Il y a peu, Israël, totalement mis au pas en Syrie, que ce soit dans le ciel où ses raids ne sont plus que la perte d’énergie, de temps et d’argent ou encore au sol où ses supplétifs terroristes se réduisent comme peau de chagrin à Deraa entre autres, a tenté un coup médiatique, en relayant une fake news comme quoi Assad aurait mis à la porte le commandant en chef de la Force Qods pour la Syrie, le général de brigade Gafari. Et depuis des années en Syrie et ayant à son actif de mégas victoires comme celles d’Alep, de Khan Touman, de Quenitra entre autres, il s’est avéré ensuite que le haut conseiller militaire iranien avait dû depuis longtemps quitté la Syrie, sa mission y ayant pris fin avant même la mort en martyr du haut commandant de la Force Qods, le général Soleimani, assassiné en 3 janvier 2020 à l’« aéroport de Bagdad, mais que justement cet événement avait retardé son départ. Cette semaine, le grand général à qui revient le mérite d’introduire le concept de guerre asymétrique au sein d’une armée syrienne classique, a été chaleureusement salué et décoré par le ministère syrien de la Défense, mais encore par ces milliers de Syriens, sunnites, chiites ou kurdes à qui le général “va manquer”. Lors d’un discours marquant la cérémonie d’adieux au général, ce dernier a évoqué le principal danger qui guette la Syrie, au terme de 11 ans de combat acharné qui s’est soldé par la restitution de la quasi-totalité du territoire syrien, la fin du terrorisme, les premières marches arrières des USA et de leurs alliés de guerre et surtout la perspective du retour de la Syrie au sein du monde arabe. L’ancien commandant en chef de la Force Qods pour la Syrie a toutefois mis en garde contre les complots de l’ennemi qui visent à » démembrer l’Irak et la Syrie, affirmant que la République islamique d’Iran reste aux côtés des Syriens dans leurs efforts incessants pour libérer leur terre des mains des troupes étrangères et des groupes terroristes.
Le général Javad Ghaffari a fait cette remarque lors d’une cérémonie organisée en Syrie en remerciement de ses sacrifices à l’issue de sa mission antiterroriste de six ans dans le pays.
Ghafari était le troisième commandant des forces du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en Syrie, succédant le général de division Hossein Hamedani - qui est tombé en martyr lors d’une attaque terroriste de Daech dans la ville d’Alep (nord de la Syrie), le 7 octobre 2015 - et le général de brigade Mohammad Jafar Assadi.
« L’ennemi ne mettra pas fin à ses plans malveillants ; l’ennemi ne mettra pas fin à son occupation de votre terre. Ils prévoient de désintégrer la Syrie et l’Irak ; et les documents prouvent l’existence de tels plans. Ils veulent rester sur votre terre et la diviser et vous avez le droit de libérer votre terre », a-t-il affirmé.
« Nous, Iraniens, serons à vos côtés et vous soutiendrons. Nos forces et nos officiers seront parmi vous », a indiqué le commandant en chef en soulignant que « les nouveaux commandants du CGRI en Syrie continueront de vous soutenir dans la libération de votre terre ».
Ghaffari a conclu son discours en exprimant sa gratitude pour la tenue de la cérémonie et a déclaré : « Où que nous soyons, nous vous aimerons toujours du fond du cœur. »
« Ô grand commandant ! Nous n’oublierons jamais votre grandeur, votre sacrifice, votre héroïsme, votre ténacité et votre courage », a-t-il dit. « Et nous disons que vous étiez le meilleur d’entre nous et que votre grandeur restera dans notre esprit. Où que vous alliez, vous serez parmi nous et l’un des nôtres. Et nous vous offrons notre gratitude et notre reconnaissance. »
Syrie étant la cible d’une guerre US/OTAN/golfiens depuis 2011, l’Iran lui a offert un soutien consultatif militaire à la demande du gouvernement de Damas, permettant à l’armée syrienne d’accélérer ses gains sur divers fronts contre les groupes terroristes. Désormais, c’est contre l’occupation américaine et israélienne que cette assistance se poursuivra. Dans le but de piller les ressources de pétrole brut de la Syrie, les États-Unis y ont maintenu une présence militaire illégale et collaborent avec des militants qui combattent le gouvernement légitime de la Syrie. Imposant des sanctions paralysantes à Damas, Washington envoie ses troupes bombarder les positions de l’armée syrienne et des forces antiterroristes.
Certains alliés de Washington dans la région, dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont fourni des armes et un soutien financier aux militants dans l’espoir de renverser le gouvernement syrien. Des centaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions d’autres déplacées depuis le début du conflit en Syrie.
Le commandant quitte la Syrie alors qu’après la libération de M5, les opérations militaires de l’Iran ont été limitées puisque le gros des territoires syriens, libérés.
Toutefois, il existe aujourd’hui plusieurs centres de crise en Syrie dont l’un se trouve à Idlib qui, bien que réduit en taille après l’opération M5, comprend toujours une grande partie de la province d’Idlib et une partie de la province d’Alep, où dominent les groupes armés commandités par le groupe terroriste de Front al-Nosra.
Les régions étendues depuis Afrin jusqu’au nord de la province d’Alep et Madinat al-Bab jusqu’à Manbij, sont une autre source de crise dans le nord de la Syrie : l’armée turque y est entrée directement en action et a placé sous son commandement des groupes armés qui faisaient autrefois partie de l’Armée syrienne libre et opèrent maintenant dans la zone dont contrôle échappe au gouvernement syrien.
À l’heure qu’il est, la situation est au beau fixe par rapport à l’époque où au plus fort de la crise la quasi-totalité du territoire syrien est tombée aux mains des terroristes.
À l’ouest de l’Euphrate, qui est la partie continentale de la Syrie, la majeure des régions est actuellement contrôlée par le gouvernement syrien. Des villes importantes telles qu’Alep, Hama, Homs et Damas ainsi que Ghouta orientale et occidentale ont été sécurisées et sont contrôlées par Damas.