L'administration Biden a entamé les préparatifs du retrait de ses forces d'Arabie saoudite, d’après le Wall Street Journal.
Wall Street Journal a rapporté que Washington était de plus en plus préoccupé" par les frappes de missiles et de drones des forces armées yéménites sur des structures militaires et des cibles au plus profond de l'Arabie saoudite.
Début juillet 2019, le département américain de la Défense a annoncé le déploiement de systèmes de défense Patriot et de ses unités militaires dans plusieurs bases aériennes saoudiennes, affirmant que la mission de ces systèmes et forces était d’assurer la sécurité de Riyad et des installations pétrolières saoudiennes.
Selon les statistiques, il y a environ 20 000 officiers et soldats américains en Arabie saoudite qui devraient quitter le pays conformément à la nouvelle stratégie de Biden. Ce qui renforce cette possibilité, c'est l'annonce du démantèlement des systèmes de missiles Patriot et THAAD mis en place en Arabie saoudite sans oublier les agissements politiques et diplomatiques de Washington dans les pays arabes du golfe Persique, d’après l’agence de presse yéménite al-Bawaba.
Al-Bawaba indique à cet égard que la visite inopinée des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des États-Unis et du Qatar, porte sur la décision des États-Unis de retirer leurs troupes d’Arabie saoudite, bien que Washington cherche à faire croire que la situation en Afghanistan est au cœur des discussions; d'une certaine manière, Washington n’est plus disposé à soutenir Riyad en échange de pétrole.
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Inscrits dans le cadre du plan de Washington de se retirer de la région de l’Asie de l’Ouest, le retrait des troupes américaines d'Arabie saoudite et ses préparatifs visent à humilier, punir, détruire voire démembrer le royaume des Wahhabites, comme c’est souvent le cas avec d’autres pays arabes; le conflit d'intérêts de certains pays peut retarder leur démembrement , mais la question est loin d’être totalement abolie, a fait noter Al-Bawaba citant des experts.
Dans ce contexte, Abdul Khaliq Abdullah, ancien conseiller du prince héritier d'Abou Dhabi, a déclaré cette semaine que Washington n’était pas disposé à entrer en guerre au nom des pays arabes, affirmant que les États-Unis n'avaient plus l'intention de soutenir les pays arabes du golfe Persique.
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"Le secrétaire d'État et le secrétaire à la Défense des États-Unis portent le message de Washington dans la région selon lequel les États-Unis ne défendront pas les États arabes [du golfe Persique]", a-t-il tweeté.
Selon le diplomate émirati, le message indique également qu'à partir d'aujourd'hui, les États-Unis n'entreront dans aucune guerre pour le pétrole du golfe Persique ; dès lors, les pays arabes du golfe Persique sont à la croisée des chemins. Reste à savoir comment ils s’adapteront aux nouvelles conditions suite au retrait des États-Unis de la région.