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Des sociétés images hackées, Ben Gourion dans l'obscurité, où va Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drones iraniens font peur à Israël. (Photo d'archives)

« Les drones iraniens, qui constituent une arme dangereuse et efficace entre les mains de Téhéran, sont devenus une source de préoccupation permanente pour les États-Unis et Israël », indique un analyste israélien.

Yoni Ben-Menachem, journaliste israélien, a écrit, dans un article, que les drones iraniens s’étaient transformés en une véritable arme dangereuse au Moyen-Orient.

« Les drones iraniens ont été remis par Téhéran à ses alliés en Irak et en Syrie ainsi qu’au Hezbollah, au Hamas et au Jihad islamique à Gaza », selon Yoni Ben-Menachem.

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« Ces drones sont devenus une source de préoccupation permanente pour Israël et les États-Unis ainsi qu’une arme dangereuse et efficace entre les mains de Téhéran. »

Le journaliste israélien a souligné que les drones changeraient la nature des combats aériens en Asie de l’Ouest et qu’ils joueraient un rôle important dans la prochaine guerre entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre.

« Une équipe américano-israélienne s’est mise sur pied à l’ère de Donald Trump afin d’examiner les dangers que représentent les drones iraniens. L’équipe continuera son travail sous Joe Biden aussi. »

Citant des sources concordantes, Times Israel a récemment rapporté que l’armée israélienne cherchait à renforcer ses antennes radars et ses systèmes de défense antiaérienne, notamment au nord des territoires occupés, pour qu’elle puisse contrecarrer une possible attaque au drone lancée par l’Iran.

Les préoccupations d’Israël ont été intensifiées après la frappe au drone iranienne visant, le 20 octobre, la base militaire des États-Unis à al-Tanf, en Syrie. Or, les drones iraniens ne sont pas la seule menace qui inquiète les Israéliens ; c’est aussi le cas des cyberattaques.

Mardi 2 novembre, un groupe de hackers appelé Moses Staff (Bâton de Moïse) a annoncé avoir mené avec succès une cyberattaque contre trois sociétés d'ingénierie israéliennes, quelques jours après avoir divulgué des fichiers obtenus en ciblant le ministère des Affaires militaires du régime.

Le groupe a précisé avoir frappé Ehud Leviathan Engineering, David Engineers et H.G.M. sans demander d'argent ou quoi que ce soit d'autre.

Il a également divulgué des données des entreprises israéliennes, y compris des projets, des cartes, des contrats, des photos, des lettres et des images de vidéoconférence.

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Des documents sur des projets d'infrastructure tels que des autoroutes et des systèmes publics d'approvisionnement en eau, ainsi qu'un appel d'offres concernant la construction à l'entrée de Qods figuraient également parmi les informations divulguées.

Les hackers ont déclaré que les informations qu'il avait exposées n'incluaient pas tout ce qu'il avait obtenu et qu'il divulguerait progressivement le reste.

Récemment, les hackers du groupe Black Shadow (Ombre noire) ont fait irruption dans les serveurs de la société israélienne Cyberserve, faisant tomber un certain nombre de sites web largement utilisés et avertissant la société qu'elle était en possession de données qui pourraient être divulguées.

Black Shadow a en outre exigé une rançon de 1 million de dollars en monnaie numérique pour arrêter la fuite.

Par ailleurs, Moses Staff a déclaré avoir accès à des documents confidentiels, notamment des rapports, des cartes opérationnelles, des informations sur les soldats et les unités, ainsi que des lettres et de la correspondance.

Lors d'une attaque précédente, il a divulgué des photos du ministre israélien des Affaires militaires Benny Gantz et des soldats de l'armée et une lettre de 2010 de Gantz au chef adjoint d'état-major et chef du renseignement des forces armées jordaniennes.

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Le groupe a également publié des fichiers Excel contenant les noms, numéros d'identification, e-mails, adresses, numéros de téléphone et même le statut socio-économique des soldats de l'armée israélienne, des étudiants en pré-militaire et des individus liés au ministère des Affaires militaires.

« Nous allons publier ces informations pour informer le monde entier des crimes des autorités israéliennes », a déclaré le groupe de piratage sur sa chaîne Telegram. « Nous vous surveillons depuis de nombreuses années, à chaque instant et à chaque étape. Toutes vos décisions et déclarations ont été sous notre surveillance. Finalement, nous vous frapperons alors que vous ne l'auriez jamais imaginé. »

Selon Moses Staff, le groupe a piraté plus de 165 serveurs et 254 sites internet et compilé plus de 11 téraoctets de données, dont Israel Post, le ministère des Affaires militaires, des fichiers liés à Gantz, la société Electron Csillag et la société Epsilor.

Le groupe a également noté qu'il n'oubliera pas « les soldats dont le sang est versé à cause de mauvaises politiques et de guerres stériles, les mères pleurant leurs enfants, et toute la cruauté et l'injustice faites au peuple de cette nation ».

Selon Jerusalem Post, personne ne sait encore si Moses Staff agit indépendamment ou s’il est soutenu par un pays.

Le 31 octobre, la chaîne Telegram Sabereen News a fait part d’une coupure d’électricité à l’aéroport de Ben Gurion.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV