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Comment l'attaque du 6 septembre a sonné le glas des contrats de vente d'arme british avec Riyad?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte du Yémen localisant la ville d'Aden. (Photo d'archives)

Après la spectaculaire frappe aux 16 missiles et drones de type Zolfaqar, Badr et Samad-3 contre la méga cité pétro-portuaire de Ras Tanoura sur la côte est saoudienne, Dominique Rob, le MAE de Sa Majesté a lancé : " ces attaques, les Houthis le font à l'aide de l'Iran ..." puis de promettre de se venger . Peu d'analyste se sont penchés sur cette rage soudaine et son mobile croyant avoir à faire là encore à un bombage de torse british, identique à celui qui a eu lieu au lendemain de la frappe au drone contre le Mercer Street anglo-israélien qui en dépit d'une vaste campagne de menace n'a débouché sur aucune riposte anti Ansarallah. Pourquoi Londres est encore? Il y a évidemment cette méga colonie anglo-saxonne, Ras Tanoura avec ses 20 000 employés britanniques et  américains qui a été mortellement touchée par un seul missile Zolfaqar et des drones Samad-3.  Ttouchés sans pouvoir se défendre. En effet , c'est ce qui semble provoquer la colère  de Londres, l'Arabie des Salmane a procédé depuis des mois à une rénovation de sa DCA en remplaçant les batteries de Patriot par des batteries de conception britanniques. Des milliards de dollars de contrats avec sa Majesté qui assurait le roi Salmane de la fiabilité de son bouclier antimissile, "une bonne alternative" aux Patriot.  Et MBS y a cru. 


Yémen : Hadi révèle les divisions au sein de la coalition saoudienne

La Grande-Bretagne a exporté environ trois fois plus d'armes et d'équipements militaires pour alimenter la guerre de l'Arabie saoudite au Yémen qu'on ne le pensait.

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Les chiffres officiels du gouvernement indiquent que les responsables saoudiens et britanniques ont signé pour 6,7 milliards de livres sterling de ventes d'armes, telles que des bombes, des missiles et des avions depuis 2015. Mais les chercheurs approfondissent les archives officielles et celles des fabricants d'armes et estiment que le chiffre réel est susceptible d'être plus proche de 20 milliards de livres sterling, car les chiffres officiels n'incluent pas les ventes réalisées sous un système opaque de "licence ouverte". C'est après cette "restructuration" de la DCA défaite saoudienne qui est allée de paire avec le dépoiement de troupes britanniques dans le sud du royaume pour protéger les bases aériennes de Najran, d'Assir et de Jizan, que les États-Unis ont d'ailleurs annoncé le retrait des batteries anti-missiles Patriot d'Arabie saoudite, ainsi que des dizaines de militaires qu'ils ont envoyés après les attaques contre les installations pétrolières du royaume avant que les forces militaires britanniques ne débarquent dans le royaume. Puis Riyad a semblé agir rapidement pour combler le vide que pourraient laisser les forces américaines, dont le retrait d'Arabie saoudite a été rapporté par le journal américain Wall Street Journal, ainsi que deux escadrons d'avions de combat.

La vision de l'Arabie saoudite était de compenser le retrait américain dans un contrat de partenariat militaire avec la Grande-Bretagne et de le traduire sur le terrain en envoyant des forces militaires et des systèmes de défense de Londres au Royaume, selon ce qui a été annoncé par le prince Khaled ben Salmane, vice-ministre saoudien de la Défense. L'Arabie saoudite attribue les raisons directes de l'envoi de ces forces à la conclusion d'un partenariat stratégique avec la Grande-Bretagne, au maintien de la sécurité régionale et à la confrontation avec tout ce qui menace les intérêts des deux pays.

Or toute cette reconfiguration de force anti Ansarallah vient de tomber à l'eau sous les coups de Samad-3 et des misisles. Youssef al-Sharqawi, expert des questions de sécurité et militaires, a déclaré que l'Arabie saoudite avait déployé des troupes et des systèmes de défense britanniques sur son territoire pour faire face à Ansarallah du Yémen ayant frappée en septembre 2019, ses installations pétrolières d'Aramco. « L'Arabie saoudite veut plus de troupes britanniques alors que les États-Unis retirent les systèmes anti-missiles Patriot du royaume. Cette décision montre l’échec de l'accord entre  Riyad et Washington et le trésor saoudien en subit également des répercussions », a-t-il expliqué. Al-Sharqawi a ajouté que les défenses aériennes britanniques sont aussi défaillantes que les Patriot, n’ayant pas réussi à repousser les frappes d’Ansarallah contre les sites pétroliers saoudiens.

Les systèmes de défense aérienne britanniques se distinguent par la capacité de missiles dotés de scanners infrarouges et d'un radar qui permet d'identifier des cibles et de guider automatiquement les missiles vers elles. Mais tout ceci n'a pas servi MBS.  La Grande-Bretagne et les États-Unis se disputent les investissements militaires et économiques en Arabie saoudite depuis la découverte de son pétrole et de ses richesses financières. Après cette nouvelle attaque contre RAs Tanoura, Londres semble avoir perdu en partie le jeu. Pire, Désormais Riyad qui a signé récémment des accords militaires avce Moscou est en droit de se procurer des pièces russes.  Des responsables militaires saoudiens réfléchiraient à l'achat du système de défense antimissile sol-air Abakan de fabrication russe pour protéger l'infrastructure et l'approvisionnement pétroliers du pays à la suite des attaques de représailles de drones et de missiles par les forces armées yéménites.

Accord militaire Riyad/Moscou: la réaction US

La chaîne d'information russe RT Arabic a rapporté le jeudi 12 août que des consultations et des négociations préliminaires avaient déjà eu lieu entre des représentants de Moscou et de Riyad sur la possibilité que l'armée saoudienne acquière l'armement militaire avancé.

Le système de défense antimissile sol-air d'Abakan sera exposé lors du Forum international militaro-technique "Armée-2021", qui se tiendra du 22 au 28 août à Moscou. L'Abakan a été conçu pour engager des missiles balistiques tactiques et à courte portée. Son rôle principal est de protéger les installations stratégiques contre les missiles balistiques. Il utilise des missiles 9M82MDE qui pourraient atteindre des cibles à une distance allant jusqu'à 30 kilomètres et à une altitude allant jusqu'à 25 kilomètres. Le deuxième missile peut être lancé à un intervalle de deux secondes après le premier. Les deux missiles peuvent être tirés sur la même cible. On dit que l'Abakan a un temps de réaction bref. Il faut 6 minutes de voyage pour préparer le véhicule de lancement pour le tir. De plus, il faut encore 6 minutes pour quitter la position de tir. Le véhicule de lancement est exploité par un équipage de deux personnes. Le 10 mars, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal Ben Farhan, a déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Riyad, que le royaume prendrait les "mesures nécessaires" pour protéger ses installations énergétiques.

Abakan Air Défense russe bientôt en Arabie

Reste à savoir si oui ou non les pièces russes résisteront aux missiles et aux drones d'AnsarallaH 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV