Plus d'une semaine après l'annonce des résultats truqués des législatives, les sites-in et les protestations se poursuivent à travers l’Irak.
Le Sud, le Centre et l'Ouest, les manifestants exigent le dépouillement manuel des bulletins que les compteurs électriques émiratis ont largement manipulé....Mais Sadr dont le Courant a pour l'heure remporte 73 sièges au Parlement ce qui le pousse à composer avec d'autres courants, est-il vraiment ce que le laisse entendre le trio US-Riyad-Abou Dhabi à savoir prêt à dissoudre les Hachd, et partant à composer avec les USA? »
Harakat al-Nujaba : nous attaquerons les forces américaines si elles ne quittent pas l'Irak d’ici la fin de l’année
Par la voix de son porte-parole, Nasr al-Shammari, le mouvement de résistance islamique irakienne, al-Nujaba, a promis d’attaquer les militaires américaines, s'ils ne quittent pas ce pays d'ici la fin de l'année.
Lors d’une interview accordée à la chaîne irakienne, Al-Soumaraih, Nasr al-Shammari, a annoncé le refus d’al-Nujaba de participer à des compétitions politiques avant d’insister sur le droit du peuple irakien à contester la mauvaise action de la commission électorale, d’après le bureau de l'information et communication du mouvement al-Nujaba en Iran.
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Mettant l’accent sur la contradiction entre les résultats définitifs et ceux indiqués dans les bureaux de vote, al-Shammari a critiqué l'annonce prématurée des résultats faite avant la fin du processus de dépouillement mais aussi l'empêchement de la présence de représentants des candidats dans les centres de dépouillement manuels.
« Nous avons une position indépendante et nous ne soutenons pas les partis, mais nous avons documenté les fraudes [électorales] de la commission », a-t-il précisé.
Refusant de se faire passer pour le porte-parole des manifestants, il leur a réservé le droit de manifester de manière pacifique.
« Mais je dis aux sources d’imitations, à Seyyid Moqtada Sadr, à Nouri al-Maliki et à la coalition al-Fath que l'Irak est incapable de se retrouver face à un destin inconnu, et nous devons sortir de cette crise avec la moindre perte », a-t-il préconisé.
Le porte-parole du mouvement al-Nujaba a également accusé les Émirats arabes unis d'avoir interféré dans les élections irakiennes et a déclaré : « Bien que le processus électoral soit lié à notre sécurité et souveraineté nationale, le serveur de réseau de dépouillement des votes est situé aux Émirats arabes unis sans être surveillé par nos institutions ; les positions des Émirats arabes unis envers l'Irak sont bien connues ».
Quant à la position du Comité de coordination de la Résistance irakienne sur les élections, il a affirmé : « Le Comité n'a pas encore nommé de porte-parole et je ne peux pas parler en son nom. Mais je déclare que les groupes de résistance ne sont pas descendus dans les rues avec leurs surnoms, ceux qui manifestent sont les partisans des partis politiques dont certains représentent des groupes de Résistance. Les partisans de la Résistance ont le droit de prendre part aux manifestations bien que ces mêmes factions n’y sont pas présentes. L'arme de la Résistance ne sera utilisée que contre les occupants et la Résistance refuse d’avoir une présence armée dans les manifestations. »
Al-Shammari estime que le Courant sadriste fait partie des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi) et n'a pas l'intention de les dissoudre.
« Il se peut que le Courant sadriste ait des idées sur les Hachd al-Chaabi », a-t-il affirmé en ajoutant : « Le Courant Sadr cherche à occuper le poste de Premier ministre, alors que dans la situation actuelle la formation d’un gouvernement par un seul groupe sans le consentement d’autres partis semble peu probable.
Évoquant la conférence tenue à Erbil sur la normalisation des relations avec l'entité sioniste, le porte-parole d’al-Nujaba a poursuivi : « La région du Kurdistan irakien, qui entretient des relations avec Israël depuis longtemps, a prétendu ne pas avoir été au courant. Malheureusement, le gouvernement central irakien n'a aucun contrôle sur la région du Kurdistan irakien et ne met en œuvre les accords entre les deux parties qu'unilatéralement. Après la conférence sur la normalisation, ils ont convenu de tenir une assise en présence des criminels baasistes. »
Al-Shammari a annoncé qu'il n'était pas au courant de la prolongation du cessez-le-feu entre les groupes de résistance et les occupants américains, avant d’ajouter : « Dans les jours qui ont précédé les élections, les forces américaines ni leurs bases en Irak n'ont pas été prises pour cible. Bien sûr, les groupes de résistance ont réitéré qu'ils n'avaient conclu aucun accord de cessez-le-feu avec les Américains, mais nous avons fixé un délai au gouvernement irakien pour négocier. Par conséquent, si les États-Unis ne s'engagent pas à retirer leurs forces d'Irak d’ici la fin de l’année, leurs intérêts dans notre pays seront attaqués à 100% ».