Est-ce un remake du Golan que la Russie de Poutine faire voir là aux israéliens? Depuis le coup de colère du MAE de l'entité, lors de son point de presse conjoint avec Lavrov à Moscou, où Lapid a presque crié "Israël ne restitue pas le Golan à la Syrie", une crainte croissante semble s'emparer des milieux militaires en Israël. Surtout par tout ce qui se passe à Deraa. Ce dimanche et pour la troisième journée consécutive, l'armée russe s'est affichée en parade avec l'armée syrienne à Deraa al-Balad, une armée syrienne, accompagnée par ses unités de forces populaires. Or Israël n'est pas aussi bête pour ne pas comprendre que cette force volontaire créée, entraînée par le Hezbollah et la Résistance vient de remporter là une victoire stratégique sur Israël puisque désormais maître de Deraa al-Balad et ce, sur le dos des "rebelles armés" que l'entité, via ses réseaux au Golan, finançaient à l'effet d'insécuriser le sud de la Syrie. Un peu pour enfoncer le clou, le centre de réconciliation russe a tenu à souligner ce changement radicale de la donne, en affirmant que les forces syriennes et russes ont hissé le drapeau national syrien en haut des bâtiments officiels comme pour signer la fin de "la rébellion".
" Après tant d'efforts fournis de notre part, la Russie finit par s'aligner sur la politique iranienne en Syrie, ce qui est loin de profiter à Israël. Prenons le cas de la trêve récente à Deraa. S'il est vrai que ce cessez-le-feu pourrait mettre un terme à 75 jours du siège par l'armée syrienne des rebelles de Deraa, il n'en reste pas moins que ces derniers n'ont que très peu de choix, ce qui fait que certains d'entre eux, ont choisi de quitter la Syrie pour la Jordanie. Or ceci changerait le rapport de force ne faveur de la Syrie et partant pour le Hezbollah et placerait Israël dans une difficile situation et ce d'autant plus que Deraa est limitrophe du Golan. Evidemment avoir les forces du Hezbollah déguisés en soldats syriens qui après s'être largement implantés à Quneitra et à Qalamoun, vendraient se déployer sous le nez de nos soldats à Deraa et tout ceci parce que la Russie nous a fait le même coup qu'au Golan syrien, n'a rien de réjouissant ni ne nous assure sur la bonne volonté de Poutine pour coopérer avec Israël. Puis cela fera même un point de gagné pour l'Iran. Vous demandez comment?
Et bien l'Iran et ses alliés irakiens contrôlent Abou Kamal/Qaem, dans le sud est de la Syrie, là où ils possèdent des bases que meme les raids US n'ont pu démanteler et c'est de là qu'ils comptent attaquer Israël pour toute confrontation à venir. Depuis 2018 Tel-Aviv misait sur la Russie pour empêcher une implantation irano-Hezbolalh dans le sud ouest à Deraa. Or étape par étape la Russie a réussi à réduit le poids et l'influence des rebelles, puis de connivence,ce avec la Syrie et l'Iran à les ligoter, et à présent elle les jette dehors. Ajoutez à ceci l'action russe contre l'Armée de l'air israélienne, et son appui à la DCA syrienne qui a privé l'armée de l'air de la possibilité de frapper largement les cibles iraniennes en Syrie. En Israël on se demande le pourquoi de ce virage russe et on ne trouve pas de meilleurs explication si ce n'est la perspective d'un retrait Us de la région et le fait que les Russes ont tendance à jouer les cartes gagnantes"
Et le journal ne croit pas si bien dire : cette carte gagnante qui semble avoir aligné Moscou sur la position de la Résistance se joue en effet en partie au Liban où le Hezbollah a mis en échec et mat les USA via ces pétroliers iraniens qui sont arrivés depuis une semaine à Baniyas et qui envoient leur cargaison au Liban à bord des camions-citernes et qui font brandir la perspective d'une inclusion à fond du facteur de la Résistance en Méditerranée!
Le ministre syrien du Pétrole, Bassam Tohmé, a d'ailleurs annoncé que la Syrie recevrait du gaz en échange d'un gazoduc "arabe" traversant son territoire
“Le gazoduc arabe à l'intérieur de la Syrie est prêt d'ors et déjà à transférer du gaz”, a affirmé Bassam Tohmé, cité par Al-Ahad. Déclarant que l'oléoduc a été ciblé par des terroristes des dizaines de fois, il a souligné que la réparation de l'oléoduc a coûté plusieurs milliards de livres syriennes. Le ministre syrien du Pétrole a déclaré que selon le protocole d'accord entre la Syrie et l'Egypte en 2000 et l'adhésion de la Jordanie en 2001, chaque pays était tenu de construire une partie de l'oléoduc sur son territoire. Selon Tohmé, le pipeline mesure 320 kilomètres et 36 pouces de diamètre et va depuis la frontière jordanienne jusqu’à la station-service Al-Rayyan dans le centre de la Syrie. Ce gazoduc a la capacité de transférer 10 milliards de mètres cubes de gaz par an. En fin de compte cette coopération avec les pays arabes est un pas vers la reprise des relations, ce qui est dans l'intérêt de l'économie syrienne et réduit les effets des sanctions américaines oppressives.
Or ce gazoduc "arabe" est placé sous l'ombre invisible du Hezbollah après que le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a souligné que des navires-citernes navigueraient de l'Iran au Liban pour résoudre la crise de carburant dans le pays. Pourquoi Poutine qui explore depuis un an les côtes syriennes à la recherche du gaz offshore devrait se priver de la possibilité d'investir dans le bloc 9 offshore libanais maintenant que ses liens avec la Résistance la place en pole position? N'est pas que le gazoduc Emirats-Arabe-Israël visait à concurrencer le marché du gaz russe en Europe?