TV

Pourquoi l'Iran a une si confiance en soi lors des pourparlers de Vienne?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Téhéran s'apprête à lancer un satellite spatial, peut-être à monter une ogive nucléaire sur un missile intercontinental d'une portée de 2 000 km.

Il y a quelques jours, RT faisait publier les propos du numéro deux de l’Académie balistique russe, Konstantin Sivkov qui interrogé sur de possibles frappes aériennes israéliennes contre l'Iran affirmait ceci  «  L’Iran est l’une des quatre puissances balistiques au monde aux côtés de la Russie, des Etats-Unis et de la Chine et croyez-moi, il est parfaitement capable de faire d’Israël un « no man’s land". Et l'expert en explique la raison en ces termes : « les missiles iraniens dont la précision et la furtivité ne cessent d’être prouvées depuis janvier 2020 date à laquelle la base américaine en Irak, Ain al-Asad a été douloureusement frappées » sont déposés dans «  des sites bien creusés au cœur des montagnes » lesquels sites « sont bien inaccessibles aux frappes aériennes israéliennes voire américaines ».

 Disons que pour l’expert russe même MOAB, « Mother of the bombe » pluri-tonne des Yankee ne sauraient faire bouger ces silos balistiques en roc que possède l’Iran, éparpillés à travers son territoire et où les Iraniens ont eu même l’ingénieuse idée de former d’espèce de  « mitrailleuse balistique » à  cinq missiles à combustible solide et dont le lanceur est composé d'un petit wagon mobile, agile et propre à réduire sensiblement le temps de lancement. 

Ainsi, toujours selon M. Sivkov, tout raid aérien US/Israël contre l’Iran relèverait d’auto suicide, car M Sivkov ne l’a peut-être pas dit mais il est bien prouvé que l’Iran n’est pas du genre à avaler les couleuvres, à bluffer ou à bomber le torse pour intimider qui que ce soit et qu’au tac il répondrait du tac. Ceci étant, il y a quelque chose qui intrigue diablement et depuis l'amorce des pourparlers 4+1/Iran de Raïssi à Vienne, les Américains et leurs affidés à savoir "la trop marquée confiance en soi" des Iraniens. 

 

Cette confiance en soi jusqu'ici inconnue à l'Iran s'est avérée tellement angoissante et intrigante au camp d'en face que  le site web israélien, DEBKAfile, affilié aux milieux du renseignement sioniste la met en rapport avec des images que  "Téhéran a publié ce lundi d'une activité accrue dans son port spatial souterrain où l'un des quatre satellites, l'imagerie en orbite basse Zafar 2, serait en phase finale de préparation". 

"Cela indique également que l'Iran est peut-être plus proche de la capacité de monter une ogive nucléaire au sommet d'un missile ICBM d'une portée de 2 000 km puisqu'il possède une gamme complète de missiles à 2000 kms de portée soit la distance fatidique entre Téhéran et Tel Aviv. .. L'estimation des sources de renseignement américaines et israéliennes jusqu'à présent est que les Iraniens étaient à au moins deux ans du développement de la technologie nécessaire pour cette étape critique de la militarisation de son programme nucléaire. Selon des sources iraniennes, le satellite spatial devrait être à nouveau lancé par le missile Simorgh, qui a une portée de 4 000 km, depuis le port spatial Imam Khomeini.

Ce site souterrain est situé à l'extérieur de la ville de Katamaran dans la province de Kermanshah et près de Haj Abad dans la province de Hormozagan. Haj Abbad a été la première base de missiles iranienne et est désormais réservée aux missiles balistiques à combustible solide. Mais la "suffisance iranienne n'en reste pas là car parallèlement à ces activités spatiales, le CGRI ayant lancé ce samedi 110 nouveaux vedettes rapides depuis le port de Bandar Abbas, de classe Achoura et qu'il a doté de torpille comme pour défier l'US Navy et Israël qui ne cessent de mener des exercices conjoints en mer Rouge où Ansarallah, allié de l'Iran vient de s'installer presque à la porte de Bab el Mandeb à la faveur d'un retrait surprise des Emiarts de Hudaydeh. mais d'où vient cette tendance iranienne à défier les grandes puissances, à n'avoir peur de rien?", s'interroge le site.

Le journal Al Binaa qui paratit au Liban tente d'y porter une réponse dans un article signé l'analyste Sadr al- Hosseini.

"Des discussions approfondies ont lieu entre de nombreux analystes, chercheurs militaires et stratèges européens sur le secret de l'intransigeance iranienne dans les négociations nucléaires, qui se déroulent à Vienne depuis près de deux semaines. C'est une intransigeance qui  résulterait  selon leur évaluation, d'un excès de confiance en soi, que ce soit au niveau politique ou diplomatique, et surtout au niveau militaire. Mais à quoi rime cette attitude? Ces experts croient savoir que cela est dû à de nombreuses raisons, qu'il peut être lié à des facteurs de force stratégique iraniens cachés qui permettraient aux dirigeants iraniens de manœuvrer stratégiquement sur la base d'une puissance militaire supérieure qui empêcherait les ennemis de l'Iran de réfléchir sérieusement à la réalisation de tout opération militaire contre ce pays, aussi limitée soit-elle. S'il est superflu de souligner l'énorme différence de capacités militaires entre les États-Unis et l'Iran, ces experts attribuent toutefois la solidité de la position politique et militaire iranienne à deux types d'armements que l'Iran aurait développée sans ou avec la coopération des Russes"

Et l'article d'ajouter : " l'Iran posséderait un système de guerre électronique similaire au système de guerre électronique russe de type : Murmansk BN. Il s'agit d'un système de brouillage électronique conçu pour intercepter et brouiller ou couper les ondes radio hostiles. Ce système couvrent tout le spectre de l'onde courte (onde de transmission), à partir de trois à trente MHz (3-30 MHz), qui est l'onde utilisée entre l'armée de l'air, la marine et les centres de commandement et de contrôle au sien des forces armées américaines (plus des forces des alliés américains dans la région).

L'Iran doté d'un tel système, cela signifie que l'Iran peut perturber les communications ennemies dès que le système détecte un signal radio hostile, ce qui entraîneraient une déconnexion complète entre l'armée de l'air et la marine, opérant sur le théâtre d'opérations, et les centres de commandement et de contrôle. Une totale zizanie comme celle qu'on a vu d'ailleurs en janvier 2020 quand l'Iran a frappé Ain al Asad. Ceci conduirait d'emblée, à des nuées d'avions attaquants qui tombent sur le territoire iranien en l'occurrence, sans tirer un seul coup sur ces avions. Cela s'applique également aux navires, car ce système bloque les communications entre les flottes aériennes et maritimes et leurs centres de commandement en bloquant complètement les signaux satellite. Et des scènes pareils ont été vu à plus d'une reprise dans le golfe Persique lors des face-à-face Iran /Us Navy. Disons que les forces américaines ou israéliennes ne pourront mener aucune opération de combat, dans un rayon de cinq mille kilomètres."

Mais il y a plus : Il convient également de rappeler qu'il existe un autre système, complémentaire à ce système, en guerre électronique, déployé dans les régions et flottes russes et destiné à bloquer ou couper l'arrivée des signaux GPS, qui est le Système Krasukha/4 ( Krasukha 4) et que les Iraniens auraient eux aussi fabriqué. Cela signifie que les forces hostiles erreront sur le terrain, sans aucun contact, ni entre les forces au sol ni entre les forces et les centres de commandement. Ce qui fait que la guerre s'est terminée lç encore  sans qu'un seul coup de feu soit tiré.

Des chercheurs et stratèges européens concluent que l'Iran possède définitivement ces deux systèmes ou leurs équivalents, d'autant plus que des pilotes américains et de plus ne plus israéliens se sont plaints à plusieurs reprises, selon de nombreuses informations et reportages de journaux et magazines américains spécialisés dans les affaires militaires, que leurs avions, dont l'avion furtif F-35, ont été soumis à de fortes interférences électroniques dans les airs syriens, là où se trouvent les forces pro iraniennes ce qui  les a contraints à interrompre leurs missions et à regagner leurs bases.

Très récemment les F-15 israéliens ont été forcés à suspendre leur mission justement pour ce genre de problème. Mais la vraie raison de la confiance en soi iranienne va au-delà de ces armements. Les Iraniens et là ils sont en avance par rapport aux Russes et aux Chinois, ont prouvent qu'ils sont à même de se servir de ces armements . Ils on déjà bousillé les bases US, leur ont fait saigner et n'hésiteraient pas à recommencer". 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV