Sur fond des tentatives des milices kurdes soutenus par les États-Unis pour libérer des membres du groupe terroriste Daech, l’ambassadeur iranien à Damas souligne le soutien militaire de l’Iran à la Syrie.
Évoquant un niveau de coopération élevé entre l'Iran et la Syrie et une alliance qui dure entre les deux pays depuis le début de la Révolution islamique, l'ambassadeur iranien à Damas a souligné que la stratégie de l'ennemi contre Damas n'a pas changé et que seules de nouvelles tactiques sont désormais déployées.
« Confrontés à la guerre économique due aux sanctions de Washington, les deux pays se sont soutenus à différentes étapes de leur coopération », a affirmé Mehdi Sobhani, ambassadeur iranien à Damas.
« L'interaction dans les relations internationales comporte plusieurs niveaux tels que la coopération, le partenariat et l'alliance : nous sommes des alliés », a-t-il noté en poursuivant : « Nous avons dépassé les étapes et les niveaux initiaux et nous développons donc nos relations proportionnellement au niveau des relations entre deux alliés. »
En allusion aux pétroliers iraniens qui sont entrés au Liban depuis la Syrie, M. Sobhani a déclaré : « Cela confirme la capacité de l'axe de la Résistance à tenir ses promesses et l'incapacité de l'autre axe [occidental].
Les remarques de l’ambassadeur iranien à Damas notamment sur le soutient militaire de l’Iran à la Syrie et des capacités croissantes de l’axe de la Résistance interviennent alors que des sources proches de la milice kurde syrienne connue sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé que le groupe était prêt à libérer des centaines de terroristes de Daech de prison.
Les sources ont publié une liste sur laquelle figure le nom d'environ 700 habitants des provinces de Raqqa, de Hassaké et de Deir ez-Zor qui devraient être libérés par la médiation des nomades éminents du nord-est de la Syrie.
La liste, signée par un nombre d'éminents membres de tribus arabes, comprend les personnes arrêtées par les FDS entre 2014 et 2021 et détenues dans les prisons à Raqqa, al-Tabqa, Hassaké, Jerkin, al-Malikiyah, Alaya, al- Shadadi, al-Kasrah et le champ pétrolier d'Omar.
Selon les sources proches des FDS, soutenues par Washington, les membres de Daech qui sont censés être libérés sont des ressortissants syriens dont les crimes n’ont pas été prouvés ; ces derniers ne seront pas libérés si leur implication dans des crimes contre les civils est prouvée.
Lundi dernier, les FDS ont rejeté dans un communiqué la libération des prisonniers de Daech maintenus dans les centres de détention dans le nord-est de la Syrie en échange d'une compensation financière ; cependant le journal britannique The Guardian avait auparavant affirmé le contraire.
A l’heure qu’il est, les statistiques ne sont pas exactes sur le nombre de prisonniers de Daech détenus dans les prisons des FDS, mais on estime qu'il y en a environ 12 000, dont 3 000 sont des ressortissants étrangers qui proviennent de 54 pays, en plus d'environ 4 000 Syriens et 4 000 Irakiens.
Plus tôt, la province de Deraa avait été témoin de la mise en œuvre d'un accord de compromis entre le gouvernement syrien et les éléments armés négociés par la Russie. Suite à cet accord, l'armée syrienne est entrée dans le quartier de Daraa al-Balad dans la ville de Deraa, mais aussi dans d’autres villes et localités telles que Nawa, Tafas, Mazirib, Tal Shahab et le bassin de Yarmouk.