Pour sa Majesté qui fin juillet début août affirmait avoir envoyer les " Seals" à Mahra dans l'est yéménite pour "traquer et arrêter les membres du commando d'Ansarallah qui a osé lancer une attaque au drone Shahed-136 contre le navire israélo britannique, Mercer Street" et liquider deux agents dont une de nationalité anglaise, c'est plutôt limite : ce matin, la Grande Bretagne dont l'armée a pour charge de veiller militairement à la "sécurité" de trois provinces du sud saoudien, à savoir Jizan, Najran et Assir et surtout à entretenir des centaines de raids aériens de la coalition qui sont lancés contre Maarib et d'autres villes yéménites à partir des aéroports qui s'y trouvent, et on pense évidemment à Khamis Musait et à Abha situés à Assir d'une part et aux de Najran et de Jizan de l'autre, tous la cible favorite des tirs de drones et de missiles de la Résistance, a lancé à ses troupes l'ordre de se retirer : Ainsi le ministère britannique des Affaires étrangères a mis en garde dimanche soir, contre le trafic à la frontière saoudo-yéménite en tweetant ceci : « Évitez les déplacements inutiles à 10 à 80 kilomètres de la frontière saoudienne avec le Yémen et de l'aéroport international d'Abha dans la province méridionale d'Asir. Quittez la zone immédiatement»...
L'ordre du retrait GB renvoie évidemment à cette méga opération baptisée "Dissuasion 7" que la Résistance yéménite a mené dans la nuit de 7 à 8 septembre, sur une zone bien large entre l'ouest, le sud et l'est saoudien : y ont passé respectivement les aéroport de Djeddah, de Jizan et de Najran avant que l'opération impliquant un total de 16 drones et missiles n'atteigne à proprement parler le cœur pétrolier et portuaire du royaume à savoir Raas Tanura, cette colonie anglo-saxonne à part que l'axe US/GB a dressé dans nla province chiite d'Al Charghiya entre Dhahran et Dammam et où vivent quelques 20 000 colons-fonctionnaires US/GB de Saudi Aramco pour le grand bonheur des pétroliers que sont Halliburton et Shclumberger ... Au fait et pour la première fois depuis le mois de mars, Ansarallah a tenu à honorer une promesse, celle de viser les intérêts US/GB au même tire que ceux de Riyad, puisque le cirque du "dialogue de paix" est fini et que face à la perspective d'une perte pure et simple de Maarib, province stratégique bourré de pétrole, de l'eau et dotés des meilleurs infrastructures de tout le Yémen, province où les Anglosaxons continuent cahin-caha à en piller la richesse, il fallait leur faire voire à quoi ressemblerait leur vie, si Ansarallah décidait d'en découdre directement avec l'axe Londres-Washington.
Vidéo: le missile Zolfaqar frappe Ras Tanura/twitter
7 drones Samad-3 ont ainsi accompagné un seul missile balistique Zolfaqar pour ratatiner Ras Tanura et sa cité petro-portuaire anglo-saxon tandis qu'il a fallu deux drones de ce m^me type et cinq missiles Badr pour paralyser les vols à Djeddah et dans le sud saoudien. De nombreuses analyses ont déjà vu et revu le modus opérandi de la spectaculaire attaque au 21 drones yéménites en septembre 2019 contre Aramco à Buqaiq et à Khamis. Mais là il s'est agi surtout d'un essaimage au drone ou ce que The Drive appelle "drones à sens unique" ou "missiles de croisière-drones kamikaze". Or ce 7 septembre, la Résistance yéménite à synchroniser un ensemble de missiles balistiques et de drones, de façon à ce qu'aucune cible ne soit épargné : A Ras Tanura, surtout, le missile Zolfaqar, à tête détachable, a royalement fait une bouchée de pain de quelques 10 radars PAC-3 éparpillés sur la côte est saoudienne d'une part et dans les bases US à Bahrein de l'autre. Et dire que ce missile à combustible solide a ainsi réussi à contourné une DCA US/OTAN intégrée dans le golfe Persique.
Ceci n'enlève rien non plus au mérite de Samad-3, dévoilé il y a deux ans par la Résistance yéménite et dont la portée varie entre 1500 et 1700 km, soit sur une vaste zone allant de la mer Rouge au golfe Persique et qu'on surnomme "le tueur d'Aramco" puisqu'en deux ans de mission cet appareil de trois mètre de long de 5 mètres de large et de 25 cm de diamètres n'a que très très peu raté ses objectifs , surtout à la faveur du dispositif de guerre électronique embarqué sur son nez. Mais tout ceci n'explique pas comment Ansaralla parvient de plus en plus à synchroniser ses missiles balistiques et ses drones pour une seule et même opération de façon à ce que le raid soit plus efficace, plus précis, plus mortel.
Vidéo: l'aéroport de Khamis Musahit sous les coups de drones/twitter
Certains milieux militaires inter Résistance évoque un nouvel algorithme de pilotage et de navigation capable de piloter un essaim de drones d’une portée de 40 à 400 kilomètres dotés de charge allant de 5 à 15 kilo qui opèrent en partageant entre eux des données mémorisées sur des cibles à abattre. Pas de C2 au sol mais seul un drone-mère « intelligent », plus gros en taille qui pilote l’opération. C’est un système de contrôle de de commande inter drone qui pourrait même transmettre ses données aux unités au sol.
Vidéo: l"avancée à Maarib/twitter
Reste que l’opération " Dissuasion 7" visant à faire mal sans le paralyser toutefois, au cœur pétrolier saoudien avec une capacité de production de plusieurs millions de baril par jour est allé de paire avec une fulgurante avancée au sol et sur le front de Maarib où la localité stratégique d'al Rahba a été libérée ce dimanche. « Les combattants yéménites ont libéré la ville de Rahba du joug des mercenaires affiliés au régime saoudien le jour où Ras Tanura, Jizan, Najra et Djeddah ont été ciblée. Cette simultanéité prouve qu' à l’avenir des cibles plus sensibles et plus éloignés seront touchées », s’est félicité le général de brigade Abed Al-Thawr, analyste militaire.
Le général de brigade Abed al-Thawr a ajouté que les frappes de missiles et de drones simultanées des forces armées yéménites prouvaient la détermination de ces dernières.
« Au fait le pétrole yéménite de Maarib devra revenir aux Yéménites. Les frappes aux missiles et aux drones ont été infligés à un moment critique aux Saoudiens, lorsque l'Arabie saoudite cherche à attirer des entreprises mondiales et accueillir des bureaux d'entreprises étrangères et des investisseurs de Dubaï à Riyad. Cette attaque est un avertissement à l’adresse des Saoudiens. Dans un communiqué, les forces yéménites ont prévenu le régime saoudien que la poursuite de ces attaques entraînerait une escalade des tensions militaires. Peu importe à quel point le régime de Riyad essaie de dissimuler son scandale militaire et peu importe combien il essaie de justifier sa guerre au Yémen, le Yémen est conscient de la vérité et il est en mesure de prendre sa revanche. Cette détermination se tourne désormais contre les Anglosaxons qui du sud à l'est du Yémen ont oublié comment le peuple yéménite a gagné sa guerre d'indépendance. Les attaques contre les installations d’Aramco montrent qu’elles sont dans la ligne de mire des missiles, car elles sont l'artère de l’économie pétrolière de l'Arabie saoudite, de l'axe US/GB, et le royaume et ses parrains en ont besoin pour poursuivre son agression. »