Dans un rapport analytique, le journal Al-Quds Al-Arabi a fait allusion à la possibilité d'une confrontation militaire entre l'Iran et Israël, sans manquer de souligner que depuis une décennie, l’Iran est à l’origine de 80% des défis qui menacent la sécurité d’Israël.
« Au moins quatre menaces directes peuvent être identifiées : la première menace provient du Hezbollah contrôlé par l'Iran. La seconde est la tentative de l'Iran de créer une force militaire en Syrie, similaire à celle du Hezbollah libanais. La troisième est la tentative de l'Iran de lancer une cyberattaque contre Israël. La quatrième est la capacité de l'Iran à attaquer Israël à l'aide de missiles de croisière et de drones armés en provenance de Syrie, d'Irak et du Yémen. Aujourd'hui, bien que l'Iran et les États-Unis déclarent vouloir revenir à l'accord nucléaire, le fossé entre eux semble insurmontable. L'Iran insiste sur trois points : premièrement, une reprise des négociations n'est possible qu'après la levée des sanctions américaines. Deuxièmement, tout ce qui a été acquis ces dernières années dans la production et le développement de la technologie nucléaire, y compris de grandes quantités d'uranium enrichi, reste inchangeable, et du point de vue de l'Iran, cela n'est pas négociable. Troisièmement, les restrictions sur le programme nucléaire iranien conformément au PGAC, sont pour une durée de dix ans qui expireront en 2025, et l'Iran s'attend à opérer librement à partir de cette date », peut-on lire dans l’article d’Al-Quds Al-Arabi.
Et le journal d’ajouter : « Bien sûr, ne pas parvenir à un nouvel accord est beaucoup plus probable que d’y accéder et de résoudre les différends. Cette situation nous ramène à 2011 et pose de diverses menaces dont deux scénarios qui mettent en garde contre une confrontation militaire avec l'Iran ; le premier scénario prévoit une attaque directe contre Israël avec des missiles et des drones utilisés par des groupes sous commandement iranien, similaire à l’attaque menée il y a deux ans contre les installations pétrolières d’Aramco, paralysant la production du pétrole en Arabie saoudite pour une durée considérable. Le deuxième scénario concerne la question du nucléaire iranien. Si aucun accord n'est trouvé entre les États-Unis et l'Iran, Israël pourrait chercher à attaquer les installations nucléaires iraniennes. »
Exposé aux missiles iraniens, Israël ne cesse de prétendre paralyser le gouvernement iranien par des cyber-attaques, indiquent certaines sources; même le journal Haaretz n'hésite pas à ridiculiser cette allégation.
Le journal israélien a qualifié de « pensée chimérique » l'idée du régime sioniste selon laquelle il pourrait renverser le gouvernement de la République islamique d'Iran par des cyberattaques.
« Si les récents événements liés à la cyber-attaque contre les stations-service en Iran sont l’œuvre d’Israël, « cela reflète l'échec [d'Israël], pas son activisme », a écrit Haaretz.
« Certains prétendent que les cyber-attaques saperont la stabilité du gouvernement iranien. Pour le moment, cet argument ressemble à de la pensée chimérique. Il est vrai que de telles attaques causeront des problèmes à l'Iran, mais il est très douteux que ce chaos constitue une menace pour le gouvernement iranien », conclut le journal israélien.