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Le dialogue ne reprendra que suivant l’ordre du jour iranien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La récente réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA n'a adopté aucune résolution contre l'Iran. ©IRNA via Twitter

L’Iran ne s’assoira pas à la table du dialogue nucléaire conformément aux instructions de l’Occident et des États-Unis et le nouveau gouvernement a déjà posé ses conditions ; les négociations ne doivent pas aborder un sujet autre que nucléaire, d’autant plus que les avoirs de l’Iran à l’étranger doivent être débloqués. Preuve à l’appui, le ministre iranien des Affaires étrangères a parlé lundi au téléphone avec son homologue britannique, lequel a annoncé l’engagement concret de son pays à rembourser les dettes envers l’Iran.

À ce propos, le quotidien Al-Araby al-Jadeed, publié à Londres, examine, dans un reportage, les conditions récemment posées par Téhéran pour reprendre les négociations nucléaires : « Après l’échec des négociations indirectes entre Téhéran et Washington, censées trouver une solution pour restituer l’accord nucléaire, et le gel de ces négociations, sur la demande de l’Iran, en raison du transfert du pouvoir de Hassan Rohani à Ibrahim Raïssi, aucun dialogue n’est en cours. » 

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« D’autre part, des pressions montent d’un écran à Vienne pour une relance de négociations ; les ministres français et allemand des Affaires étrangères ainsi que Josep Borel, responsable de la politique extérieure de l’Union européenne, ont établi des contacts téléphoniques séparés avec Hossein Amir-Abdollahian, nouveau chef de la diplomatie iranienne », indique Al-Araby al-Jadeed.  

En outre, le président français, Emmanuel Macron, s’est entretenu au téléphone avec son homologue iranien, deux fois en un seul mois.

Lors d’un entretien téléphonique avec Charles Michel, président du Conseil européen, Ebrahim Raïssi a réitéré la transparence du programme nucléaire iranien. « La nouvelle coopération en cours entre l’Iran et l’Agence met en évidence la volonté de Téhéran pour faire preuve de la nature bien claire de ses activités atomiques alors que l’approche contre-productive de l’Agence entrave les négociations », a déclaré le président iranien. 

Selon Al-Araby al-Jadeed, « l’Iran a déjà posé ses conditions pour la reprise de négociations : Téhéran ne reprendra pas les discussions conformément aux instructions de l’Occident et des États-Unis, d’autant plus que la relance des négociations ne devrait pas être assujettie à des sujets autres que le nucléaire. »

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« L’Iran a également demandé aux États-Unis, via les Européens, que ses avoirs à l’étranger soient débloqués. De leur côté, les Européens ont souligné que les États-Unis étaient prêts à débloquer les avoirs de l’Iran ; un geste destiné à encourager l’Iran à se lancer dans un nouveau dialogue. »

Emmanuel Macron, qui joue à l’intermédiaire entre Téhéran et Washington sur la demande de Joe Biden, assure que Washington s’est dit prêt à débloquer les avoirs de l’Iran. Selon Macron, « l’Iran cherche à faire débloquer 20 milliards de dollars de ses avoirs au Japon, en Corée du Sud et en Europe ». 

Citant des sources proches du gouvernement iranien, al-Araby al-Jadeed a écrit : « Le gouvernement iranien entend entrer en dialogue avec une nouvelle approche et une nouvelle instruction, dans le cadre d’une loi baptisée « mesures stratégiques pour abolir les sanctions américaines ». En vertu de cette loi, le dossier des négociations nucléaires sera soumis au Conseil de sécurité nationale au lieu du ministère des Affaires étrangères et une nouvelle équipe va gérer les discussions pour que le ministère des Affaires étrangères puisse s’occuper, en toute liberté, de l’essor des relations extérieures et de la diplomatie économique de l’Iran, notamment vis-à-vis des pays asiatiques. » Cela veut dire que c’est le vote du Parlement iranien qui déterminera l’ordre du jour des pourparlers nucléaires à venir avec les puissances, ce qui marque une victoire historique pour la République islamique d’Iran. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV