Jordanie, a confirmé une tendance déjà reconnue par le général McKenzie, chef du CentCom, l’US Air Force ne domine plus le ciel du Moyen Orient. Mais ces cinq drone deltoïde avaient quelques choses de plus que les drones d'Erbil, ou d'Al Anbar… ils opéraient non seulement en synchronie avec les missiles tactiques pour perturber les connexions satellites d'al-Tanf mais encore ils ont mis en pratique le premier usage des drones anti US à 5G !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV