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Ankara bombe le torse et cumule les pertes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée turque subit de lourdes pertes à Idlib en Syrie. (Illustration)

L’explosion d’une bombe en bordure de route sur le chemin d’un convoi militaire turc à Idlib, en Syrie, a tué au moins deux soldats et en a blessé cinq autres.

Les médias locaux ont rapporté, vendredi 15 octobre, qu’une bombe avait explosé au passage d’un convoi militaire turc dans les zones occupées à Idlib, en Syrie, d’après Sputnik.

Selon la version livrée par Avia.pro, il s’agit d’une tentative de l’armée turque de transférer des renforts supplémentaires à Idlib ; une démarche qui s’est soldée par d’importantes pertes dues à l’attaque russo-syrienne.

Menée probablement par un engin piégé ou un drone kamikaze, l’attaque a infligé de lourdes pertes à l’armée turque dont la destruction d’un blindé Kipri comme le montrent les vidéos présentées par Avia.pro et qui font état de deux morts parmi les soldats turcs et de cinq blessés qui sont dans un état critique.

Les sources syriennes rapportent, quant à elles, que l’attaque contre le convoi militaire turc a été menée par un missile guidé antichar ATGM et ce, depuis une position pré-équipée.

L’attaque russo-syrienne survient alors que plusieurs milliers de militaires et terroristes turcs, dirigés directement par Ankara, ont commencé à s’infiltrer dans les zones de déploiement des troupes syriennes. Les affrontements du week-end dernier sont donc signe que l’opération militaire offensive turque à Idlib dans le nord de la Syrie passe de la phase passive à la phase active.

Par ailleurs, un avion militaire turc est entré dans l’espace aérien syrien la veille et a largué des tracts sur Tall Rafat appelant les habitants à quitter la zone en raison d’une opération de nettoyage visant à chasser les forces kurdes de la ville.

Les images diffusées par Avia.pro montrent l’avancée des terroristes turcs dans les zones où se déroulent les opérations militaires turques « Rameau d’olivier » et « Bouclier de l’Euphrate ». Les militants turcs entrent dans la région à bord des camionnettes et sont principalement armés de mitrailleuses de gros calibre et de canons antiaériens bitubes. Ce qui laisse croire que les militants sont prêts à attaquer des cibles aériennes en cas d’une intervention russo-syrienne.

Or, les experts avertissent que toute la violation des accords avec Moscou exposera des centaines d’équipements et des milliers de militaires à la solde de la Turquie aux bombardements de l’aviation russe qui pourrait recourir le cas échéant au déploiement des bombardiers à longue portée Tu-22M3.

À l’heure qu’il est les systèmes de défense aérienne syriens déployés dans la province d’Alep sont en pleine alerte, et les tentatives de l’armée turque d’attaquer ces zones du Nord syrien seront immédiatement entravées par des tirs de missiles.

La nouvelle intervient alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’Ankara prendrait de nouvelles mesures en Syrie dès que possible. Les propos ont fait suite à une récente attaque menée par les Unités de protection du peuple (YPG) qui s’est soldée par la mort de deux soldats turcs. Pour Ankara les YPG sont liées au PKK que la Turquie considère comme groupe terroriste.

A l’issue du conseil des ministres, le président turc a souligné la détermination de son pays à éliminer la menace des YPG en déclarant : « Notre patience s’épuise, la Turquie est déterminée à éliminer les menaces dans le nord de la Syrie. »

Erdogan, dont le taux de popularité a atteint l’un des niveaux les plus bas de tout son mandat, est allé jusqu’à menacer l’armée syrienne de « coups écrasants » et que la situation changerait radicalement pour Damas.

Pour rappel, le ministère turc de l’Intérieur a annoncé le 10 octobre, que deux officiers de l’armée turque avaient été tués et deux autres blessés lors d’une attaque des YPG en Syrie. Le ministère a déclaré que les YPG avaient attaqué un véhicule blindé avec un missile guidé dans la zone où se déroulent les opérations dites « Bouclier de l’Euphrate ».

Dans ce contexte, le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a dénoncé lors d’un discours prononcé à l’occasion du 66e anniversaire de la fondation du Mouvement des non-alignés, le fait que certains pays poursuivent leurs plans géopolitiques en Syrie et dans la région sous les auspices de la coalition internationale contre le terrorisme de Daech.

En visite dans la capitale serbe, Belgrade, le chef de la diplomatie syrienne a précisé que « la Turquie poursuit clairement ses ambitions coloniales en attirant des terroristes du monde entier et en essayant de détruire la Syrie ».

Le ministre syrien des Affaires étrangères a poursuivi en soulignant que l’approvisionnement en eau des habitants du nord-est de la Syrie avait été coupé, affirmant que la Turquie avait empêché l’eau d’atteindre la station de pompage d’Alouk à 25 reprises et avait réduit la quantité d’eau entrant en Syrie depuis l’Euphrate, rappelant que la démarche va à l’encontre de la Charte des Nations unies et du droit international et a infligé des dommages irréparables à la vie de millions de Syriens.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV