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Ces missiles de la Résistance qui chassent les Apaches dans l’air

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une fondation américaine classe l'US Air Force comme « faible » dans un nouveau rapport. (Photo d'illustration)

L’US Air force s’effondre-t-elle ? Visiblement. Alors même que le ciel du Moyen-Orient se rétrécit de jour en jour pour les avions et chasseurs US, que drones et missiles de la Résistance mènent la vie dure aux bases militaires US, une certaines voix argue de la lourdeur et de la vétusté de la flotte aérienne US, façon de baliser le terrain sans doute a son retrait du Moyen-Orient. C’est aussi ce que laisse entendre la décision US de créer une Task Force de drone 59 à Bahreïn, espèce de plan B aérien propre à faire face aux répercussions au séisme aérien en cours en Asie de l’Ouest. En Irak l’US Air force n’est plus que l’ombre d’elle-même. À preuve, Washington et ses alliés ne sont pas en mesure de fournir à l’Irak des équipements militaires, faute de ressources financières, selon un ancien responsable du Pentagone.

Le général de brigade Mark Kimmitt, un ancien haut responsable du Pentagone chez l’administration Bush et directeur adjoint des opérations et porte-parole militaire en chef en Irak, a déclaré, lors d’un entretien avec la chaîne de télévision Al-Hurra, que le budget militaire des États-Unis ne leur permettait même pas de maintenir les F-16.

« Les dépenses ne se limitent pas aux frais de formation ou d’organisation de forces. Il faut une bonne somme pour maintenir les équipements et les armements. En plus, reste à savoir si ces équipements et armements suffisent pour neutraliser les menaces auxquelles fait face l’Irak. »

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Interrogé pour savoir s’il n’incombe pas aux États-Unis d’aider l’Irak à faire asseoir une stabilité durable, Mark Kimmitt a répondu : « Oui, mais dans une certaine mesure, car les États-Unis et leurs alliés de la coalition souffrent de pressions économiques. Nous en avons même parlé au chef du Pentagone. En effet, ni le budget consacré à l’Irak ni les aides financières fournies par les États arabes du golfe Persique ne suffisent pas pour acheter et maintenir tous ces équipements et armements. »

Bien que les problèmes budgétaires soient une réalité à ne pas démentir, les propos de ce genre pourraient être destinés à éclipser une réalité plus grande : le ciel d’Irak ne sera plus sûr pour les aéronefs américains.

À peine quelques heures après une attaque visant la base américaine d’al-Tanf, en Syrie, mercredi 20 octobre, l’armée américaine a rencontré une autre surprise : un groupe inconnu a tiré un mystérieux missile vers une zone voisine de la base aérienne de Harir, située dans la province d’Erbil, et a ainsi envoyé un message d’avertissement pour les forces aériennes des États-Unis.

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Cet étrange missile, ayant le code de 358, est considéré en tant que missile sol-air au Yémen. Le missile s’est laissé constater, pour la première fois, il y a deux ans dans les eaux territoriales du Yémen. Le missile 358 a jusqu’ici détruit trois drones de l’aviation saoudienne qui survolaient la province de Maarib, selon les experts militaires et les images publiées par Ansarallah.

Le missile 358 est une munition vagabonde (en anglais « loitering munition »). C’est-à-dire que sa cible n’est pas désignée directement par l’opérateur de celle-ci, mais par d’autres opérateurs.

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L’expérience de la guerre au Yémen montre que le missile 358 est une arme performante et appropriée pour viser les cibles lentes telles que les drones et les hélicoptères de transport et de combat ; il s’agit des aéronefs qui sont largement utilisés par l’armée américaine en Irak et qui effectuent des dizaines de vols dans les régions comme Erbil, Aïn al-Asad et Bagdad.

En tirant un missile 358 tout près de la base aérienne de Harir, la Résistance irakienne voulait transmettre un message à l’adresse des forces aériennes des États-Unis ; toute offensive de l’US Air Force contre les positions de la Résistance en Irak provoquera un raid aérien visant les aéronefs des occupants.

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Par ailleurs, la Fondation Heritage a classé à la fois l’US Air Force et l’US Space Force comme « faibles » dans son indice 2022 de la force militaire américaine publié le 20 octobre, citant des problèmes allant d’un faible niveau de préparation et d’investissements désalignés dans les plates-formes de quatrième génération à une sensibilisation insuffisante au domaine spatial.

Heritage, un groupe de réflexion conservateur à Washington, a évalué la capacité de l’US Air Force comme « marginale », son rang intermédiaire, tout en notant l’état de préparation et l’ensemble de l’Air Force comme « faible » sur une échelle de cinq points allant de très faible à très fort.

Le faible classement de l’US Air Force en termes de préparation dépend d’une moyenne annuelle de 130 heures de vol pour les pilotes et d’un investissement insuffisant dans des avions furtifs de cinquième génération les plus capables de faire face à leurs pairs. La Force spatiale a été considérée comme « faible » dans tous les domaines.

« Dans les forces aériennes, nous sommes un peu intrigués par sa stratégie d’investissement », a déclaré le rédacteur en chef de l’indice, Dakota Wood. L’analyste a déclaré que l’US Air Force « dépensait davantage en recherche et développement pour avoir une armée de l’air qu’elle aimerait avoir dans les années 2030, alors qu’elle n’achète pas assez d’avions pour remplacer sa flotte actuelle vieillissante ».

Les exigences de deux décennies de guerre ont épuisé la flotte, qui a une moyenne d’âge de 31 ans. Les dollars de recherche et développement continuent de dépasser les achats, et l’US Air Force prévoit de supprimer 137 chasseurs et 32 ​​ravitailleurs de sa flotte d’ici la fin de l’exercice 2022.

« L’USAF est actuellement à 86 % de la capacité requise » pour mener deux opérations d’urgence régionales majeures, selon le rapport.

« Cependant, la disposition de ces actifs limite la capacité du service à les déployer rapidement dans une région en crise.

En utilisant la stratégie de défense nationale de 2018 comme point de repère, le rapport cite des taux de capacité de mission compris entre 52 et 74 % pour les avions traditionnels (quatrième génération et moins) comme insuffisants pour faire face à un rival. Il note également un manque de 1 925 pilotes, un nombre qui s’est légèrement amélioré au cours de la dernière année en raison du manque d’embauche commerciale pendant la pandémie de COVID-19. Le rapport a également mis en évidence des taux de sortie historiquement bas à moins de 1,5 par semaine et un temps de vol à 131 heures par an.

Récemment, l’armée de l’air américaine a confirmé le crash d’un avion furtif B-2 dans un aérodrome, après quelques jours de black-out médiatique.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV