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Comment les cinq drones ont brisé le rempart d'al-Tanf le 20 octobre?

Le mardi 26 octobre, presque au moment où Fox News, jetait une méga pavée dans la marre en affirmant que les 200 « instructeurs » US-britanniques-français basés à al-Tanf où ils ont pour mission non seulement d’entraîner les daechistes avant de les embarquer à bord des hélico de l’US Air force à destination de l’Irak, mais encore celle d’assister les F-16 israéliens, chaque fois qu’ils partent en mission pour pilonner la Syrie, savaient qu’ils allaient être pris le 20 octobre pour cible de la Résistance, et que partant, ils étaient en état d’alerte maximal et que malgré cela, pas un seul tir de Patriot, ni Dôme de fer encore moins d’Avenger n’est venu perturber l’opération des drones suicides iraniens, Haaretz, lui, faisait une autre révélation de taille, pas moins fatale, non plus, pour le camp d’en face comme quoi un F-16 sioniste aurait été verrouillé ces derniers temps par un radar « iranien » alors « qu’ il s’apprêtait à entrer dans le ciel de la Syrie, quelque part dans le Sud syrien ».

Le journal affirmait aussi et sans nous surprendre que le F-16 en question « aurait réussi, à détruire la batterie de missile anti missile qui lui avait tiré de dessus », sans pour autant, tenter et c’est là une chose parfaitement inouïe, d’apaiser les craintes fondée du lecteur israélien. Car avouons-le de l’une à l’autre révélation (Fox News et Haaretz), c’est un pan entier de la machine de guerre US-Israël qui s’écroule sous les yeux ahuris du monde entier, sans que celui-ci-empoisonné par la propagande ambiante s’en aperçoive : À al-Tanf, base située à deux pas de la Jordanie où l’US Air Force dispose depuis qu’elle a précipitamment quitté al-Udeid au Qatar, des milliers de soldats, des centaines de drones de reconnaissance et d’au moins de 12 batteries de PAC3 avec leurs radars phasés AN/MPQ-53  et interconnectés aux satellites, base, rappelons-le, ultra secrète enfouie dans les sables de Homs pour que la Résistance n’y ait jamais accès, base également ultra protégée via un bouclier humain du nom du camp de réfugié de Rukban, pas un seul missile intercepteur n’a été foutu d’être tiré contre l’essaim de drones assaillants.

Et pourtant deux des cinq drones «ennemis » seraient partis de T4, à une centain de kilomètres d’al-Tanf, ce qui rendait leur interception et abattage pas si difficiles que cela. Quant aux trois autres UAV que les stratèges du CentCom-Tsahal devraient à l’heure qu’il est, se demander comment ils ont fait pour quitter si facilement l’Irak, et traverser la frontière syro-irakienne et venir retrouver le reste de l’essaim à al-Tanf, là où il faut et quand il faut, les radars US à Ain al-Asad, à al-Anbar voir à Harir (Erbil) en auraient pu néanmoins détecter une toute petite trace. Mais Que dalle !

Cette nuée de drones « iraniens » aussi performant sinon plus que la fameuse nuée de drones d’Ansarallah, laquelle a bousillé en 2019 Aramco pour avoir à jamais inversé la cours de la guerre, a échappé allègrement et en toute furtivité au réseau de DCA intégré US-Israël-OTAN dans la région. Mais comment bon sens ?! Il y a de forte chance que cet essaim ait pu l’avoir fait grâce à un tout ensemble d’appareils que Elbit, Lockheed Martin et Cie n’en ont la moindre idée, genre ce système de « vol collectif » que le CGRI a dévoilé en février et qui opère sur base d’un algorithme propre à partager un essaim entre un « leader » et ses « coéquipiers » de façon à ce que les drones, tout en ayant dans leur mémoire les images pré enregistrés SAR de la cible, puissent communiquer entre eux et avec leur base. Plus d’un expert parieraient aussi sur les capacités de suppression et de guerre électronique de chacun des drones de cet fatidique essaim qui a frappé al-Tanf le 20 octobre étaient aussi dues à deux autres dispositifs, eux aussi assez récemment dévoilés, Taha 1400 ou TIAM 1400. Et à quoi renvoient ces noms ?

Taha 1400, c’est un dispositif qui consiste en un système perturbateur de radars de surveillance aérienne de l’ennemi embarqué sur le drone. Ce système utilise des antennes directionnelles, couvre intelligemment une large zone d’opération et maintient la sécurité de vol de divers drones dans la zone ennemie. De plus, le poids léger du système à basse tension et sa capacité d’installation rapide et facile sont les points forts de Taha 1400. Quant au TIAM 1400 c’est un système d’autodéfense UAV qui a la capacité de détecter et d’identifier les radars de surveillance et de guidage de l’ennemi. Ce système dispose de bandes de fréquences ayant la capacité de détecter divers types de signaux radar de surveillance aérienne et de transmettre intelligemment le signal reçu au perturbateur afin de le contrer. 

Vidéo: l'attaque de 2017 au drone contre Daech à Deir ez-Zor

Face à ce complexe Taha-TIAM-appareil de vol collectif, al-Tanf, l’une des bases les mieux loties de l’Amérique au Moyen-Orient a cédé pour le grand malheur des États-Unis mais aussi d’Israël. Car ce qui vient d’émerger dans le triangle Syrie-Irak-Jordanie et ce, sous le nez et la barbe des Américains, c’est une Armée de l’air asymétrique et son centre de commandement, mobile, redoutablement précis et terriblement furtif et capable de mettre au pas la DCA américaine. Ce n’est plus le seul Dôme de fer mais le Patriot et THAAD compris. Et c’est là que prend tout son sens la seconde révélation-aveu de taille de ce mardi 26 octobre du camp d’en face à savoir ce F-16 israélien, intercepté par les radars made in Iran de la Syrie.

Et comment ? À la « furtivité » de la Résistance s’oppose la parfaite « visibilité » US-Israël. Ce n’est pas sans raison d’ailleurs qu’une fois la nouvelle de ce F-16 intercepté annoncée, le journal Israélien Haaretz se lance dans tout un délire, croyant y avoir vu « les prémisses d’un réseau de missiles intercepteurs que l’Iran a déjà déployé en Syrie, en Irak et à Gaza » et qui « va de pair avec les capacités de drones propres à chacun de ces pays et qui à la faveur des alliés de l’Iran, vise droit l’entité sioniste. Haaretz écrit : 

« Outre les menaces auxquelles sont exposées les défenses aériennes d’Israël depuis bien longtemps et qui viennent de Gaza ou encore peuvent venir du Liban, il y a désormais des tirs de missiles intercepteurs et surtout les drones qui viennent de faire leur apparition à al-Tanf. L’attaque du 20 octobre l’a prouvé, les attaques par drones sont particulièrement difficiles à détecter car les drones sont plus difficiles à identifier que les avions pilotés relativement grands… les responsables israéliens considèrent l'attaque dévastatrice de 2019 contre les installations pétrolières d'Aramco en Arabie saoudite comme un tournant et ils ont raison. C'était une attaque complexe qui a pu contourner les défenses américaines et saoudiennes. Quiconque dit que cela ne pourrait nous arriver n'est pas un professionnel... Pire depuis cette date, tous les essaims de drones iraniens tendent à se réduire de taille au profit d’une furtivité et d’une précision qui laissent pantois. Et l’attaque contre al-Tanf en a été la terrible illustration. »

Et le journal de conclure : « Les Syriens ont réussi à diminuer le temps de réponse aux frappes aériennes israéliennes et à augmenter leur capacité à détruire les missiles tirés par Israël en direction de la Syrie. Mais on en est pas au bout de nos surprises puisque leurs radars made in Iran réussissent désormais à localiser nos chasseurs non seulement dans le ciel de la Syrie ou dans le sud du Liban mais encore dans l’espace aérien israélien… Et si s'ajoute à ceci, la cécité de Dôme de fer à localiser les projectiles entrant le boucle est bouclé… notre capacité de défense aérienne est morte. Notre capacité d’offensive aérienne, elle, agonise. » 

Décidément, la double révélation du 26 octobre ne peut avoir qu’un seul nom... "US/Israël a perdu la bataille du ciel".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV